Les figures de l'acceptabilité
Résumé
L'état de l'art sur l'acceptabilité des politiques de transport peut s'organiser autour de quelques grands thèmes. Pour comprendre l'acceptabilité, il faut d'abord la définir (section 1). Mais l'opération est délicate. L'utilisation de ce terme sert à décrire des attitudes et des comportements d'acteurs souvent empreints de subjectivité, ce qui en rend difficile l'évaluation. Il convient d'ailleurs d'identifier ces acteurs (section 2) : parle-t-on de l'acceptabilité d'une nouvelle mesure par les automobilistes ou les usagers des transports collectifs, ou par les producteurs de services de transports (opérateurs) ou encore par d'autres acteurs ? Afin d'établir si les conditions de mise en œuvre de la nouvelle mesure sont favorables à la réussite du projet, il devient nécessaire de spécifier le contexte et la manière dont un « problème » est perçu (section 3). La question de la perception va également intervenir dans l'appréciation des solutions proposées par les acteurs (section 4). Elle s'appuie sur des arguments d'équité et de justice qui prennent souvent le pas sur ceux de l'efficacité au sens économique. Pour illustrer ce traitement, les auteurs font ensuite un bref exposé de trois expériences emblématiques de péage urbain (Oslo, Londres, Lyon) (section 5). Ils terminent enfin par une proposition de mise en ordre conceptuelle, mais provisoire, du processus menant à l'acceptabilité (section 6).
Loading...