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Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2021

Paris 5e, 7 rue Malebranche : rapport de diagnostic archéologique

Céline Launay
  • Fonction : Auteur

Résumé

Le diagnostic du 7 rue Malebranche a révélé une stratification urbaine d’une épaisseur de 5,72 m (base 53,44 m NVP). La composante antique, dont le sommet apparait à 3,90 m de profondeur (55,26 m NVP), est conservée sur une hauteur de 1,80 m. Elle comporte deux phases : à partir du milieu du Ier s., des aménagements de type sol se succèdent, avec des apports de remblais intercalés, sans que l’on puisse préciser leur situation spatiale. Le plus ancien est construit avec des fragments d’éléments de toiture en plâtre remployés. Une deuxième phase débute à partir de la deuxième moitié du Ier s. et de la première moitié du siècle suivant. Une couche de rejets de fragments de torchis rubéfiés, qui semblent avoir été étalés, pourrait témoigner d’un incendie. La présence de nombreux fragments de cruche pourrait suggérer un espace particulier (cuisine ? taverne ?) . Une nouvelle série de sols traduit le dynamisme de l’aménagement urbain du secteur jusqu’au IIe s. L’utilisation du mortier traduit-elle un changement de nature de matériau ou le passage à des espaces internes ? On retrouve en tout cas la succession de sols avec des remblais intercalés. La présence de rebuts de taille d’objets en os, issus de métapodes de bovins, témoigne d’un rejet d’un atelier. La céramique associée à l’occupation du VIe s., qui se superpose à celle antique, présente des caractères matériels particuliers qui pourraient suggérer que nous sommes en présence de rejets d’un atelier de potier. D’autres indices ont également été observés en périphérie sud (115, boulevard Saint-Michel) et ouest (jardin du Luxembourg) de notre reconnaissance. L’artisanat potier antique occupait aussi les mêmes secteurs. La présence de nombreux rebuts de taille d’objets en os, de même nature que précédemment, indique que si les éléments ne sont pas antiques et donc résiduels, qu’un atelier, utilisant un savoir-faire antique, se situe à proximité. L’occupation médiévale, datée des XIVe-XVe s., comprend plusieurs phases, totalisant une épaisseur de 1,90 m (sommet à 57,29 m NVP). Des terres représentent une première occupation du sol de type jardin que l’on peut associer à la présence du clos des Jacobins. Elle est datée du XIVe s. Un creusement pourrait traduire un changement dans la nature de l’occupation à partir du XVe s. Surtout, la mise en place d’un sol pourrait matérialiser une rupture. Il a livré de la céramique qui traduit la présence d’un espace dédié spécifiquement à la boisson. Cette donnée pourrait suggérer que, si le lotissement du secteur intervient au début du XVIIe s., une ou des constructions pourrait le précéder sans que l’on puisse préciser le lien avec le clos des Jacobins. L’apport de couches de remblai constitue la dernière transformation médiévale de cet espace. Une maçonnerie pourrait témoigner du bâti du XVIIe s. sur lequel s’appuie un mur de la construction actuelle.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Dates et versions

hal-04160027, version 1 (12-07-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04160027 , version 1

Citer

David Couturier, Emmanuelle Du Bouetiez, Paul Celly, Caroline Claude, Jean-François Goret, et al.. Paris 5e, 7 rue Malebranche : rapport de diagnostic archéologique. Mairie de Paris, 75004 Paris. 2021. ⟨hal-04160027⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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