L. C'est, . Da-câmara, and . Cascudo, 464) qui cite cette anecdote rapportée par H. Koster (1816 : 94), 1984.

, Il est d'ailleurs intéressant de remarquer, avec P. Montero (1985 : 30), que cette dissociation entre Noir guérisseur et Noir sorcier (feiticeiro) était déjà présente dans la tradition africaine

, des dénonciations et des confessions d'hommes et de femmes qui se disaient sorciers apparaissent dans les Confissões e denunciações da Bahia e Pernambuco [1929: 35] qui résultent de la première visite du Saint Office au Brésil. Ces magiciennes et sorcières liées à la tradition médiévale chrétienne disparaissent au Brésil à cause des persécutions conduites contre elles par l'Inquisition et vont être peu à peu remplacées par les "bénisseurs, 28, trad. pers.) fait remarquer que la croyance aux sorcières a existé au Brésil durant tout le 16 e siècle, 1985.

. Antonil, , pp.129-130, 1968.

P. Montero, Envisagés en termes d'encosto, les divers problèmes -matériels, affectifs, physiques, psychologiques -trouvent à travers la désobsession un langage et un code dans lesquels ils peuvent s'exprimer et être pensés. L'objectif de la désobsession n'est pas tant de les supprimer que de les rendre intelligibles et de canaliser l'angoisse, les conflits, le sentiment de confusion, p.28, 1985.

, Endoctriner" (doutrinar) l'esprit appuyé, c'est le sensibiliser aux principes du Bien et de l'évolution spirituelle, principes qu'il méconnaît compte-tenu de son état d'infériorité spirituelle. Il n'est pas rare que l'esprit appuyé sache déjà qui il est et ce qu'il fait. A cet esprit qui fait sciemment le mal, il importe d'inculquer plus qu'à tout autre des principes ("apporter une lumière", disent les umbandistes) qui l'éclaireront non seulement sur l'immoralité de sa conduite mais aussi sur les souffrances qu'un tel comportement lui fait endurer. La tâche que s'assigne le père de saint est en quelque sorte celle d'un directeur de conscience qui après avoir amené l'esprit à confesser son nom, ses sentiments vis-à-vis de sa victime et ses motivations, se charge de lui ouvrir les yeux sur sa conduite et de l'orienter dans la "bonne direction" 503, Dans certains terreiros, la désobsession s'achève à l'issue de la phase d'identification des forces qui perturbent le consultant et des motifs de l'appui. Une fois qu'il est suffisamment connu, l'esprit appuyé est alors tout bonnement expulsé, renvoyé à l'obscurité à laquelle il appartient

C. Au-moyen-de-l'endoctrinement-que, dans certains terreiros, les exus et pombas giras dits "païens" (pagãos) -c'est-à-dire voués au mal, dépourvus de sens moral , incontrôlés -qui appuient les consultants sont "baptisés" (batizados) à l'occasion de la désobsession -c'est-à-dire dotés de discernement, réorientés dans la "bonne direction

, Ces propos apparemment contradictoires s'éclairent quand on comprend qu'il y a "coupure" et "coupure". Lorsque les chirurgiens spirituels opèrent, ils "coupent" (cortam) bel et bien (leurs opérations prennent d'ailleurs le nom familier de cortes, c'est-à-dire "coupures"). Mais les incisions et les coupures qu'ils font sont comme la chirurgie qu'ils pratiquent : elles sont "spirituelles" et ne présentent donc pas la matérialité des coupures de la chirurgie terrienne, qu'elles "coupent mais que ce n'est pas une coupure par dehors que l'on voit

, Extraire une tumeur, enfin ouvrir. Ici non, il n'y a pas d'extraction, il n'y a pas d'ouverture. C'est plus évolué : il n'y a pas de sang. Les gens sentent qu'on coupe à l'intérieur comme avec une lame de rasoir. Après l'esprit ferme avec la main, il n'y a rien

, des outils coupants est superflu car les esprits de médecins qui "font tout spirituellement" n'en ont besoin ni pour désinfecter, ni pour endormir, ni pour opérer : "c'est de la fantaisie" déclare Dona Dolores dont les médecins qui n'utilisent ni coton, ni alcool, ni éther se servent pourtant d'un petit poignard. Ces esprits qui pratiquent aujourd'hui une médecine beaucoup plus "avancée

