, » (ibid., p. 31) 338 , « Le dicton populaire dit bien que la femme du voisin est toujours meilleure que la mienne. » (ibid, p.339

, Il y a aussi beaucoup de références à la femme, dans une tentative d'approximation

, Le proverbe se trouvant sur l'épigraphe, celui qui a pour but « d'ouvrir le roman », déclare : « La femme est comme la terre

, Cette référence à la femme comme terre sacrée qui ne produit rien sans engrais ni eau se retrouve plus loin dans le roman : « Nous investissons, oui. Parce que la femme est comme la terre. Sans engrais, sans eau, p.341

. Cependant, cette dimension sacrée peut parfois être oubliée et rappeler la difficile condition féminine au sein de la société mozambicaine : « Toute femme est terre qu'on piétine, qu'on creuse, qu'on sème. Qu'on blesse en la piétinant, en la frappant, p.342

, La protagoniste va parfois s'approprier de ce savoir populaire pour le tourner en dérision, surtout quand celui-ci sert de justificatif à la soumission des femmes mozambicaines dans la société : « C'est à genoux qu'on rend grâce à Dieu. C'est à genoux qu

C. Qu, , p.295

, « Vidro quebrado é mau agoiro, confirma-se a sabedoria popular. » (ibid, p.27

. «-a-voz, popular diz que a mulher do vizinho é sempre melhor que a minha. » (ibid, p.37

«. Mulher-É-terra, Sem semear, sem regar

S. «-investimos, Porque a mulher é terra. Sem adubo, sem regar, ela nada produz. » (ibid, p.208

, « Toda a mulher é terra, que se pisa, que se escava, que se semeia. Que se fere com pisadas, com pancadas, com socos e pontapés. Que se fertiliza. Que se infertiliza. » (ibid, p.277

. «-É-de, joelhos que se agradece a Deus. É de joelhos que se servem os reis. É de joelhos que se devem agraciar os maridos. Elas riem-se. » (ibid, p.259

T. Du-veuf, L'image de la grand-mère élevant ses petits-enfants comme s'ils étaient ses enfants est un phénomène pourtant très répandu : « Quand Maria-Dominique vit le veuf Toto tellement abattu, tellement triste, sans savoir que faire de ces deux bébés, elle découvrit ce qu'elle pouvait être. Elle serait la mère et la grand-mère de ces enfants qu, p.350, 2017.

, L'expression « tarefa-amor » évoque un mélange entre la contrainte et l'affection qui teinte ce genre de relations familiales

, Vó Rita constitue une figure marquante

, On pourrait même voir son impossibilité à rester silencieuse comme une allégorie de l'oralité, avec sa voix qui porte, son rire sonore, son habitude de chanter lorsqu'elle n'a plus personne avec qui discuter : « Mémé Rita était immense. Immense et grosse. Tout le monde savait quand elle arrivait. Elle parlait tout le temps -et lorsqu'elle ne parlait pas, elle chantait de sa voix forte. Je n'ai jamais vu Mémé Rita silencieuse, Les moustiques n'entrent pas dans une bouche fermée, mais les rires et les sourires non plus !?, p.351

, Ce flux constant et ininterrompu de la parole représente aussi la nécessité de la transmission des savoirs entre générations, qui passe forcément par l'oralité. D'autres figures seront importantes pour l'apprentissage de Tite-Maria et feront office de conteurs d'histoires tels que Bonté ou encore le Nègre Alírio. Nous analyserons la présence de l

. «-quando-tia-domingas-viu-o-viúvo-totó, tão triste e sem jeito com duas crianças, a mulher, numa tarefa-amor, descobriu um novo modo de ser. Ia ser mãe-avó de filhos que nunca tivera, p.135, 2017.

