Gouverner les actions de formation continue et de gestion de crise par la rigueur budgétaire. Modalités et conséquences des financements européens pour les ONG et les partenaires sociaux européens.
Résumé
Qu'ont de commun, un organisme paritaire chargé de mettre en œuvre des actions de formation continue dans des Etats membres de l'Union Européenne et une ONG, récipiendaire des fonds de la Commission Européenne pour mettre en œuvre des projets visant à soulager la souffrance des populations affectées par les crises humanitaires? A priori, rien. La comparaison peut dès lors paraître hardie, voire incongrue. Le point d'union des deux secteurs réside également dans leur utilisation importante des fonds européens pour faire financer leurs actions. Dans le cas des ONG humanitaires, il s'agit même d'une question de survie. Or la gestion de ces fonds se caractérise par un degré commun de rigueur, conçue comme " le caractère inflexible et d'une sévérité extrême d'une norme ou d'une attitude ". La question des effets de la rigueur reste pertinente à poser même lorsqu'il n'y a pas de diminution drastique des ressources disponibles pour les acteurs, à la condition d'opter pour une définition de la rigueur en termes également sociologiques. Ces proximités nous invitent à poser la question de l'effet de la rigueur budgétaire européenne sur les acteurs de la formation continue et de l'aide humanitaire. Comment peut-on qualifier les dynamiques communes aux deux secteurs ? Y-a-t-il des différences qui restent fondamentales ? Pour quelles raisons ? Que nous apprend cette comparaison sur les effets de la rigueur budgétaire sur les modalités de l'action publique ?
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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