. Terre, Quand il coupent à l'intérieur, ils savent comment ils doivent faire, quelle est la distance exacte à laquelle ils doivent couper, ils savent que c'est à quatre centimètres et pas à quatre centimètres et demi. C'est important car à un demicentimètre près, on peut tuer une personne. Les médiums passent leurs mains comme ça sur l'endroit, ils ne savent pas ce qu'ils font, mais ils opèrent. Ce n'est pas le médium qui opère, ce n'est pas la personne, la pauvre, elle n'y connaît rien, elle est comptable dans un bureau. Quelqu'un travaille avec sa main. Et on ne voit pas d'instrument, pas de coupure. Pourtant quand il passe sa main, comme ça, les gens sentent que ça coupe là, à l'intérieur, des connaissances et des pouvoirs très supérieurs à ceux de leurs confrères terriens : aussi n'ont-ils pas besoin des substances dont se servent ces derniers pour désinfecter et anesthésier

, Le point-clef de tout cela, c'est la médiumnité, il faudrait étudier scientifiquement la médiumnité, mais personne ne le fait, la science s'en moque ". (Olegário, 41 ans, enseignant

, La chirurgie spirituelle est comme la chirurgie de l'hôpital, mais elle est différente". Si souvent entendue dans la bouche des umbandistes, cette phrase énigmatique contient la réponse à la question posée, Comment les individus qui ont foi dans la compétence des

, généralement par ablation de la partie du corps où il s'était en quelque sorte enkysté et matérialisé. La chirurgie spirituelle est essentiellement une chirurgie de l'ablation. A la différence d'autres pratiques soustractives du capital thérapeutique umbandiste, l'opération spirituelle ne vise pas à retirer du corps des énergies négatives pathogènes qui l'ont diffusément envahi, mais à en retrancher le mal, c'est-à-dire le résultat, conçu comme concret, de l'action pernicieuse de certaines causes, matérielles ou spirituelles. L'action thérapeutique est ici comme la chose et le mal qu'elle vise à supprimer : elle est circonscrite, localisée en un endroit déterminé du corps. La région du corps où s'installe et se grave concrètement le mal attribué à l'action destructrice d'éléments pathogènes qui se sont introduits dans le corps est celle qui, du point de vue des thérapeutes umbandistes, présente la plus grande vulnérabilité. Les éléments retranchés du corps au moyen de l'opération spirituelle peuvent être des organes, des parties d'organe, des os, des nerfs, des muscles, des kystes, des tumeurs, etc., ou parfois, plus vaguement, "quelque chose" qui n'est ni nommé ni identifié mais qui est localisé dans une région du corps (par exemple, dans la région où ressentie la douleur (comme le dos, la tête, la gorge, le ventre), dans celle où est inscrit le handicap physique (comme le genou, la jambe), etc), L'examen des témoignages recueillis auprès des opérés montre qu'ils associent généralement la guérison ou l'amélioration de leur mal à la disparition de la partie ou de l'élément du corps dans lequel ce mal s'était logé. S'ils sont aujourd'hui guéris c'est parce ce mal n'existe plus : il a été enlevé

, Comme leurs confrères terriens, les esprits de médecins font tout cela. De ce point de vue, la chirurgie spirituelle est bien "comme la chirurgie de l'hôpital" : elle est une chirurgie ablative d'ailleurs si semblable à celle "du médecin" que, à l'identique, elle peut "laisser des cicatrices", des "marques", des "traces" et nécessiter une constatée, après coup, par les médecins ("terriens") qui peuvent les "voir" à l'aide de leurs instruments. Parfois ces opérations laissent également des marques externes qui sont regardées comme les signes manifestes de l'intervention. Comme Luisa, de nombreux umbandistes remarquent, Les chirurgiens spirituels opèrent des problèmes imputés à des causes tant matérielles que spirituelles. Ainsi "un problème de colonne" imputé à une cause matérielle peut apparaître comme aussi justiciable d'une chirurgie spirituelle qu'un ulcère ou une tumeur au cerveau attribués à l'action néfaste et prolongée d'un esprit appuyé

