Violence figurale du montage cinématographique : prolongements métapsychologiques
Résumé
Il n'est pas d'études consacrées au montage cinématographique aujourd'hui qui ne se fondent sur le postulat analytique suivant : le montage est le nom que la pensée se donne lorsqu'elle a pour tâche de constituer un agencement d'images. Agencement et pensée voudraient suggérer ici que le montage est désormais moins l'affaire du cinéma que de toute pratique d'image, qu'elle soit cinématographique ou pas, artistique ou pas. Nous nous sommes en outre habitués à étendre le champ de compétence du montage au-delà des seules images, et il semble qu'il n'y ait pas de domaines ou d'objets qui puissent lui échapper. Voilà qui rend inséparables deux conclusions habituellement portées sur le montage. D'une part le montage s'est rendu responsable d'une nouvelle pensée de l'image. D'autre part, il a rendu possible une nouvelle image de la pensée. L'une et l'autre valent également pour le cinéma, mais se lisent aussi bien dans les planches de l'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg que dans le Livre des Passages de Walter Benjamin.
Origine :
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