«. Vó-rita-era-imensa and . Gorda, Tinha um vozeirão. Todo mundo sabia quando ela estava para chegar. Vivia falando. Nunca vi Vó Rita calada. Se não conversava, cantava. Boca fechada não entra mosquito, mas não cabem risos e sorrisos. » (ibid, p.27

B. De, Bonté commença alors à conter : « Tite-Maria, dans une bicoque pas loin d'ici, il y a une négrillonne de ton âge, Nazinha. Tu as quel âge ? Treize ans. C'est cela, treize ans. La petite fille rêve. Des désirs d'enfant -enfermer dans la paume de la main les étoiles et la lune, Il représente un moyen d'apprentissage important pour Tite-Maria. Par ses histoires, elle récupère les mémoires de sa communauté, p.358

, De plus, les histoires contées par Bonté lui permettent de mieux comprendre la société dans laquelle elle évolue : « La négrillonne attendait avec impatience une histoire de Bonté

, Elle sentait qu'il se passait quelque chose, mais elle ne comprenait bien qu'en entendant les histoires, p.359

. Il and . De-faire-le-lien-entre-l'époque-esclavagiste, Ces histoires, au-delà de leur portée instructive, abordent le thème du banzo, la cicatrice non soignée à laquelle le roman fait de nombreuses références : « Tite-Maria écoutait l'histoire de Bonté et n'arrivait pas à contenir son émotion. Bonté s'en rendit compte et s'arrêta un moment. Il se tut avec un noeud dans la gorge, car il vivait intensément chaque histoire qu'il contait, et Tite-Maria chaque histoire qu'elle entendait, p.360

«. Maria-nova-tinha-em-bondade-outro-contador-de-histórias, Bondade, então começou a contar : Maria-Nova, em um barraco desses há uma menina de sua idade. Quantos anos você tem ? Treze. Isto mesmo, treze anos. A menina sonha. Infantis desejos, guardar na palma das mãos estrelas e lua, p.37

. «-a-menina-andava-ansiosa-para-que-bondade, Fatos estavam acontecendo, muitas coisas ela percebia, mas só conseguia um melhor entendimento, por meio das narrações que ouvia. Ela precisava ouvir o outro para entender. » (ibid, p.53

«. Maria, Hora houve em que ele percebeu e se calou um pouco. Calou-se também com um nó na garganta, pois sabido é que Bondade vivia intensamente cada história que narrava, e Maria-Nova, cada história que escutava. Ambos estão com o peito sangrando. » (ibid., p. 63) jour, même si elle ignorait comment, elle raconterait tout ce qu'il y avait ici. Ses histoires et celles des autres. C'est pour cela qu'elle écoutait tout si attentivement. Elle ne laissait rien passer, p.376

, Il s'agit également d'entrer en contradiction avec la version de l'Histoire officielle, la raconter à partir d'un autre point de vue, celui des exclus de la société. Ainsi, le personnage d'Oncle Tatão fait référence à la guerre du Paraguay (1864), époque à laquelle l'esclavage n'avait pas encore été aboli au Brésil et pendant laquelle on avait besoin d'hommes pour combattre. Deux facteurs qui en d'autres circonstances l'empêchaient de trouver du travail facilement -être de petite taille et analphabète-ne semblent plus avoir d'importance lorsqu'il s'agit de partir à la guerre. Malgré tout, on souligne le fait que, exceptionnellement, tous étaient les bienvenus au sein de la patrie brésilienne. Il s'agit là du récit d'un membre d'un groupe social marginalisé ayant une pleine conscience de cette minorisation délibérée effectuée par la nation brésilienne : À l'époque, ils recrutaient toujours plus de soldats et c'est pour cela qu'il avait été accepté, malgré sa petite taille et son analphabétisme. Mais en ces années-là, tout le monde était bienvenu : Noir, Amérindien, Métis, Noir rouquin?Tout le monde pouvait s'engager, la patrie appartenait à tous ! Oncle Tatão racontait également l'histoire d'une autre guerre. Celle à laquelle beaucoup d'esclaves avaient participé 377 . Ils étaient partis avec la promesse que, à leur retour, ils gagneraient la liberté. Ils combattirent en pensant à l'affranchissement. Beaucoup d'entre eux moururent, Le besoin d'accumulation d'histoires correspond à une volonté de reconstruction identitaire à partir des fragments laissés par les générations antérieures, p.378

, Um sentimento estranho agitava o peito de Maria-Nova. Um dia, não se sabia como, ela haveria de contar tudo aquilo ali. Contar as histórias dela e dos outros. Por isso ela ouvia tudo tão atentamente. Não perdia nada. Duas coisas ela gostava de colecionar : selos e as histórias que ouvia, « As tardes na favela costumavam ser amenas, p.32, 2017.

P. Guerre-du, Não se excluía ninguém. Naquelas circunstâncias a pátria era de todos. Tio Tatão ainda narrava a história de uma outra guerra. Aquela em que muitos escravos participaram da peleja. Foram com a promessa de que, quando voltassem, ganhariam a liberdade. Guerrear foram, havia a promessa de alforria, Les promesses d'affranchissement furent rarement tenues, p.61, 2016.

