Archéologie et incertitude
Résumé
Que pouvons-nous établir avec certitude lorsque nous faisons de l’archéologie et quel est le périmètre de cette pratique de nos jours ? En nous restreignant à l’opération de démontage d’agrégats d’un type particulier présents dans le sous-sol – ce que l’on appelle couramment des « sites archéologiques » –, on peut scinder la première interrogation en deux questions : d’une ontologie de la substance (« qu’y-a-t-il ici ? »), on embraye vers une ontologie du temps (« que s’est-il passé ici ? »), laquelle doit également supposer des individus et des collectifs susceptibles d’actions, ceux-ci et celles-là demeurant largement indéfinies. Outre le caractère lacunaire des données archéologiques, il faut également compter sur le découplage entre l’espace et le temps, source de nombreuses indéterminations. En dépit de ces incertitudes, une « bonne fouille ne saurait mentir » car aucun point de vue ne se manifeste dans un agrégat, à la différence des textes et des images principalement étudiés par les historiens.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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