. C'est-À-dire-que-tu-vois-le-mouvement-de-la-main,

, A l'issue de certaines chirurgies spirituelles, j'ai moi-même pu constater l'existence de ces petites marques à la surface de la peau, sans pouvoir expliquer comment elles sont faites. Enfin, de nombreux opérés déclarent se sentir fatigués, voire physiquement abattus, pendant les quelques jours qui suivent une chirurgie spirituelle "comme après une opération chez le médecin". Les esprits de médecin demandent généralement à leurs patients de se

, enlèvent" d'une autre façon : ils opèrent au moyen de "leur force" (força) sans faire ni provoquer ce qui, dans l'acte chirurgical médical, est perçu et vécu par les individus comme inquiétant, nocif et dangereux. Ainsi les umbandistes et les opérés insistent-ils sur le fait qu'il "n'y a pas de sang", que "le sang ne sort pas

. Elle-coupe-là and . Dit-luiz, Avec la pointe des instruments acérés dont il se sert ou tout simplement avec ses mains, l'esprit de médecin dirige ses puissantes énergies positives sur la Certains pères et mères de saint umbandistes confectionnent et distribuent (ou administrent) eux-mêmes aux consultants certains remèdes d'herbes dont ils se sont généralement fait une spécialité, mais ces cas sont plutôt rares. Ainsi le père de saint Milton fabrique-t-il de nombreux remèdes, parmi lesquels une pommade dont il est très fier : selon lui, elle donne d'excellents résultats et a évité l'amputation d'une jambe à plusieurs de ses patients. Sa pommade soigne : "ces méchantes plaies 530 qui ne guérissent pas, comme dit le caipira 531 , ces plaies qui font qu'on coupe la jambe

, Elle est faite à base de cambará-guaçu (Vernonia polyanthes) 532 dont les parties aériennes sont mises à bouillir dans un peu d'eau jusqu'à ce que le mélange, réduit, présente la consistance d'une bouillie assez pâteuse. A ce moment-là, Milton retire les morceaux de branches qui n'ont pas été amollis au cours de la cuisson

, Une fois sec, le mélange "devient comme une pierre". C'est avec les morceaux qu'il prélève sur cette pierre et mélange avec de la "pommade de belladone" et de la vaseline

, L'expression populaire "ferida braba", qui peut être traduite par "méchante ou mauvaise plaie", désigne, dans le langage courant, des plaies très difficiles à soigner qui ont tendance à s'étendre en rongeant les tissus

, Il peut être traduit par "paysan". Dans certains contextes, le mot caipira est utilisé de manière péjorative, Caipira est le nom donné aux habitants des zones rurales

. La-céruse, est du carbonate basique de plomb (l'alvaiade peut aussi être de l'oxyde de zinc), un pigment blanc autrefois employé en France en peinture. Produit toxique, son usage en peinture est interdit en France depuis 1948, ce qui n'est semble-t-il pas le cas au Brésil puisque Milton précise que l'alvaiade dont il se sert pour faire sa pommade "est une poudre que l'on met dans la chaux pour peindre

, mais qui n'en sont pas moins éprouvés par les individus comme gênants, douloureux, incapacitants, et vécus comme perturbants dans une existence et un quotidien dont ils viennent compromettre le bon déroulement. Parmi les indications les plus courantes des remèdes d'herbes, on note : les maux et les ulcères d'estomac, la constipation, la diarrhée, les vers intestinaux (principalement chez les jeunes enfants), les maux de tête, de dents, de ventre, de foie, l'hypertension, le diabète, le retard des règles, les coliques menstruelles, les brûlures, les contusions, les blessures, la grippe, les rhumes, la bronchite, la coqueluche, les quintes de toux, les inflammations de la gorge, de la bouche, les rhumatismes, la mauvaise circulation du sang, les hémorroïdes, les dermatoses, les ulcères de la peau, Les remèdes d'herbes prescrits dans les terreiros visent, dans leur grande majorité, à guérir ou à soulager des maux et des indispositions relativement communes qui ne présentent généralement pas un caractère d'extrême gravité

