L'écrit du quotidien au bas Moyen Âge
Résumé
Depuis quelques années, les historiens se rendent compte que le monde médiéval est plus empreint d'écrit que ce que l'on croyait. On écrit beaucoup, de plus en plus, et partout. Certes, ce ne sont pas toujours de beaux récits ou des textes de grande qualité littéraire, du moins pour les premiers siècles du Moyen Âge... Mais plutôt des documents purement pratiques, du quotidien : de la liste de vêtements à la quittance de paiement, du « devis » pour des travaux de menuiserie à des embryons de comptabilité sur des bouts de bois, en passant par des brouillons de lettres ou encore des épures de comptes sur des fragments de parchemin ou de papier « recyclés », sur des tablettes de cire... Partout, des documents lacunaires, morcelés, découverts par hasard : jamais les médiévaux ne les conservent. Leur espérance de vie est limitée, leur durée de conservation nulle : ce sont des aide-mémoire d'un jour, d'un mois, d'une année au maximum ; ou encore des lettres vouées à la disparition parce que jugées sans importance. Il ne s'agit pas ici de dresser un tableau exhaustif, de tirer des conclusions définitives sur l'éphémère, mais plutôt de jeter les bases d'une étude consacrée à l'écrit au quotidien, marquant les rapports contractuels qui unissent les hommes. Et partant, d'amorcer une réflexion plus ample sur les méandres de la transmission de l'écrit.
Domaines
Histoire
Origine :
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