La mise en économie de la nature, contrepoints historiques et contemporains

Harold Levrel (1, 2, 3) , Antoine Missemer (2, 4, 3)

1 AgroParisTech
2 CIRED - centre international de recherche sur l'environnement et le développement
3 CIRED - Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement
4 CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

L’économie est régulièrement présentée comme vecteur d’aliénation de la nature, alors vue comme un ensemble de biens, de services et de capitaux à préserver, voire à faire fructifier, sans égard pour ses dimensions extra-économiques et symboliques. Cette mise en économie – ou économicisation – de la nature s’exprimerait à travers divers mécanismes tels que la monétarisation, la privatisation, etc. De tels phénomènes existent bel et bien. Ils méritent néanmoins d’être examinés de près pour constater d’une part que la littérature n’est pas encore stabilisée sur ces sujets, et d’autre part que ces phénomènes de mise en économie ne sont ni nouveaux, ni irréversibles, ni univoques. Nous observons d’ailleurs dans la période récente des logiques d’hybridation où l’écologie investit aussi le champ économique.

Mots clés: évaluation économique; commodification; économicisation; économie écologique; services écosystémiques

Domaines: Economies et finances; Etudes de l'environnement; Histoire, Philosophie et Sociologie des sciences

Harold Levrel, Antoine Missemer. La mise en économie de la nature, contrepoints historiques et contemporains. Revue Economique, 2019, 70 (1), pp.97-122. ⟨10.3917/reco.701.0097⟩. ⟨halshs-01582189⟩