Brennus’ memory: urban memory and roman resilience
L’empreinte de Brennus: mémoire urbaine et résilience romaine
Abstract
According to the Greek and Roman historians of the Late Republic and early Imperial period, Rome’s urban disorder was a consequence of the hasty rebuilding of the City after the Gallic fire in 390 AD. Such an etiological narration conferred a prestigious origin to the Vrbs’ aesthetical inferiority, compared to the great Hellenistic capital cities. The form of the City can therefore be considered as an ambiguous “site of memory”. It reveals both the great scope of the disaster and the Roman ability to bounce back quickly after the defeat. The urban landscape is then an argument in the rewriting of Rome’s history, while the literary memory of the event can be used to justify some emperors’ urban policy (Augustus, Vespasian) or to criticize it (Nero).
Les historiens grecs et latins de l’époque républicaine et impériale attribuaient le désordre du tissu urbain de Rome à la reconstruction hâtive de la ville après l’incendie gaulois de 390 av. J.-C. Ce récit étiologique conférait à l’infériorité esthétique de l’Vrbs, par rapport aux grandes capitales hellénistiques, une origine glorieuse : la capacité des Romains à surmonter la défaite en reconstruisant leurs foyers sans délai. « Lieu de mémoire » ambivalent, le plan de la Ville doit témoigner de l’ampleur du désastre, tout en participant d’une réécriture de l’histoire dans un sens favorable à Rome. La mémoire littéraire de l’événement peut alors être convoquée pour justifier la politique édilitaire de certains empereurs (Auguste, Vespasien) ou la critiquer (Néron).
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