Le manoir, lieu et non-lieu du crime : de Rebecca à Desperate housewives
Résumé
« J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley » : c'est sur ces mots que s'ouvre Rebecca, le roman de Daphné Du Maurier aussi bien que le film d'Hitchcock qui en est adapté. L'incipit pose, dès la première phrase, l'importance du lieu ainsi que son caractère onirique : le manoir des De Winter ainsi que l'imposante propriété qui l'entoure sont réinvestis grâce au procédé de l'analepse (ou du flashback) par le souvenir de l'héroïne, qui les revoit et y pénètre en rêve. Notre propos est de montrer d'abord en quoi l'itinéraire de l'héroïne, dans Rebecca, s'apparente à une enquête policière où le lieu est un acteur prépondérant, puis en quoi l'antagonisme qui oppose la jeune femme à la défunte Rebecca et à la macabre Mrs. Danvers est transposé de manière parodique et distanciée dans la série contemporaine Desperate Housewives par le créateur et scénariste de la série Marc Cherry.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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