Résumé : En Inde, l’activité féminine revêt des formes multiples : activités agricoles et non agricoles, salariat industriel, activités formelles et informelles, micro-entrepreneuriat. En dépit d’une libéralisation économique amorcée dans les années 1980 et d’une stratégie de croissance (autour de 7 %) qui auraient dû faciliter l’émergence du salariat industriel féminin, on assiste plutôt à une informalisation massive du travail des femmes. Ces processus d’informalisation qui surviennent dans le cadre de la mondialisation néolibérale estompent de plus en plus le clivage formel/informel, notamment à travers la sous-traitance et l’externalisation. D’où un haut degré de fluidité entre les activités formelles et informelles, ce qui aboutit à différents degrés de précarité, d’insécurité et de vulnérabilité.