, comme d'une manière générale en matière de diagnostic et de thérapeutique, un certain nombre d'entre eux prétendent de rien savoir par eux-mêmes ou n'avoir jamais rien appris : ce sont leurs esprits qui savent, et, dans le domaine des herbes, tout particulièrement leurs esprits de vieux-noirs et de cabocles. Réceptacles ignorants des savoirs des entités qui les ont choisis comme cheval, ils s'affirment incapables de prescrire un quelconque remède d'herbes quand ils ne sont pas possédés ou inspirés -hors état de possession -par leurs entités. Tel est le discours affiché, que tous d'ailleurs ne tiennent pas. En matière de remèdes d'herbes, de connaissances des plantes et de leurs vertus thérapeutiques, D'où les pères de saint et médiums de l'umbanda tiennent-ils leur connaissance des plantes et de la pharmacopée populaire? En matière de remèdes d'herbes

, nous nous apercevons qu'un certain nombre d'entre eux ont grandi dans les campagnes de divers états brésiliens, avant de rejoindreenfant, adolescent, adulte, pour des raisons économiques, avec ou sans leurs parents -la métropole de São Paulo

, Etat du Paraná, arrivée à São Paulo à l'âge de 25 ans), nombreux sont les initiés qui se souviennent des plantes, des remèdes d'herbes qu'ils utilisaient ou que leurs ascendants (parents, grand-parents) utilisaient pour se soigner et soigner les divers membres de la famille, Généralement, maman faisait un remède de la brousse

, Des purgatifs, elle me donnait des purgatifs pour laver l'intestin, pour laver l'estomac, ces remèdes venaient de la brousse, elle ne les achetait pas en pharmacie [ensuite, Maria indique la composition et la fabrication de divers remèdes d'herbes que lui administrait sa mère lorsque, Elle faisait des pommades, des tisanes avec ces herbes pour soigner

, appris une quantité de choses dans la roça 546 , tous ces remèdes d'herbes, j'ai appris tout ça dans la roça, Je suis née et j'ai été élevée dans la fazenda

, Par exemple, si tu veux nettoyer ton sang, tu te rends compte que ta menstruation est faible, que le sang est noir, qu'il est épais, tu prends du sene 547 . Je ne peux pas t'en montrer, ici [chez elle, à São Paulo] je n'en ai pas, ici il faut l'acheter

, Propriété rurale où sont généralement pratiquées, à petite échelle

L. Sene, Comme leurs congénères des couches populaires, ils mettent moins en question l'efficacité des médicaments qu'ils n'insistent sur leurs effets secondaires pernicieux. Certains produits pharmaceutiques sont présentés par ces derniers comme particulièrement redoutables. Parmi ceux-ci, les plus souvent cités sont les calmants, les tranquillisants, les antidépresseurs, la cortisone, les hormones, ou sena) est une désignation commune à diverses espèces du genre Cassia, de la famille des les médicaments, allant jusqu'à les comparer à des "drogues", du "poison

. Nous, . Qu'est-ce, and . Rien, Il y a des plantes pour tout. Dans le cas des rhumatismes par exemple, il y a le sassafras 553 . On le met dans le vin et on le prend avant le déjeuner. Et quel est le remède de médecin qui guérit les rhumatismes ? Alors, il y a comme ça une série de plantes, tient, comme le cambará 554 , la tisane de cambará soigne la grippe. Maintenant si tu prends des comprimés, qu'est-ce qui va arriver ? Ils attaquent le foie

, Les individus qui ont cette perception négative des remèdes de pharmacie les opposent spontanément aux remèdes d'herbes qui n'engendrent, quant à eux, aucun effet secondaire, aucune réaction négative : "s'ils ne font pas toujours de bien au moins ne font-ils pas de mal !", déclare Dona Dolores sur le mode de la plaisanterie, Les remèdes d'herbes

. Le, maracujazeiro (plante de la famille des passifloracées dont il existe diverses espèces au Brésil), est en français

L. Sassafras, Octotea cymbarum) est un arbre de la famille des lauracées

L. Cambará, comme le résultat et le signe de l'existence d'un mal -d'une "perturbation" -auquel la cure va se proposer de remédier. Dans la cure umbandiste, le corps n'est donc pas le support exclusif des actions qui visent la guérison des ennuis de santé, c'est-à-dire des problèmes qui logent et s'inscrivent, de façon tangible et sensible, en lui. Il est le lieu privilégié sur lequel visent à agir les traitements mis en oeuvre aux fins de remédier à tout type de problèmes qui, Lantana spinosa ) est un arbuste de la famille des verbénacées. et diagnostiqués, par les médiums

