Les mêmes et les doubles : la tension entre l’imitation et la représentation ou les paradoxes de l’identité fictionnelle - HAL Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2021

Same and duplicates : the tension between imitation and representation or the paradoxes of fictional identity

Les mêmes et les doubles : la tension entre l’imitation et la représentation ou les paradoxes de l’identité fictionnelle

Résumé

This thesis is devoted to the study of the notion of double in philosophy. The following statement can undoubtedly be summed up in one sentence: I wish to defend the idea that doubles have no ontological weight. Everything is singular, although everything can prove, epistemically speaking, the double of another.When we speak of "double" in a practical context, in a joke or in the summary of a fantastic film, our interlocutor usually knows what it is: either that it is a quantity twice as large, reproduction of an object, of a person extremely similar to another or more generally of disturbed relationships with identity. But when we want to analyze more precisely what we mean by "concept of double", the idea nevertheless seems more abstruse. Augustine's famous remark, confessing, in book XI of Confessions, an incompetence to define what time is despite his immediate understanding of the term could certainly also be formulated about the double: we see well of which it turns out, but as soon as one undertakes to explain the facts of them, the words flee from us and we find ourselves in the embarrassment to specify the exact nature of them. The question which guides the present work is precisely to analyze this notion.We have just indicated the object of this work, and we have just described the global stake. Let us now specify the problem which arises, with the notion of double, in philosophy. The question is the following: does a double have an ontological weight as such, or is it only a being of language, a label for speaking of things, in reality, uniformly singular? Are the doubles objective imitations, ontological similars, or are they representations brought together by functional similarities? Can we thus split the double into two poles, the doubles by imitation and the doubles by representation, in spite of the tensions which tend to bring them closer or to separate them? Finally, based on our answers to these questions, what conclusions should we then draw from the category of the double with regard to our actions, our judgments, and more particularly, our relationship to ourselves and to others?
Ce mémoire est consacré à l'étude de la notion de double en philosophie. Le propos qui va suivre peut sans doute être résumé en une phrase : je souhaite défendre l'idée que les doubles n'ont aucun poids ontologique. Toute chose est singulière, quoique toute chose puisse s'avérer, épistémiquement parlant, le double d'une autre.Lorsque nous parlons de "double" dans un contexte pratique, dans une plaisanterie ou dans le résumé d'un film fantastique, notre interlocuteur sait généralement de quoi il retourne : soit qu'il s'agisse d'une quantité deux fois plus grande, de la reproduction d'un objet, d'une personne extrêmement ressemblante à une autre ou plus généralement de rapports perturbés à l'identité. Mais lorsque nous souhaitons analyser plus précisément ce que nous entendons par "concept de double", l'idée paraît néanmoins plus abstruse. La célèbre remarque d'Augustin, avouant, au livre XI des Confessions, une incompétence à définir ce qu'est le temps en dépit de sa compréhension immédiate du terme pourrait certainement aussi être formulée à propos du double : nous voyons bien de quoi il retourne, mais sitôt qu'on entreprend d'en expliquer les faits, les mots nous fuient et nous nous trouvons dans l'embarras d'en préciser la nature exacte. La question qui oriente le présent travail est précisément d'analyser cette notion.Nous venons d'indiquer l'objet de ce travail, et nous venons d'en décrire l'enjeu global. Précisons maintenant le problème qui se pose, avec la notion de double, en philosophie. La question est la suivante : un double a-t-il un poids ontologique en tant que tel, ou ne s'agit-il que d'un être de langage, une étiquette pour parler de choses, en réalité, uniformément singulières ? Les doubles sont-ils des imitations objectives, des similaires ontologiques, ou s'agit-il de représentations rapprochées par des similarités fonctionnelles ? Peut-on ainsi cliver le double en deux pôles, les doubles par imitation et les doubles par représentation, en dépit des tensions qui tendent à les rapprocher ou à les éloigner ? Enfin, en fonction de nos réponses à ces questions, quelles conclusions devrions-nous alors tirer de la catégorie du double en ce qui concerne nos actions, nos jugements, et plus particulièrement encore, notre rapport à nous-même et à autrui ?

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Citer

Nicolas Erdrich. Les mêmes et les doubles : la tension entre l’imitation et la représentation ou les paradoxes de l’identité fictionnelle. Philosophie. Université de Lorraine, 2021. Français. ⟨NNT : 2021LORR0260⟩. ⟨tel-03669518⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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