C. Dans-ce, Nous verrons comment l'évocation de mythes d'origine dans le cadre d'un passé mythique peut servir d'élément réparateur à une communauté subissant des oppressions dans le présent du récit. Conceição Evaristo, quant à elle, procède à une revalorisation de l'histoire afro-brésilienne. Cela fonctionne, comme nous l'avons montré dans le chapitre précédent, par l'évocation de souvenirs fondateurs valorisants pour cette communauté, à l'inverse de ceux évoqués par l'Histoire officielle, nous aborderons la thématique de la représentation des mythes d'origine chez Paulina Chiziane

, Pour Mircea Eliade, la réalité culturelle du mythe est très complexe, c'est pourquoi on peut l'aborder à partir de perspectives multiples et complémentaires (ELIADE, p.16, 1963.

, Cependant, dans Becos da memória, les personnages n'ont pas accès aux mythes d'origines africains

, Dès les premières pages du roman, un groupe de femmes se questionne sur leurs origines. Pour cela, elles ont recours à la sagesse de l'épouse du chef, qui leur rappellera que

, Un groupe nombreux. C'était l'instinct de défense dirigeant la manifestation. Inquiétude. Dans des esprits effrayés, les mythes surgissent comme l'unique vérité, pour expliquer l'inexplicable. Ils imaginaient les plantes en train de sécher et la pluie tombante gâchant les semis. Le bétail diminuant. Les coqs devenant stériles, les poules ne pondant plus d'oeufs ni de petits poussins. Cette présence était le présage de la disparition de l'espèce des gallinacés, Le groupe de femmes furieuses se précipite sur elle comme des pies voleuses avides de sang, p.390, 2008.

. Ainsi, . Adam, and . Ève, au celui d'instruire des femmes qui sembleraient déconnectées de leur culture. Ainsi, elle va leur rappeler d'où elles viennent. C'est aussi elle qui, au début du roman, aide les femmes du village à se reconnecter avec leurs racines en leur racontant des mythes d'origine dans lesquels les femmes étaient valorisées. Plus tard, la narratrice semblera elle-même assumer la portée didactique qu'on retrouve dans ces mythes d'origine

, Os galos a esterilizar, as galinhas a não chocar nem ovos nem pintos. Aquela presença era o prenúncio do desparecimento da espécie dos galináceos. Nas curvas da mulher nua, « O grupo de mulheres furiosas precipita-se sobre ela como aves de rapina ávidas de sangue, p.12, 2008.

, Des lieux différents. Certains naissant dans les plantations de canne à sucre, d'autres sur la route. D'autres en haute-mer. D'autres dans des lits dorés de princes. Certains fuirent de maisons de deuil couvertes de feu. Un feu allumé. Par des démons. Des démons qui incendient les eaux du fleuve. D'autres naquirent de la solitude des guerriers, solitude de héros. Des héros vainqueurs et vaincus. Nous sommes des héros de l'Atlantique, héros de la traversée des mers tumultueuses, vers l'esclavage en Guinée, Dans les deux cas, il s'agit de l'expression de la volonté d'un retour aux sources, au passé mythique, afin de mieux comprendre la réalité vécue dans le présent : Nous venons de plusieurs grossesses, p.391

, On parle des contacts et des métissages au coeur de la formation nationale, mais sans jamais occulter la douleur, les conflits et les tensions qui en résultèrent : « Nous sommes issus de la noblesse et de la pauvreté. Nous sommes venus avec des pas silencieux de fugitifs, Cet extrait met en relation l'histoire du Mozambique et les rapports culturels, figurant une identité en constante évolution

, Mozambique dans toute sa vérité, sa douleur dont les habitants « sculptés avec l'argile noir de

». Namuli, . Résister, . De-se, and . Réinventer, malgré le « sang rouge » versé pendant plusieurs siècles. Ici, l'histoire appartient autant aux « héros vainqueurs » qu'aux « héros vaincus ». Elle n'est pas figée dans le temps, elle est en constante évolution. Sa vérité est multiple

