L'art de L'improvisation dans Les mondes en mouvement
Résumé
Dans un contexte de « big bang » des organisations et des territoires, d'accélération (Rosa, 2010) et de montée des incertitudes (Castel, 2009), la réflexion engagée sur les « mondes en mouvement » parait surtout centrée sur l'observation et la représentation, en amont de la production urbaine. Dans un changement de regard salutaire, le besoin d'une approche chronotopique croisant l'espace et le temps est peu à peu intégré à la lecture de la ville et des territoires et l'on s'aventure encore timidement sur la piste d'un urbanisme des temps et des mobilités (Gwiazdzinski, 2009). Cette stimulante réflexion interdisciplinaire laisse pourtant de côté d'autres questions situées davantage en aval de « la lecture », du côté de « l'écriture » et de la fabrique des territoires, vers l'aménagement. Elle ne s'attarde guère sur l'adaptation des pratiques des aménageurs eux-mêmes. En amont, elle ne creuse sans doute pas assez la question des doctrines de la pensée aménagiste et ce qu'il était convenu d'appeler la « planification » cette organisation dans le temps d'une succession d'actions ou d'événements afin de réaliser un objectif particulier ou un projet. Nous proposons de l'aborder en convoquant la notion d' « improvisation » (Soubeyran, 2015) cette figure désormais à la mode inspirée de la musique où elle est généralement définie comme « le processus par lequel le musicien improvisateur crée ou produit une oeuvre musicale spontanée, imaginaire ou ex nihilo, en se servant de sa créativité dans l'instant, de son savoir technique et théorique et parfois aussi du hasard ».
Fichier principal
L'art de l'improvisation dans les mondes en mouvement, Gwiazdzinski L., Soubeyran O., 2017, in Drevon et al., Chronotopies pp.175-181, 2017, ElyaEditions.pdf ( 308.79 Ko
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Origine :
Accord explicite pour ce dépôt
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