Le serpent, source de santé - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Anthropozoologica Année : 2012

Le serpent, source de santé

Résumé

Authorities for this paper are principally the works by physicians, like Dioscorides, Aretaeus or Galen, and the books dealing with remedies in Pliny the Elder's Natural History. Ancient medicine prescribed treatments including the adder, but snakes without specification were also much employed and many other snakes, venomous or not, were also used, but less frequently than the adder, according to Pliny. Physicians needed the whole animal or some parts of it, like sloughing, fat, flesh, and sometimes head and gall. Curiously, despite their preference for the adder, they often tried to eliminate the venom during the preparation or use of the remedies, the venom indeed not being seen in the same light as it is now. Diseases were cured by application of the principle of "Let like be cured by like" (snake bites, skin illnesses, etc.) and using specific powers ascribed to snakes (for example: good sight to cure eye problems). Except for incorporating adder flesh pastilles in theriac, snakes were not a basic ingredient of the Greek and Roman physicians' pharmacopoeia, because there was an ambivalent attitude towards venom. Nevertheless, these animals seem to have been more frequently used in magic or in popular medicine, according to some texts by Pliny.
Cet article s'appuie principalement sur les écrits de médecins (Dioscoride, Arétée, Galien...) et les livres de remèdes de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien. La médecine antique employait surtout la vipère, mais des serpents sans souci d'espèce précise étaient aussi beaucoup utilisés et Pline montre des emplois plus rares d'autres serpents, venimeux ou non. Les animaux étaient utilisés entiers ou bien l'on se servait surtout de la mue, de la graisse et de la chair, la tête et le fiel ayant aussi un certain rôle. Cependant, malgré la préférence pour la vipère, les modes de préparation et/ou d'emploi visaient souvent à éliminer le venin, dont la conception était de plus différente dans l'Antiquité. Les maladies soignées l'étaient surtout en vertu du principe de l'action du semblable sur le semblable (morsures de serpent, problèmes de la peau...) et de qualités prêtées au serpent (par exemple, bonne vue permettant de soigner les problèmes oculaires). Si l'on excepte l'intégration à la thériaque de pastilles à la chair de vipère, les serpents ne constituent pas un ingrédient essentiel de la pharmacopée des médecins gréco-romains, l'attitude ambivalente envers le venin conduisant à une grande précaution d'emploi ; toutefois, l'utilisation par la magie et la médecine populaire, si l'on se réfère à Pline, était sans doute plus développée.

Domaines

Histoire
Loading...
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00732770, version 1 (17-09-2012)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00732770 , version 1

Citer

Patricia Gaillard-Seux. Le serpent, source de santé : le corps des serpents dans la thérapeutique gréco-romaine. Anthropozoologica, 2012, 47 (1), pp.263-289. ⟨halshs-00732770⟩
228 Consultations
0 Téléchargements
Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
comment ces indicateurs sont-ils produits

Partager

Gmail Facebook Twitter LinkedIn Plus