, Viemos em passos silenciosos dos fugitivos, em passos agressivos dos conquistadores. Nascemos diferentes vezes com diferentes formas. Morremos várias vezes, silenciosamente, como os montes na corrosão dos ventos, Temos o sangue dos franceses, brasileiros, indianos de Goa, Damão e Diu, desterrados nos palmares da Zambézia. Viemos da nobreza e da pobreza, pp.24-25

, étant donné que le peuple mozambicain s'est formé à travers diverses ethnies : -D'où venons-nous ? -elle attend une réponse qui n'arrive pas, et affirme : -Nous venions de Monomotapa, de Changamire, de Makombe, de Kupula, lors des vieilles aurores. Le pouvoir nous appartenait. Vous souvenez-vous de cette époque mon peuple ? Non, vous ne vous en souvenez pas, personne n'a pensé à vous la raconter, vous êtes encore jeunes, Nous nous sommes unis aux Changanes, aux Ngunis, aux Ndaus, Nhanjas, Senas. On a fait la guerre et on s'est réconciliés. On a été envahis par les Arabes. Attaqués par les Hollandais, les Portugais. On a lutté. Les guerres des Portugais ont été plus fortes et on a couru d'un, p.393

, Je ne suis plus. Je serai. On a réveillé l'esprit du lion, celui qui dévore tout, l'esprit du dragon pour se battre pour la patrie et la vie, p.397

, Bien que ce travail soit un état très proche de celui d'esclavage, il s'en rappelle comme d'une condition moins contraignante. Il se sentait effectivement plus libre au niveau de sa conscience, n'étant pas coupable d'avoir trahi ses anciens compagnons de lutte : La mémoire de la chanson invite José dos Montes à revenir à son ancienne vie. Celle de condamné. De planteur. Avec la liberté de manger à la main et dormir par terre. Marcher pieds nus et sentir le pouvoir magique de la terre lui renforcer les os. Sa conscience lui conseille de participer à la guerre contre les envahisseurs, mais il a déjà laissé tomber son peuple et est de l'autre côté de la tranchée, Les chansons ramènent José à son ancienne vie, quand il était planteur de noix de cocos, travailleur forcé, p.398

. Ici, on sent un besoin vital de se reconnecter à la terre mozambicaine

, Uma linha só, uma raça una, raça pura. O medo gera no peito novos conflitos. Entregou o corpo vulnerável, mas a alma teimosa se alimenta do passado. Da saudade. José esforça-se por eliminar o passado como quem despe uma roupa desconfortável no corpo, Après avoir abandonné l'armée, il trouvera une rédemption par le retour aux monts Namuli, berceau de la civilisation mozambicaine, ainsi qu'un besoin d'écouter à nouveau les voix des anciens, p.127

«. Da-canção-convida-josé-dos-montes-a-regressar-À-vida-antiga.-de-condenado and . Plantador, José dos Montes lui lance un regard de tendresse. Et de pitié. Il l'identifie. C'est une reine. Elle l'a toujours été. Les guerres, les peines, les vanités lui ont volé sa royauté pendant un temps. Mais elle reçut de nouvelles ailes. Elle est un arbre noble où les oiseaux se posent et composent de douces chansons, comme les Pia Mwenes des grandes lignées de toute la Zambézie. Pieds-nus. Appauvries. Plus représentatives que n'importe, p.403

, José sente que devia ter lutado pela sua terra e não contra ela. Felizmente houve homens valentes, videntes, que de tanto a amarem deram o sangue por ela e a trouxeram de volta. Para se ter a liberdade é preciso, primeiro, sonhar com ela. E quando se alcança deve ser preservada de todas as tormentas. » (ibid, « A memória de José dos Montes percorre ondas sonoras de canções guerreiras, p.333

, Uma rainha é sempre uma rainha mesmo num trono de areia, tal como as Pia Mwenes das grandes linhagens de toda a Zambézia. Descalças. Empobrecidas. Mais representativas que qualquer cidadão eleito por voto democrático. Não têm assento no Parlamento, Sempre foi. Guerras, mágoas, vaidades, roubaram-lhe a realeza por algum tempo. Mas ganhou novas asas. É uma árvore nobre onde os pássaros poisam e compõem doces cantigas, p.313

. Mozambique and . De-l'afrique-d'une-manière-générale, auteure le souligne avec l'expression « les peuples africains » : Les tatouages remontent au temps de l'esclavage, la vieille le sait. Les peuples africains ont dû tamponner leurs corps de marques d'identité. Chaque tatouage est unique. C'est une marque de naissance, les îles Comores, à Madagascar, à l'île Maurice et dans d'autres lieux du monde. Les temps ont changé, p.407

