Héros de l'Ouest, héros de l'Est : toponymie et Guerre froide de la Libération à nos jours
Résumé
Street naming was a Cold War issue for villages and towns throughout France. Political parties, especially the Communists, saw street names as a way to reach out to people’s hearts and minds. Over the 1950s although the authorities tried to restrain the East-West conflict from spreading to the public sphere, partisan sympathies found expression in place names. As a matter of fact cartographic distribution of street names clearly shows that one part of France was leaning to the USSR whereas the other part felt closer to the USA. In the 1960s as state control was being relaxed local authorities were allowed more latitude. Yet even if this made it possible for the Communist party to promote Soviet ideals, notably through Yuri Gagarin’s popular figure, there was a growing atlanticist trend among local politicians to choose US personalities for place names.
Dénommer des noms de rue a été un enjeu de Guerre froide dans les villes et villages de France. Les partis politiques, et en particulier le parti communiste, ont utilisé ce moyen pour toucher les sensibilités. Dans les années 1950, l'Etat s'est efforcé de limiter la visibilité du conflit entre l'Est et l'Ouest dans l'espace public. Ceci n'empêcha pas l'expression de sympathies. La cartographie des toponymes laisse voir une France coupée en deux : une partie admirait plus l'URSS et l'autre les Etats-Unis d'Amérique. Dans les années 1960, le contrôle de l'Etat se relâche et offre plus de latitude aux édiles locaux. Le parti communiste utilise la figure populaire de Youri Gagarine pour promouvoir l'idéal soviétique. Les succès rencontrés par le PCF ne peuvent néanmoins compenser le fait que le choix des références toponymiques par les élus reflète un atlantisme désormais solidement ancré dans les représentations.
Origine :
Accord explicite pour ce dépôt
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