Individu-jeune, élève du groupe classe et appartenances sociales : construction d'inégalités scolaires entre acculturation, brouillage et résistance
Résumé
Nos recherches montrent que les malentendus sur l'objet des apprentissages scolaires, touchant surtout les milieux populaires, peuvent se doubler de modes d'inscription inadaptés (pour se construire en tant qu'élève et s'acculturer) dans le groupe classe, dans la scolarité. Cette inscription est alors celle d'un individu dans des collectifs (juvénile, ethnicisé...) excluant la possibilité d'acculturation car n'étant pas rapportés aux rapports sociaux objectifs qui définissent ces collectifs. L'École entretient des malentendus, des leurres : leur dévoilement alimente des résistances pour sauver la face dans ces collectifs associés à celui des mauvais élèves. En effet, malgré la massification scolaire, des présupposés socialement situés demeurent. L'écart social est d'abord peu signifié : les "adaptations" laissent croire que le travail attendu de l'élève n'impose pas une acculturation. Mais dans le secondaire, l'élève peut être renvoyé soudain à une image de "jeune en difficulté". Ce terme, l'amenant à s'assigner à cette catégorie sur un registre psychologisant et générationnel, substantialise les difficultés rencontrées et masque des processus liés à des rapports sociaux. Nous étudierons la construction d'inégalités dans l'articulation entre ces différents modes d'objectivation de "soi", des "collectifs" et des "appartenances sociales".
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