Réfugiés, migrants et pèlerins dans la périphérie damascène. Nouvelles formes de cohabitation et redéfinition identitaire - HAL Accéder directement au contenu
Communication dans un congrès Année : 2011

Réfugiés, migrants et pèlerins dans la périphérie damascène. Nouvelles formes de cohabitation et redéfinition identitaire

Résumé

Depuis 1948, pour ne pas remonter aux précédentes vagues antérieures à l'indépendance du pays, Damas est un espace d'accueil de différents groupes de réfugiés, essentiellement originaires du monde arabe comme les Palestiniens, les Irakiens ou les Yéménites, mais aussi venus de Somalie, d'Afghanistan, du Soudan ou d'Iran. Plus récemment, on voit arriver à Damas de très nombreux travailleuses et travailleurs domestiques venus d'Asie ou d'Afrique de l'est. Si le pays a connu une ancienne et forte émigration, la présence des migrants contribue aujourd'hui à modifier en profondeur certains espaces urbains. La croissance actuelle de l'agglomération damascène repose en grande partie sur l'arrivée de nouvelles populations, tant syrienne qu'étrangère, qui s'installent aux marges de la ville. Des quartiers où se croisent pèlerins, réfugiés, travailleurs migrants ou touristes se développent aujourd'hui et inscrivent ces espaces dans des logiques de circulations transnationales. Des populations de plus en plus diverses se côtoient, se fréquentent, cohabitent et donnent naissance à de nouvelles identités urbaines, marqués par un cosmopolitisme "par le bas". L'identité même de certains quartiers s'est trouvée fortement transformée par l'arrivée d'un grand nombre de réfugiés irakiens. A Sayda Zeynab, des commerces irakiens côtoient aujourd'hui les souks destinés aux pèlerins chiites à majorité iraniens, mais aussi libanais, pakistanais ou bahreïnis et les commerces tenus par les migrants ruraux syriens ou les réfugiés palestiniens. Ces transformations ne se font pas sans tensions et la légitimité de la présence des nouveaux arrivants étrangers est perçue par certains comme une intrusion dans un espace historiquement marqué de tel ou tel groupe syrien. Cependant, à l'échelle micro-locale, des nouvelles formes d'interaction et de solidarité ont vu le jour, basées sur des relations de voisinage, l'appartenance à un groupe communautaire commun ou la complémentarité économique. Ces interactions contribuent à redéfinir les frontières des groupes, au sens de Fredrik Barth, et réinterrogent les catégories Syriens, Arabes, étrangers, migrants et réfugiés dans ces nouveaux contextes de cohabitation. Cette communication aura pour objet d'étudier les modes de cohabitations de populations d'horizons divers à partir de trois quartiers périphériques, Sayda Zaynab, Massaken Barzeh et Jaramana. Périphérie pour les Damascènes, ces quartiers sont aujourd'hui des centralités pour ces migrants qui y développent des nouvelles formes de cohabitations dans des espaces profondément marqués par les mobilités.

Domaines

Géographie
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Dates et versions

halshs-00842323, version 1 (08-07-2013)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00842323 , version 1

Citer

Mohamed Kamel Doraï. Réfugiés, migrants et pèlerins dans la périphérie damascène. Nouvelles formes de cohabitation et redéfinition identitaire. Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme. Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud méditerranéenne, Jun 2011, Rabat, Maroc. ⟨halshs-00842323⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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