. Matière-À-symbolisme, 561 que le corps y est conçu comme un espace circonscrit et à défendre. Les pratiques protectrices et curatives dont il fait l'objet montrent qu'il est traité comme tel. Il est menacé à ses frontières extérieures par les forces négatives, désordonnées et désorganisatrices, qui peuplent l'environnement hostile dans lequel il se meut. C'est à ses marges que menacent tous les périls que le monde spirituel et le monde matériel (la société, les autres, les microbes,...) font peser sur les existences individuelles ; c'est à ses marges qu'il est le plus vulnérable. La matérialité du corps, ses contours physiques et tangibles favorisent son assimilation à un espace borné. On pourrait pousser la métaphore jusqu'à dire que, dans l'umbanda, le corps est une maison individuelle. Son espace délimité et ordonné relève du domaine privé ; il abrite, sépare et protège de l'extérieur celui qui l'habite 562 , ses biens, ce qui lui est précieux ; il importe qu'il soit fermé de façon à empêcher l'intrusion d'éléments extérieurs indésirables et dangereux. Cette métaphore du corps/maison nous est suggérée à la fois par l, Ses limites peuvent représenter les frontières menacées ou précaires", nous dit M. Douglas (1992 : 131)

, Chapitre 1 de la Troisième Partie

, Dans le cas particulier des médiums, ce corps/maison est aussi régulièrement habité par les guides

, L'auteur considère et montre que l'opposition entre rue et maison constitue "un instrument fécond pour l'analyse de la société brésilienne, surtout en ce qui concerne ses aspects rituels, p.92, 1983.

. Dans-l'umbanda and . Lui, sont l'objet d'une attention extrême, d'un renforcement perpétuel, destinés à les garantir d'une invasion par les forces négatives. Ces espaces à défendre et à fortifier sont, principalement, le lieu de culte (terreiro) et le lieu d'habitation (maison, appartement) 564 . Comme le corps, ces lieux font l'objet de pratiques qui visent à renforcer leur espace intérieur et leurs remparts élevés contre l'extérieur, à repousser les forces négatives qui menacent de les envahir

, au-dessus de leur porte d'entrée, posés devant leur porte d'entrée et également derrière le portail ou les murs d'entrée des jardinets (des cours) qui les entourent et qui donnent sur la rue 567 . Des preuves tangibles de l'agression par feitiço sont d'ailleurs bien souvent trouvées par les victimes dans ces régions marginales et particulièrement dangereuses que sont les espaces ouverts qui bordent immédiatement le lieu de culte ou le lieu d'habitation : terre du cimetière sur les marches de l'entrée de la maison, objets étranges trouvés dans la cour, enterrés dans le jardin, etc. Si ces différents espaces sont perpétuellement menacés et parfois envahis par la négativité et la confusion en provenance de l'extérieur, Comme celles du corps, les frontières extérieures du terreiro et de la maison sont défendues par des objets protecteurs : des objets et des plantes 566 dotés du pouvoir d'éloigner les forces négatives sont accrochés sur leurs façades

. C'est, dans ces espaces de sécurité qui abritent la communauté religieuse (terreiro) et la famille (maison) -lieux d'élection de la personne 568 -que le

, Et également, mais dans une moindre mesure, la voiture, la boutique, pour les umbandistes qui en ont une

, Le renforcement et la défense du terreiro ont été abordés dans le Chapitre 1 de la Troisième Partie

. Le, avec moi personne ne peut" (comigo ninguém pode) et l'"épée de Saint Georges

C. Dona and D. Chez-duílio, comme dans de nombreux terreiros umbandistes, la maison d'Exu -"gardien du portail"(guardião do portão) qui veille à la sécurité du lieu de culte -est placée à côté de la porte d

R. Dans-la-perspective-de and . Da-matta, Il distingue la notion de personne "entité renvoyant au tout et élément fondamental autour duquel se cristallisent les relations essentielles et complémentaires de la société" de celle d'individu qui "met l'accent sur l'instance individuelle, le "je" dépositaire des sentiments et des émotions, de la liberté, de l'espace interne, susceptible par conséquent de prétendre à la liberté et à l'égalité, la solitude et l'amour étant ses traits dominants et le pouvoir de décision et de choix un de ses droits les plus fondamentaux, 212) pour qui la maison et la rue sont, au Brésil, les lieux d'élection respectivement de la personne et de l'individu, 1983.