. Ainsi, il semblerait que Maria das Dores recherche ce qu'elle considère comme sa est issue, les relations étaient basées sur les hiérarchies sociales -entre colons, indigènes et assimilés-et raciales -entre Blancs, Métis et Noirs. Dans la mémoire mythique, le personnage de Maria das Dores trouvera un moyen de

, Il existe chez ce personnage une volonté de retour aux temps mythiques de la création, ayant eu lieu, selon les mythes d'origine mozambicains, sur les monts Namuli

«. Le-mythe-raconte-une-histoire-sacrée, Os povos africanos tiveram de carimbar os corpos com marcas de identidade. Cada tatuagem é unica. É marca de nascença. No corpo, desenhando-se o mapa da terra. Da aldeia. Da linhagem. Em cada traço uma mensagem. Árvore genealógica. A tatuagem ajudou à reunifcação dos membros da familia, Em São Tomé. Na América. Nas Caraíbas. Nas ilhas Comores, em Madagáscar, nas Maurícias e outros lugares do mundo. Mudaram-se os tempos, os africanos não precisam mais de tatuagens, terminou o tempo da escravatura. » (ibid., p. 31) image de pureté originelle. Le fait qu'elle descende de ces monts fait penser à l'arrivée d'une déesse revenue vivre parmi les Hommes. Dans le mythe, il existe un aspect didactique, grâce à l'évocation des actes des dieux et autres héros mythiques qui, comme l'explique Mircea Eliade, obligerait l'homme à transcender ses limites

. Grâce-au-mythe and . Le-monde-se-laisse-saisir-en-tant-que-cosmos, En racontant comment les choses ont été faites, les mythes dévoilent par qui et pourquoi elles l'ont été, et en quelles circonstances. Toutes ces « révélations » engagent plus ou moins directement l'homme, car elles constituent une « histoire sacrée ». En somme, les mythes rappellent continuellement que des événements grandioses ont eu lieu sur la Terre, et que ce « passé glorieux » est en partie récupérable. L'imitation des gestes paradigmatiques a également un aspect positif : le rite force l'homme à transcender ses limites, l'oblige à se situer auprès des dieux et des héros mythiques, pp.80-81

, De plus, on peut également noter une connexion avec la nature mozambicaine, qui traduit un sentiment de légitimité sur la Terre, en opposition avec l'appropriation effectuée pendant la période coloniale : « Elle se souvient alors des mythes saints qui attirent toutes les âmes à l'heure sacrée. Elle commence à rêver du coeur des pierres. De la tombe des pierres, Les termes « appel » et « courant dans ses veines » suggèrent une filiation spirituelle entre les monts Namuli et Maria das Dores, p.409

, L'époque de la guerre coloniale est d'ailleurs évoquée, mais le personnage semble

, On était au coeur d'une guerre. Noirs et Blancs dans la même armée, blessés par des soldats invisibles qui surgissaient la nuit et n'attaquaient que par surprise, Des libérateurs ou des 409 « Então recorda todos os mitos dos montes santos que atraem todas as almas na hora sagrada

, 277) terroristes. Des guérilleros ou guerriers. Elle se souvient avoir été transportée par des soldats blancs pour cet hôpital où les médecins et infirmiers étaient blancs, p.410, 2008.

. Dans-niketche and . Qu, Notre chant pénètre dans la sphère des nuages, et nous colonisons le ciel avec nos voix. Nous arrivons sur la lune, nous sauvons Vuyazi, la princesse insoumise qu'on a imprimée sur l'astre. Nous mettons sur sa tête une couronne de branches de palmier et à ses pieds nous semons des fleurs de toutes les couleurs. Nous demandons à l'unisson : Pourquoi t'ont-ils imprimée sur la lune en manière de châtiment éternel ? Pourquoi t'ont-ils condamnée à l'enfer froid du ciel ? Elle nous répond par un silence d'amour et de tendresse, et nous disons dans un même cri : Nous savons tout, ait pas autant de recours aux images mythiques, on restaure l'histoire de la princesse insoumise Vuyazi, afin d'en faire un symbole pour les au genre : Nous interrompons notre danse et nous allons sur la route en file indienne, p.411, 2006.

