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Communication dans un congrès Année : 2016

Activations / inhibitions tout au long du continuum « corps-cerveau-monde » : de la saillance musculaire à la saillance sémantique

Résumé

Dans le cadre de ce que Bottineau (2012a,b,c ; 2013a, b, 2014a, b) nomme linguistique enactive, se situe la grammaire enactive (cf. Bottineau 2012c ; 2013a,b), et à un autre niveau, subsumées, se trouvent la cognématique (versant grammatical) et la submorphémie (versant lexicologique) qui en sont les composantes submorphologiques. C’est à ce niveau que se situe la « Théorie de la Saillance Submorphologique » ou TSS (cf. , 2012a,b,c ; 2013a,b) qui cherche à mettre en lumière les invariants prémorphématiques lexicaux aptes à renvoyer métonymiquement à l’information sémantique en discours. Ainsi, un seule caractéristique du signifiant (trait phonétique, phonème, segment, graphème, duplication) peut véhiculer l’information sémantique en des circonstances discursives données. Elle sera alors considérés comme cognitivement saillante par rapport aux autres caractéristiques non exploitées dans ce cas. Ce phénomène simplexe (cf. Berthoz 2009) peut être aussi vicariant (cf. Berthoz 2013) dans la mesure où cet élément saillant du signifiant peut parfois varier en fonction des contextes. C’est ce qu’illustrent les cas d’homonymie qui en réalité reposent sur l’exploitation de parties différentes d’un signifiant unique. Grâce aux travaux de Berthoz, nous avons pu articuler cette théorie avec la cognition incarnée tout au long du continuum « corps-système-environnement » (, 2014a, b et 2015). De même, suite aux publications de Bottineau sur la linguistique énactive, nous avons pu adapter notre approche au principe de l’énaction qui s’appuie notamment sur l’incarnation de la parole et du signifiant, et non pas seulement du signifié. Après un bref rappel de la méthode suivie illustrée par l’application à des mots lexicaux de plusieurs langues (espagnol, français et anglais), il sera question de démontrer comment le lexique peut apparaître comme un système autopoïétique par excellence et comment il peut être réanalysé grâce à la TSS à la lumière de l’autopoïèse, qui est à la source de l’approche énactive. Par la suite, nous mettrons en exergue certains isomorphismes constatables entre les fondements de la TSS et le fonctionnement du cerveau (inhibition vs. activation neuronale), du corps (saillances musculaires, de certains muscles et non pas d’autres), mais aussi de la perçaction (cf. Berthoz 1997) caractérisant le choix d’un aspect de l’Umwelt et non d’un autre pour constituer la perception et construire le monde.
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Dates et versions

halshs-01352869, version 1 (10-08-2016)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01352869 , version 1

Citer

Michaël Grégoire. Activations / inhibitions tout au long du continuum « corps-cerveau-monde » : de la saillance musculaire à la saillance sémantique. 1st International Conference Language and Enaction. Sense making, embodiment, interaction, Michaël Grégoire, Aurélie Barnabé, Norbert Maïonchi-Pino, Didier Bottineau, Jun 2016, Clermont Ferrand, France. ⟨halshs-01352869⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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