L'impact du voisinage géographique des pays dans l'attribution des votes au Concours Eurovision de la Chanson
Résumé
Lors de chaque édition annuelle du Concours Eurovision de la Chanson, les pays compétiteurs présentent tour à tour une chanson originale, puis votent en attribuant des points aux pays dont ils ont aimé la chanson. Le pays recueillant le plus de points est alors déclaré vainqueur.
Bien que la qualité des chansons soit théoriquement le seul critère pris en compte par les jurys dans l'attribution des points, l'observation des votes laisse supposer que d'autres critères interviennent – dont notamment la proximité géographique des pays.
Afin de confirmer ou d'infirmer cette assertion, nous élaborons dans cet article une méthode permettant d'analyser les votes échangés entre les pays en regard de leur organisation spatiale.
Pour cela, nous identifions dans un premier temps les couples de pays ayant une tendance significative à attribuer des votes anormalement élevés au cours des éditions de la période 1993 – 2008. Grâce à un test statistique, nous montrons alors que les « sur-votes » ainsi identifiés entre les pays peuvent significativement être expliqués par un critère de proximité géographique.
L'analyse du graphe des sur-votes permet par ailleurs de mettre en évidence l'existence de trois blocs de pays sur-votant massivement les uns pour les autres. Nous montrons enfin que ces blocs structurent fortement les votes anormalement élevés attribués au cours de l'édition 2009.
Cette méthode d'analyse conjointe d'un graphe social et d'un graphe géographique peut être adaptée à l'étude de phénomènes mettant en scène des relations entre des individus spatialisés.
Bien que la qualité des chansons soit théoriquement le seul critère pris en compte par les jurys dans l'attribution des points, l'observation des votes laisse supposer que d'autres critères interviennent – dont notamment la proximité géographique des pays.
Afin de confirmer ou d'infirmer cette assertion, nous élaborons dans cet article une méthode permettant d'analyser les votes échangés entre les pays en regard de leur organisation spatiale.
Pour cela, nous identifions dans un premier temps les couples de pays ayant une tendance significative à attribuer des votes anormalement élevés au cours des éditions de la période 1993 – 2008. Grâce à un test statistique, nous montrons alors que les « sur-votes » ainsi identifiés entre les pays peuvent significativement être expliqués par un critère de proximité géographique.
L'analyse du graphe des sur-votes permet par ailleurs de mettre en évidence l'existence de trois blocs de pays sur-votant massivement les uns pour les autres. Nous montrons enfin que ces blocs structurent fortement les votes anormalement élevés attribués au cours de l'édition 2009.
Cette méthode d'analyse conjointe d'un graphe social et d'un graphe géographique peut être adaptée à l'étude de phénomènes mettant en scène des relations entre des individus spatialisés.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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