Les jardins collectifs : Entre urbanisation de la campagne et agrarisation de la ville. Mise en regard de l'Île-de-France et de Kazan (Russie). - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

The collective gardens: between urbanization of the countryside and agrarization of the city. Comparison between Île-de-France and Kazan

Les jardins collectifs : Entre urbanisation de la campagne et agrarisation de la ville. Mise en regard de l'Île-de-France et de Kazan (Russie).

Résumé

Ile-de-France region and Kazan region's collective gardens are examples of the oldest urban gardening forms in Europe. They are at the interface between the city and the countryside. At the local level, despite their domestic and private roles, gardens also referring to a community structured around complex norms and tensions between different generations of gardeners. These communities are based on agricultural work and strong neighborhood relations. Thus, they can be analysed through the concept of idealized peasant community. At the metropolitan level, collective gardens affirm an "agrarisation" of the city because they build an agri-urban way of live, promoting a low urban density, new eating habits and double residency. Moreover, they make connections between urban and rural actors. Finally, tension between agrarization and urbanization highlights the role of gardens in the urban planning, as they maintain agricultural land in a context of urban spreading and densification. In this approach, the franco-russian comparison particularly supports a reflection on the hybridization of agrarization and urbanization with the affirmation of a right to land facing the right to the city.
Les jardins collectifs de l’Île-de-France et de la région de Kazan offrent l’exemple d’une des plus anciennes formes de jardinage urbain en Europe qui se positionne à l’interface entre le monde de la ville et celui de la campagne. À l’échelle locale, si les jardins sont d’abord des espaces domestiques, de l’ordre de l’intime, ils renvoient aussi à la construction d’une communauté qui se fonde sur le travail agricole et des relations de voisinage fortes, faisant écho à une communauté paysanne idéalisée. Ces communautés se structurent autour de jeux de normalisations complexes non exemptes de tensions entre différentes générations de jardiniers. À l’échelle métropolitaine, les jardins collectifs affirment une agrarisation de la ville tout d’abord à travers la construction de modes d’habiter agri-urbains qui promeuvent un desserrement du tissu urbain, de nouveaux modes d’alimentation et une bi-résidentialité. Ensuite, ils servent de passerelles entre acteurs urbains et acteurs des périphéries rurales. Enfin, la mise en tension entre agrarisation et urbanisation souligne le rôle des jardins dans la fabrique de la ville, notamment leur participation dans le maintien d’un foncier agricole dans la ville en dépit de l’étalement et de la densification. Dans cette approche, la mise en regard franco-russe soutient tout particulièrement une réflexion sur l’hybridation entre urbanisation et agrarisation avec l’affirmation d’un droit à la terre en regard du droit à la ville.
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Dates et versions

tel-03267828 , version 1 (22-06-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03267828 , version 1

Lien texte intégral

Citer

Camille Robert-Boeuf. Les jardins collectifs : Entre urbanisation de la campagne et agrarisation de la ville. Mise en regard de l'Île-de-France et de Kazan (Russie).. Géographie. Université Paris Nanterre, 2019. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-03267828⟩
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