L. Fait-d'avoir-«-ramené, ». , and «. Sauvé,

«. Há, . Da-maria, and . Recorda, Lembra-se de ser transportada por soldados brancos para aquele hospital onde os médicos e enfermeiros eram brancos. » (ibid., p. 55) 411 « Interrompemos a dança e seguimos em procissão, pela estrada fora. O nosso canto penetra na esfera das nuvens, e colonizamos o céu com as nossas vozes. Chegamos à lua, resgatamos Vuyazi, a princesa insubmissa nela estampada. Na sua cabeça, colocamos uma coroa de ramos de palmeira e aos seus pés semeamos flores de todas as cores. Perguntamos em uníssono : por que te estamparam na lua como castigo por toda a eternidade ? Por que te condenaram ao inferno frio do céu ?, Ela responde-nos num silêncio de amor e ternura, e dizemos num só grito : nós sabemos de tudo, p.413

, Ainsi, l'idée d'une archive non linéaire nous rappelle l'importance du rôle de

, Dans les deux romans en question, il existe une volonté de récupérer la mémoire que Édouard Glissant (1997) qualifie de « migrants nus », c'est-à-dire 413 Notre traduction

, No caso de comunidades diaspóricas, a memória de seus membros selecionara o memorável da história vivida no passado, na terra de origem ou na própria viagem, e elaborara imagens, criativamente, acima desse material. Essas narrativas individuais serão transmitidas no âmbito da familia e da comunidade, também criativamente, se fixando num imaginário coletivo. Nesse processo de lembrar, apagar, recriar e transmitir se funda uma memória coletiva diaspórica. Por outra parte, as novas gerações, nascidas nos novos enraizamentos, conservarão lembranças de experiências vicárias, ou seja, experiências alheias (de seus pais, de seus avôs, da comunidade) que passam a ser próprias através de um curioso mecanismo de transferência evocatória, « Mas a associação entre memória e diáspora não se faz destituída de tensões. Em primeira instância porque a memória é lacunar (conserva certas informações e apaga outras), p.414, 2015.

, En ce qui concerne Becos da memória, le personnage principal Tite-Maria entretient

L. De and . Costa, Dans ce cas-là, nous pouvons observer que l'écriture, loin d'être un moyen d'oppression d'une classe dominante sur une classe marginalisée, s'affirme à la fois comme moyen d, 2014.

. «-desde-pequena-trabalhava-tão-bem-o-barro, Não estranhou a semelhança que se fazia cada vez maior. Bom que ela se fizesse reveladora, se fizesse herdeira de uma história tão sofrida, porque, enquanto os sofrimentos estivessem vivos na memória de todos, quem sabe não procurariam, nem que fosse pela força do desejo, tinha as artes de modelar a terra bruta nas mãos, p.109, 2017.

. Tite-maria and . Qu, Ce qui faisait le plus mal à Tite-Maria, c'était de voir que tout se répétait -un peu différemment, mais, au fond, la misère était la même. Son peuple, les opprimés, les misérables : dans toutes les histoires, ils n'étaient jamais les vainqueurs et étaient toujours les vaincus, ou presque. La blessure de ceux de son côté brûlait toujours, faisait mal, p.416, 2016.

. C'est, pourquoi il existe dans ce roman un refus de quitter la favela dans laquelle les habitants sont nés, accompagné d'un besoin de rassemblement pour conserver une identité qui se trouverait en danger. La nouvelle génération

, cette mémoire se trouve menacée dans les deux romans en question : que ce soit par l'exode rural dans Ponciá Vicêncio, ou par l'imminence de la destruction de la 416 « Maria-Nova, talvez, tivesse o banzo no peito. Saudades de um tempo, de um lugar, de uma vida que ela nunca vivera. Entretanto o que doía mesmo em Maria-Nova era ver que tudo se repetia, um pouco diferente, mas, no fundo, a miséria era a mesma. O seu povo, os oprimidos, os miseráveis ; em todas as histórias, quase nunca eram os vencedores, e sim, quase sempre ; os vencidos. A ferida dos do lado de cá sempre ardia, Nous pouvons donc noter que, dans le contexte culturel spécifique dans lequel s'inscrit groupe, p.63, 2017.

