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Chapitre d'ouvrage Année : 2004

Cartesian Mechanics

Résumé

In the history of the scientific revolution, Descartes is often considered as the mechanical philosopher par excellence, and opposed as such to the founder of mechanical science, that is to say, Galileo: this cliché is not without foundation, but it must not make us forget that Descartes was himself a practitioner of mechanical science. In the article "Cartesian Mechanics" I detail the meaning and reach of "mechanics" in the Cartesian corpus, and do so in three steps. 1. I begin by explaining the genesis of the thesis which states that there is no difference between the physical and the mechanical; this thesis is so famous that it is often imagined that it is constituted in Descartes's first writings. But we can in fact show that the first works of Descartes and Beeckman arise from a "physico-mathematical" practice which does not necessarily imply a complete reworking of traditional physics, even if it might have favored the Cartesian ambition for a physics as certain as geometry; it was only in the late 1630s that Descartes began to systematically affirm the identity of physics and mechanics, or of "rules of motion", of "laws of Nature" and of "laws of mechanics". I then analyze the consequences of this affirmation. 2. In the second part of this article I provide a step-by-step commentary of the response proposed by Descartes in a letter to Mersenne in July 1638 to the question raised by Beaugrand's Geostatice (...) dissertatio mathematica (1636), that is to say the question of whether a body weighs more when it is farther from the center of Earth than when it is close. Compared with other texts of the Cartesian corpus, this sample of mechanics has been little analyzed (to my knowledge, the only analyses are those of P. Duhem, P. Costabel, A. Gabbey and D. Garber). This text is nonetheless extremely interesting: Descartes responds to the geostatic question in turn in terms of physics, then mathematics; even more interesting, the examination of the details of his procedures allows us to confront Cartesian statics to other writings, whether those of Guidobaldo del Monte, Galileo, Stevin, Mersenne or Roberval. 3. In the third and final section, I analyze the reasons that lead Descartes to exclude velocity from his statics, I examine the difficulties that his explanation of gravity created for statics, and conclude with the confrontation between mechanical philosophy and mechanical science in the case of Descartes.
Dans l'histoire de la Révolution scientifique, Descartes est souvent considéré comme le philosophe mécanique par excellence, et opposé comme tel au fondateur de la science mécanique, à savoir Galilée : cette idée reçue n'est pas sans fondement, mais elle ne doit pas faire oublier que Descartes a été lui aussi un praticien de la science mécanique. L'article " Cartesian mechanics " précise le sens et la portée des " mécaniques " dans le corpus cartésien et, pour ce faire, procède en trois temps : 1. Il commence par retracer la genèse de la thèse selon laquelle il n'y a pas de différence entre physique et mécanique ; cette thèse est si fameuse qu'elle est souvent supposée constituée dès les premiers écrits de Descartes. Or on peut montrer que les premiers travaux de Descartes et Beeckman relèvent d'une pratique " physico-mathématique " qui n'implique pas nécessairement une refonte de la physique traditionnelle, même si elle a pu favoriser l'ambition cartésienne d'une physique aussi certaine que la géométrie ; c'est seulement à la fin des années 1630 que Descartes commença systématiquement à affirmer l'identité de la physique et de la mécanique, ou encore des " règles du mouvement ", des " lois de la nature " et des " lois de mécanique ". Les conséquences de cette affirmation sont analysées. 2. La deuxième partie de cet article commente pas à pas la réponse que Descartes proposa, dans une lettre à Mersenne de juillet 1638, à la question soulevée par la Geostatice (...) dissertatio mathematica de Beaugrand (1636), c'est-à-dire à la question de savoir si un corps pèse plus lourd lorsqu'il est plus loin du centre de la terre ou lorsqu'il en est plus proche. Par rapport à d'autres textes du corpus cartésien, cet échantillon de mécanique a été l'objet de peu d'analyses (à ma connaissance, les seules sont celles de P. Duhem, P. Costabel, A. Gabbey et D. Garber). Il est cependant extrêmement intéressant : Descartes répond à la question géostatique successivement de manière physique, puis de manière mathématique ; bien plus, l'examen du détail de ses procédures permet de confronter la statique cartésienne à d'autres écrits, qu'il s'agisse de ceux de Guidobaldo del Monte, de Galilée, de Stevin, de Mersenne ou de Roberval. 3. Dans un troisième et dernier temps enfin, j'analyse les raisons qui ont poussé Descartes à exclure la vitesse de sa statique, j'examine les difficultés que son explication de pesanteur fait naître pour la statique, je conclus enfin sur la confrontation de la philosophie mécanique et de la science mécanique chez Descartes.
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Dates et versions

halshs-00806458, version 1 (02-04-2013)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00806458 , version 1

Citer

Sophie Roux. Cartesian Mechanics. The Reception of the Galilean Science of Motion in Europe, Kluwer Academic Publishers, pp.25-66, 2004. ⟨halshs-00806458⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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