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C. S. Opipari, . Timbert, ,. Sacrifice, and . Bvu-sp, Production Institut Méditerranéen de Recherche et de Création, Département d'anthropologie visuelle, Marseille. aveuglément à l'Enbanda sous peine des plus sévères châtiments. Les réunions sont secrètes, soit dans une maison déterminée, mais plus généralement dans les forêts en pleine nuit. A l'heure convenue, tous en chemise et pantalons blancs, pieds nus, se dirigent vers le Camoucite (temple)

, A un moment donné, ils laissent le chemin, prennent un sentier, connu des seuls initiés. Alors ils allument les cierges. Arrivés au Camoucite, toujours situé sous un arbre feuillu au milieu de la forêt

, Il y a là toute une cérémonie pour allumer les cierges : d'abord on en allume un à l'est en l'honneur de la mer (Calounga), puis un à l'ouest et les deux autres, au nord et au sud ; enfin, un grand nombre autour du Camoucite. Ils appellent les cierges : estereiras . L'Enbanda apparaît alors, pieds nus, avec un mouchoir autour de la tête, ou avec le camolélé (espèce de bonnet), et une ceinture de dentelles blanches et délicates. En présence du chef, les Camanás l'imitent, attachant des mouchoirs autour de leur tête, mètres. Ils allument un feu et mettent la table du côté de l'orient, en disposant des cierges allumés autour des petites statues, disposées symétriquement

. Autorise-moi, . Calunga, and T. Autorise-moi, Autorise-moi, bacúlo, Que l'enbanda veut quendá, vol.575

, Au cri de l'Enbanda, le chant initial cesse. Le cambone apporte un verre de vin et une racine. L'Enbanda mâche la racine, boit le vin. Tandis que de la fumée d'encens monte à ce moment d'un vase quelconque où on le brûle

, Calunga est la déesse bantoue de la me r et de la mort. Selon R. Ortiz (1975 (a)), Tatá est le père, le chef, le papa, et Bakulu, les vieux, les ancêtres, les défunts. Le mot Kenda existe en langue kikongo. Il signifie, abattre, couper (un arbre), décapiter. Chez les Cabindas, il signifie quereller, bavarder, Dans ce chant nous avons des mots bantous

. L'enbanda, tantôt en extase, reçoit du cambone le Candarú (la braise de l'encens), le met entre les dents et commence à jeter des étincelles par la bouche, puis il chante le ninbú : Trois candará m'appellent Trois tatá m'appellent Je suis enbanda jeune

, Je deviens aujourd'hui curimá

C. , Dès qu'il pénètre dans le cercle, il passe trois fois sous la jambe de l'Enbanda. C'est le triple voyage, symbole de la foi, de l'humilité et de l'obéissance à son nouveau père, comme il appellera désormais l'Enbanda. Les camanás pendant ce temps chantent un hymne d'action de grâce pour la réception du nouveau frère. L'initié étant debout devant l'Enbanda, ce dernier reçoit l'Enba [576] , en frictionne les poignets, la tête et l'occiput du caiálo, lui donne la racine à mâcher pour qu'il en avale le suc, lui fait boire un verre de vin, et le conduit à la place qu'il occupera par la suite dans l'engira. Après avoir distribué l'enba aux autres camanás ainsi que la racine et le vin, la cérémonie de la foi a lieu. L'Enbanda entonne son ninbú au battement des mains, etc. Puis il prend un cierge allumé, heure des initiations des nouveaux camanás. S'il y a un candidat qui est resté jusque-là en un lieu éloigné du Camucite, avec son parrain, il doit alors s'approcher

R. Bastide, L'enba est une poudre magique, faite de feuilles, p.285, 1995.

R. Bastide, 285) fait remarquer que "les assistants, tout en parlant portugais, ont conservé l'habitude de mettre devant les mots portugais le préfixe classificatoire bantou Ka, 1995.