L. ,

, Ici, la transmission de la mémoire va au-delà de la génération précédente et s'étend aux récits des ancêtres familiaux ayant vécu l'esclavage. Ces récits sont rapportés par les plus anciens. Comme l'explique Bernd, la mémoire familiale ne se constitue pas seulement par les ancêtres « terriens », mais également par les patriarches exerçant une fonction spirituelle : Il est important de rappeler que la mémoire générationnelle peut être transmise d'une génération à l'autre (intergénérationnelle), pouvant aller au-delà des ancêtres terriens (père/mère, grandpère/grand-mère), prenant également en compte les Patriarches, c'est-à-dire, la direction spirituelle dont l'acceptation ou la non-acceptation, dans certaines circonstances est fondamentale pour qu'il y ait une continuité ou une rupture, Comme nous l'avons vu dans Ponciá Vicêncio, l'héritage culturel se transmet en grande partie au sein du cadre familial, p.417

, Lorsqu'il s'agit d'une culture minorisée comme c'est le cas dans Ponciá

, « Cabe lembrar que a memória geracional pode ser transmitida de uma geração à outra (intergeracional), podendo ir além dos ancestrais terrenos (pai/mãe, avô/avó), considerando-se também os Patriarcas, ou seja, a liderança espiritual cuja aceitação ou não, em algumas circunstâncias, é fundamental para que haja continuidade ou ruptura. Nesse caso, trata-se de transmissão transgeracional, p.4, 2016.

, pas vécu mais qui fait partie de la mémoire collective de sa communauté et qui est transmis de génération en génération : « Elle passait ses journées à penser, se souvenir, le temps d'avant, elle avait pourtant tellement rêvé !, p.419, 2015.

, Était-ce sa manière d'être, de se tenir ou de parler ou bien quelque chose de beaucoup plus profond ? Il est toujours question d'un héritage immatériel et difficile à mentionner. L'attraction pour le vide semblerait expliquer en partie la provenance de cet héritage. D'une manière plus générale, lorsque nous pensons à l'Histoire de la Caraïbe et des Amériques dans sa globalité, ce vide remet au traumatisme initial : celui de la traite négrière, de l'arrachement à la terre natale. Comme l'explique Patrick Chamoiseau, ce qui caractériserait les ancêtres arrachés à l'Afrique serait la « nudité désenchantée hurlante ». Cet arrachement les précipita dans « dysmnésies souffreteuses ». Ce déséquilibre aurait commencé dès l'époque coloniale : Les maîtres esclavagistes interdisaient toute représentation. Le moindre signe pouvait s'ériger en amulettes secrètes, dangereux talismans, diaboliques scapulaires. Et donc, au fil des générations de ces fils modifiés, les tambours, les poteries, les ustensiles, les outils, la porte et les cloisons des cases, la peau et les vêtements? demeurèrent vides, sans inscriptions, sans ciselures, sans une évocation : la nudité désenchantée hurlante. Nos ancêtres africains avaient dû se mettre à flotter sans même un symbole qui porterait le signe d'une affection refondatrice, Ponciá savait qu'elle avait reçu un héritage de son grand-père Vicêncio, mais elle ne savait pas exactement de quoi il s'agissait, pp.38-39

, Ainsi, en plus du déracinement culturel subi par les esclaves africains amenés aux

, Dans le cas de Ponciá, il existe 419 « Ela gastava todo o tempo com o pensar, com o recordar. Relembrava a vida passada, pensava no presente, mas não sonhava nem inventava nada para o futuro. O amanhã de Ponciá era feito de esquecimento. Em tempos outros, havia sonhado tanto !, Amériques, l'effacement forcé de leurs ultimes vestiges culturels contribue à l'aggravation du traumatisme vécu par l'identité collective du groupe minorisé, p.18, 2017.

. Dans-sa-famille-une-interdiction-tacite-d'évoquer-le-grand-père and . Vicêncio, Cela renvoie également à l'idée de « vide » et augmente le besoin de questionner son identité : À de nombreuses reprises, la petite fille avait entendu dire que le grand-père Vicêncio lui avait laissé un héritage. Elle ignorait ce que c'était et, sans savoir comment s'y prendre, mourait d'envie de le demander. À chaque fois qu'ils parlaient du vieux -mais ils en parlaient peu, très peu-c'était à voix basse presque en murmurant, et dès qu'elle s'approchait, ils se taisaient. Tout le monde disait qu'elle lui ressemblait énormément, à tous points de vue -jusque dans son regard. Tout le monde disait que, comme lui, elle avait souvent les yeux dans le vide. Ponciá Vicêncio ne répondait pas, p.420, 2015.

