Récits institutionnels et récits d'usagers organisés : quand l'entre-soi institutionnel invisibilise la parole autonome des usagers

Christophe Trombert (1, 2)

1 CMW - Centre Max Weber
2 LISE - Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique

Nous nous proposons de montrer que dans le champ de l'action sociale, une parole autonome des usagers organisés sur leur situation existe de façon marginale, peu audible, mais néanmoins réelle. Ce discours autonome et spontané (i.e. : non sollicité par le chercheur ou le travailleur social) diffère fortement des discours institutionnels et surplombants habituels issus de la sociologie et du travail social. Si on estime que ces discours autonomes prêtent le flanc à une critique au titre de leur parti pris et de leur caractère situé, alors de la même façon tout discours professionnel ou institutionnel peut et doit être soumis à cette même critique d'absence de neutralité (ce qui au passage invalide toute prétention à faire du travail social une discipline de recherche autonome). Cette approche confrontant des discours institutionnels visibles et des discours autonomes invisibles permet d'interroger l'idée de mobilisation d'usagers.

Mots clés: action sociale autogérée; mouvements de chômeurs et précaires; travail social; mobilisation

Domaines: Sociologie

Christophe Trombert. Récits institutionnels et récits d'usagers organisés : quand l'entre-soi institutionnel invisibilise la parole autonome des usagers. L'action collective au croisement du social et du politique, Mar 2012, Paris, France. ⟨halshs-00682396v3⟩