Aéroport : non-lieu ou point d'ancrage du Monde ?
Résumé
L'aéroport est l'un des symboles majeurs de la mondialisation de nos sociétés. Son logo en forme d'avion est l'un des plus présents dans le paysage des métropoles. Il érige l'aéroport en vecteur par excellence de la circulation humaine à l'échelle planétaire, témoignant de l'importance de " l'aéromobilité " dans les pratiques, mais aussi dans les normes et dans l'imaginaire des mobilités mondialisées. Objet de recherche récent, il a d'abord été conçu comme une boîte noire des sciences sociales, retranchée du monde social ordinaire. Au même titre que d'autres espaces du déplacement, ce serait un " non-lieu " selon Marc Augé, un entre-deux lieux plongé dans l'espace des flux selon Manuel Castells . On montrera au contraire que l'aéroport, lieu original de la mondialisation, permet de penser plus largement les transformations des pratiques territoriales sous l'effet des mobilités. Il invite à articuler, et non à opposer, territoire et réseau, espace identitaire et espace technique, ou encore espace politique et espace fonctionnel. Espace de contact, l'aéroport est aussi un lieu de mise à distance, de pouvoir et de mutation des sociétés. En quoi joue-t-il un rôle central dans la construction d'un territoire d'échelle mondiale ? Pourquoi oblige-t-il à repenser les relations entre centre et périphérie à l'échelle métropolitaine ? Quel sens revêt son espace public dans la construction des territoires et des mobilités ?
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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