Pour (enfin?) en finir avec les deux types de relatives : la linguistique face aux limites de la catégorisation
Résumé
L'objectif de cet article est de proposer un nouveau regard sur la distinction devenue aujourd'hui traditionnelle entre les propositions subordonnées relatives déterminatives (PRD) et les propositions subordonnées relatives appositives (PRA), distinction que l'on retrouve sous de nombreuses étiquettes comme l'opposition restrictive vs. non‑restrictive. Cette opposition, très ancienne - elle date de l'époque des logiciens -, est aujourd'hui considérée comme acquise et figure dans toutes les grammaires, qu'elles soient pédagogiques ou de référence Or, elle n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes, qui, bien qu'ils soient connus depuis longtemps, sont souvent passés sous silence. En dépit d'une recherche très abondante, notamment en syntaxe, de nombreuses questions subsistent. Le but de cet article, qui reprend en écho le titre d'un article de Le Goffic publié en 1979, " Propositions relatives, identification et ambiguïté, ou : Pour en finir avec les deux types de relatives ", est de proposer un nouveau regard sur cette distinction traditionnelle, en posant l'hypothèse de l'existence d'une catégorie de relatives unique, déterminatives par défaut, qui trouverait différents emplois en discours. Au travers de cet exemple, nous souhaitons ainsi soulever la question des problèmes de catégorisation, inhérents à tout travail d'ordre linguistique. Cet article est enfin l'occasion de soulever brièvement la question du type de données exploitées dans le cadre d'une analyse linguistique.
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Linguistique
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