Portrait du sultan
Résumé
"Une tradition qu'on fait en général remonter à l'Esprit des lois (1748) de Montesquieu, celle du « despotisme oriental » , donne à voir le sultan comme un être cruel, exerçant un pouvoir tyrannique à la fois sur le harem, symbole de sa puissance virile, et sur ses sujets, réduits en « esclavage ». L'image que donnent les voyageurs de l'Empire ottoman, au siècle des Lumières, en est profondément affectée, et rares sont ceux qui, comme Potocki, ironisent sur la turcophobie de leurs contemporains : ils ont, dit-il, « épuisé leur curiosité à visiter les monuments de la Grèce, et n'envisagent les Turcs que comme les destructeurs des objets de leur culte » . (...)
"Mais cette figure du pouvoir, même contesté, continue d'exercer une irrésistible fascination sur les voyageurs français de la première moitié du XIXe siècle. Nerval, Du Camp, Gautier, parmi d'autres, donnent à voir, à travers leurs récits de voyage, un sultan « mélancolique » en la personne d'Abdul-Medjid (1839-1861), dont le portrait fait étrangement penser à la condition de l'artiste solitaire. "
"Mais cette figure du pouvoir, même contesté, continue d'exercer une irrésistible fascination sur les voyageurs français de la première moitié du XIXe siècle. Nerval, Du Camp, Gautier, parmi d'autres, donnent à voir, à travers leurs récits de voyage, un sultan « mélancolique » en la personne d'Abdul-Medjid (1839-1861), dont le portrait fait étrangement penser à la condition de l'artiste solitaire. "
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