Du jardin royal des plantes médicinales de Paris aux jardins coloniaux : développement de l'agronomie tropicale française
Résumé
Dès les premiers voyages autour du monde, les navigateurs rapportèrent des plantes exotiques que les naturalistes essayèrent de conserver d'abord dans des herbiers puis dans des jardins. Ils y furent encouragés par les scientifiques et les autorités politiques.
Malheureusement, de nombreuses plantes ne résistaient pas au voyage. Pour essayer de limiter
les pertes, des jardins-relais furent créés dans les ports, comme celui des apothicaires de Nantes qui sera étudié en détail ici. Des listes de plantes utiles furent remises aux capitaines de navires chargés de les rapporter. Les jardins s'équipèrent de serres chaudes et des jardins-relais furent créés dans les zones tropicales. Les premiers jardins furent ceux des établissements européens implantés sur les côtes du monde tropical, Afrique, Asie, Amérique, jalonnant les itinéraires des navigateurs. Un grand nombre de végétaux ont ainsi été importés en Europe. Ces jardins avaient des relations entre eux, échangeaient des plantes, celui de Paris servant de relai de base à
ce réseau. A la fin du XIX° siècle fut créé à Nogent un jardin colonial, annexe du jardin des plantes. Ce jardin avait pour objectif de multiplier les plantes destinées aux colonies. Chaque colonie avait un jardin d'essai ainsi qu'un certain nombre de stations agricoles réparties sur tout le territoire tenant compte des conditions écologiques régionales. Les administrateurs essayaient d'y acclimater les espèces économiquement intéressantes comme le café, le cacao, le coton américain, l'arachide, le tabac, l'hévéa... L'exemple de la colonie du Dahomey sera plus particulièrement examiné.
Malheureusement, de nombreuses plantes ne résistaient pas au voyage. Pour essayer de limiter
les pertes, des jardins-relais furent créés dans les ports, comme celui des apothicaires de Nantes qui sera étudié en détail ici. Des listes de plantes utiles furent remises aux capitaines de navires chargés de les rapporter. Les jardins s'équipèrent de serres chaudes et des jardins-relais furent créés dans les zones tropicales. Les premiers jardins furent ceux des établissements européens implantés sur les côtes du monde tropical, Afrique, Asie, Amérique, jalonnant les itinéraires des navigateurs. Un grand nombre de végétaux ont ainsi été importés en Europe. Ces jardins avaient des relations entre eux, échangeaient des plantes, celui de Paris servant de relai de base à
ce réseau. A la fin du XIX° siècle fut créé à Nogent un jardin colonial, annexe du jardin des plantes. Ce jardin avait pour objectif de multiplier les plantes destinées aux colonies. Chaque colonie avait un jardin d'essai ainsi qu'un certain nombre de stations agricoles réparties sur tout le territoire tenant compte des conditions écologiques régionales. Les administrateurs essayaient d'y acclimater les espèces économiquement intéressantes comme le café, le cacao, le coton américain, l'arachide, le tabac, l'hévéa... L'exemple de la colonie du Dahomey sera plus particulièrement examiné.
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