Quand la prosodie et la sémantique marchent de pair
Résumé
En nous référant à Baunaz (2011), nous montrons que différents types de syntagmes interrogatifs (mots-qu) peuvent se réaliser de trois manières différentes sur le plan sémantique: sous une forme partitive, une forme spécifique (les deux portent une présupposition existentielle, c'.-à.-d, qu'ils sont liés au discours) et une forme non-présuppositionnelle (c'.-à.-d, ni spécifique, ni partitif). En plus des différences sémantiques, intrinsèques aux syntagmes interrogatifs, nous démontrons grâce à une étude expérimentale pilote que la spécificité et la partitivité, lorsqu'elles sont associées aux mots-qu, se réalisent différemment sur le plan prosodique. En effet, les mots-qu sont fréquemment marqués d'un accent lorsqu'ils sont associés à la spécificité. Cet accent est rarement observé, en revanche, sur les mots-qu partitifs. La spécificité a donc un corrélat prosodique, ce qui en d'autres termes signifie que la prosodie peut marquer différents statuts discursifs en français parlé.
Domaines
Linguistique
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