R. Le-cambone, De temps à autre, on jette de l'enba en l'air pour chasser les mauvais esprits et pour aveugler les profanes, afin que le secret de la secte ne soit pas connu. Brusquement un des présents, généralement un Enbanda, plie son corps, laisse retomber la tête, et roule par terre en contorsions. Sa physionomie se contracte, son corps se pétrifie, des sons rauques échappent de sa poitrine ; c'est le santé qui s'est emparé de lui. Parfois un simple camaná mérite de le recevoir

, Une fois possédé par le santé, il cherche à obtenir son esprit familier et protecteur de la façon suivante. Il entre dans la forêt avec un cierge éteint et il en revient avec le cierge allumé, sans avoir rien pris pour pouvoir l'allumer ; il apporte alors le nom de son protecteur, Tatá brise-pont, etc

, On le rencontrait dans les régions où prédominaient les cultures indigènes. Ancêtre du catimbó, il assimilait des éléments de la tradition chrétienne comme le baptême, le port du rosaire, la construction d'églises et des éléments des traditions natives ayant résisté à la catéchisation, p.572, 1995.

, Ronaldo Linares, chef d'une fédération d'umbanda de São Paulo, m'a longuement raconté ses entretiens avec Zélio de Morais

C. De and . De-son-origine, Dans son article, Umbanda, uma religião brasileira (1986(b)), D. Fernandes Trindade, umbandiste lui aussi et auteur de plusieurs livres sur l'umbanda 580 , résume les informations que Ronaldo Linares a obtenues de Zélio de Morais. Dans l'extrait cité ci-dessus, il rend compte de ce que l'on peut considérer comme l'un des mythes d'origine de l'umbanda

, Ecole Navale, quand des choses étranges commencèrent à lui arriver. Par moments il adoptait l'étrange posture d'un vieillard, parlant de choses incohérentes, comme s'il était une autre personne ayant vécu à une autre époque. A d'autres occasions, son apparence physique rappelait celle d'un félin souple et agile qui semblait connaître tous les secrets de la nature, les animaux et les plantes. Le phénomène attira aussitôt l'attention de ses parents

. Marine, Les manifestations allèrent s'aggravant et ce qu'ils appelaient des "attaques" se répétaient avec chaque fois plus d'intensité, ce qui les amena à avoir recours au médecin Epaminondas de Morais qui était de la famille

, Après l'avoir examiné et observé pendant plusieurs jours

, Et la nuit où elle est née, elle est née à trois heures du matin, j'ai vu quand Notre Dame est descendue, je l'ai vu comme je te vois, elle est descendue avec deux anges blancs, elle avait du bleu clair. La petite est venue, elle respirait comme si rien..., je n'ai rien senti, rien. Pas un seul problème. Je me suis assise car j'ai travaillé dans les cliniques, j'ai un peu d'expérience et je me suis assise sur le lit, j'ai coupé le nombril, je l'ai noué, j'ai tout lavé, j'ai tout fait toute seule. C'est cette gamine que tu as vue, elle n'a jamais eu la rougeole jusqu'à aujourd'hui 600 . Elle n'a eu aucune maladie d'enfant, varicelle, oreillons, coqueluche, tous les enfants ont ça, n'est-ce pas, mes autres les ont eus, elle non. Rien, rien, rien jusqu'à aujourd'hui. Ensuite je l'ai allaité au sein. Elle avait un mois quand mon sein est devenu énorme, il était de cette taille, aïe, il me faisait très mal. Mon mari était parti travailler quand une voisine est venue et m'a dit "fais voir comment il est

M. Felix, . Du-terreiro-de-duílio, . De-salvador-de, and . Bahia, incorporait fréquemment Oxum au tout début des séances de travail, au moment où sont chantés les divers pontos cantados qui rendent hommage aux orixás avant la descente sur terre des esprits. Il se dégageait beaucoup de douceur et de sensualité de la possession de Felix par Oxum. Quand l'orixá se manifestait, le médium commençait par joindre lentement les mains et se

, Au moment où ces propos ont été recueillis, la "gamine" avait trente-quatre ans

, Le real (au pluriel, réis) était la monnaie de l'époque