Changing time and emotions

Pierre-Yves Geoffard (1, 2) , Stephane Luchini (3, 4)

1 PSE - Paris School of Economics
2 PJSE - Paris-Jourdan Sciences Economiques
3 GREQAM - Groupement de Recherche en Économie Quantitative d'Aix-Marseille
4 IDEP - Institut d'économie publique

In this paper, we consider that our experience of time (to come) depends on the emotions we feel when we imagine future pleasant or unpleasant events. A positive emotion such as relief or joy associated with a pleasant event that will happen in the future induces impatience. Impatience, in our context, implies that the experience of time up to the forthcoming event expands. A negative emotion such as grief or frustration associatedwith an unpleasant event thatwill happen in the future triggers anxiety. This will give the experience of time contraction. Time, therefore, is not exogeneously given to the individual and emotions, which link together events or situations, are a constitutive ingredient of time experience. Our theory can explain experimental evidence which shows that people tend to prefer to perform painful actions earlier than pleasurable ones, contrary to the predictions yielded by the standard exponential discounting framework.

Cet article propose de considérer que notre expérience du temps à venir dépend des émotions ressenties lorsque nous imaginons des évènements futurs plaisants ou déplaisants. Une émotion positive comme le soulagement ou la joie, associée à un évènement futur agréable induisent de l'impatience. L'impatience, dans ce contexte, entraîne que l'expérience du temps jusqu'à l'évènement considéré augmente. Une émotion négative telle que la peine ou la frustration, associée à un évènement futur déplaisant génère de l'anxiété. Cette anxiété produit une contraction du temps ressenti. Ainsi, pour un individu, le temps n'est plus une donnée exogène et les émotions qui relient les évènements ou les situations constituent un ingrédient essentiel de l'expérience du temps. Cette théorie permet de rendre compte de résultats expérimentaux indiquant que de nombreuses personnes préfèrent accomplir les tâches les moins agréables le plus tôt possible, contrairement aux prédictions du cadre classique de l'actualisation du futur.

Mots clés: experience of time; emotions; impatience; anxiety; discount factor; time preference

Domaines: Economies et finances

Pierre-Yves Geoffard, Stephane Luchini. Changing time and emotions. 2007. ⟨halshs-00587792⟩