Les relations entre peintres et hôteliers dans les stations balnéaires de la côte atlantique (milieu 19e siècle-milieu 20e siècle)
Résumé
La communication propose de s’intéresser à une clientèle particulière des hôtels : les peintres. En tant que touristes désireux de découvrir de nouveaux thèmes picturaux ou simplement dans le but de villégiature sur le bord de mer, l’hôtel peut ainsi devenir le repaire de peintres, rassemblés par l’un des leurs (par exemple, Emmanuel Lansyer à Douarnenez). En retrouvant sur la côte atlantique les lieux de villégiature hôteliers des peintres, on pourrait ainsi mieux comprendre la relation entre la production artistique et les modalités pratiques de cette production.
D’ailleurs, des relations plus fortes peuvent toutefois intervenir entre le peintre et l’hôtelier. Le peintre peut trouver à s’employer à l’hôtel. En effet, une commande peut intervenir pour décorer les salles de restaurant, le hall d’accueil… Pierre de Belay décore ainsi en 1923 une salle de l’hôtel Ker Moor à Bénodet. L’hôtelier peut avoir un rôle plus grand encore : celui de mécène, qui va offrir le gîte et le couvert en échange de quelques toiles. Plusieurs hôtels ont joué ce rôle moteur : la Buvette de la Plage, au Pouldu (Clohars-Carnoët), où Marie Henry parfois se payait en tableaux, ou a conservé des tableaux à titre de créances ; l’hôtel Julia, à Pont-Aven, avait consacré une salle pour que les peintres puissent y ravailler ; les hôteliers Guériteau et Laîné, à Saint-Jean-de-Monts, ont invité des peintres dans l’Entre-deux-guerres à parcourir la région environnante. Cette énumération n’est peut-être pas exhaustive. La communication tâchera de recenser ces différents lieux où l’hôtelier a joué un rôle majeur dans l’histoire et la représentation de la station balnéaire.
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