L'efficacité du marché des organes : Hypothèse théorique ou validité pratique ?
Abstract
Les organes en tant que ressources thérapeutiques sont par essence rares et peuvent donc être considérés comme des biens économiques à part entière. L'Etat est actuellement l'institution dominante d'allocation de ces ressources et les transferts sont fondés sur la gratuité des organes. Face aux besoins qui ne cessent de croître, la capacité de ce système à enrayer la pénurie est de plus en plus discutée. L'alternative du marché a donc été avancée. Cette dernière est régulièrement critiquée du point de vue éthique alors que son efficacité est le plus souvent supposée. L'introduction de prix constituerait elle une véritable solution à la pénurie ?
L'objectif est de discuter l'hypothèse selon laquelle le marché serait efficace pour lutter contre la rareté dans ce domaine. Pour ce faire, il semble opportun, dans un premier temps, d'analyser les arguments en faveur du recours au marché, que ce soit dans le cadre des transferts de sang ou, plus largement, des organes. Dans un deuxième temps, nous proposons de confronter l'ensemble de ces arguments aux difficultés qui pourraient se poser en vertu des spécificités de ce type de bien, afin de dresser un bilan critique de l'hypothèse d'efficacité du marché pour les transferts d'organes.
L'objectif est de discuter l'hypothèse selon laquelle le marché serait efficace pour lutter contre la rareté dans ce domaine. Pour ce faire, il semble opportun, dans un premier temps, d'analyser les arguments en faveur du recours au marché, que ce soit dans le cadre des transferts de sang ou, plus largement, des organes. Dans un deuxième temps, nous proposons de confronter l'ensemble de ces arguments aux difficultés qui pourraient se poser en vertu des spécificités de ce type de bien, afin de dresser un bilan critique de l'hypothèse d'efficacité du marché pour les transferts d'organes.
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