Une ville romaine de moyenne montagne : évolution du paysage et de l'environnement à Javols-Anderitum (Lozère)
Résumé
The site of Javols-Anderitum corresponds to the administrative centre of the civitas of Gabales people (current Gévaudan) in roman period, which is situated between Aubrac plateau on the West and Margeride in the North and in the East. In 1996 a global evaluation program was engaged in which pedological and palaeoenvironmental aspects are of a main interest beside archaeological investigations. More than 250 bore-holes were realized, distributed on and beyond all the actually known surface of the antique town (about 25 ha). A single phase of massive erosion was recognized during VI-VII centuries. Would it be there the impact of the climatic degradation which would have been revealed in the Mediterranean zone? More probably, one could there see the disastrous effect of a too strong anthropic influence, by a massive deforestation and a systematic cultivation around the city. Datas show that this erosion existed since the most prosperous period of the antique capital: would it be the abandonment of necessary terraces to fight the erosion of hillsides and drainages which is the cause of this intensive erosion crisis?
Le site de Javols-Anderitum correspond au chef-lieu de la civitas des Gabales (actuel Gévaudan) à l'époque gallo-romaine, qui se situe entre les plateaux de l'Aubrac à l'ouest et de la Margeride au nord et à l'est. En 1996 a été engagé un programme global d'évaluation du site dans lequel les aspects pédologiques et paléoenvironnementaux occupent une place de premier rang au côté des investigations archéologiques. Plus de 250 sondages ont été réalisés, répartis sur toute la surface actuellement connue de l'agglomération antique (estimée à environ 25 ha) et au-delà pour les questions strictement liées au paléoenvironnement. Une seule phase d'érosion massive après l'époque romaine a été reconnue, à une période que des indices archéologiques permettraient de placer vers les VIe-VIIe siècles. Serait-ce là l'impact de la dégradation climatique qui aurait été décelée dans la zone méditerranéenne ? Plus probablement, on pourrait y voir l'effet désastreux d'une trop forte emprise anthropique sur le milieu, par un déboisement massif et une mise en culture systématique autour de l'agglomération. Les données recueillies permettent de penser que cette érosion existait dès la période la plus florissante de la capitale antique : ne serait-ce pas alors l'abandon des aménagements nécessaires pour combattre l'érosion des pentes (terrasses, drainages...) qui aurait plus simplement occasionné cette crise érosive intense ?
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