, Malgré les tentatives d'effacement de la part de la famille de Ponciá, l'image de Vô Vicêncio s'imposait à sa mémoire, à tel point qu'elle reproduisait inconsciemment les mêmes gestes que lui lorsqu'il était encore en vie, à la grande surprise de tous : « Grand-père Vicêncio n'avait qu'une main et il cachait toujours son bras amputé derrière le dos. Il parlait tout seul. Il pleurait comme un enfant. Il riait beaucoup également. Malgré le peu de temps de vie qu'elle partagea avec grand-père Vicêncio, elle en gardait de parfaits souvenirs : ses pleurs-rires, L'image de son grand-père la renvoie à celle du vide, qui pourrait refléter une faille dans la transmission culturelle chez les esclaves africains des Amériques, p.421

, Tandis que la plupart des membres de la famille et de la communauté tentent d'effacer l'image de Vô Vicêncio en raison du crime commis qui rappelle le passé esclavagiste, pp.celle-ci

, Sempre que falavam dele (falavam pouco, muito pouco) a conversa era baixa, quase cochichada, e quando ela se aproximava, calavam. Diziam que ela parecia muito com ele em tudo, até no modo de olhar. Diziam que ela, assim como ele, gostava de olhar o vazio. Ponciá Vicêncio não respondia, mas sabia para onde estava olhando. Ela via tudo, via o próprio vazio. » (ibid., p. 27) 421 « Vô Vicêncio faltava uma das mãos e vivia escondendo o braço mutilado para trás, « A menina ouvira dizer algumas vezes que Vô Vicêncio havia deixado uma herança para ela, p.15

, une image s'imposait par sa force : celle de grand-père Vicêncio. Dans l'encadrement de la fenêtre, la statuette de l'homme-argile, posée de biais, regardait dedans et dehors, riait et pleurait, témoin de tout. Au dehors, l'angorô déploya un arc immense. L'iris se fondit lentement. Ponciá Vicêncio, lien et héritage d'une mémoire retrouvée par les siens, ne se perdrait plus jamais, Du temps remémoré et oublié de Ponciá Vicêncio, p.422

, Cet héritage devient de plus en plus évident pour Ponciá lorsqu'elle part vivre en ville, elle-même, en plus d'être éloignée de sa communauté d'origine. De cette manière, le legs laissé par Vô Vicêncio deviendra plus fort

, L'héritage monstrueux que sa famille essaie à tout prix de passer sous silence est celui

À. Ainsi and . Travers-la-littérature, 2018) par la filiation de mémoires qui, dans le contexte narratif de Ponciá Vicêncio, ont constamment été mises sous silence par les centres hégémoniques de l'élite brésilienne : « Dans la mesure où la transmission correspond comme la mémoire à un processus de réappropriation, ces souvenirs douloureux peuvent être repensés, retravaillés, et enfin réappropriés

P. «-e-do-tempo-lembrado-e-esquecido-de and . Vicêncio, Lá fora, no ceu cor de íris, um enorme angorô multicolorido se diluía lentamente, enquanto, Poncia Vicêncio, elo e herança de uma memória reencontrada pelos seus, não haveria de se perder jamais, se guardaria nas águas do rio. » (ibid., p. 111) car, comme on le sait, l'imagination remplit les interstices entre mémoires, pp.20-21, 2018.

. Ici, il est important de souligner que la restauration de la mémoire collective des générations ou des souvenirs passés n'a pas toujours eu un effet thérapeutique. Ainsi, nous voyons cela de manière assez claire lorsque, en cherchant à tuer Vô Vicêncio

. Cependant, étant donné qu'elle constitue également pour lui une sorte de mort symbolique : Pourtant, le père de Ponciá savait comment abréger la vie du vieux. Il fallait lui rappeler l'événement. Il commença à le questionner puis renonça. Il savait qu'en amenant son père à se souvenir de tous les faits, en blessant sa mémoire, l'homme mourrait d'un coup. Il mourrait de toutes les morts, de la plus profonde des morts. Il ouvrit la bouche, essaya encore de parler. Il s'arrêta. Rappeler l'événement attirerait de façon irrésistible sa propre mort -c'était se tuer lui aussi, p.423

, Ce genre de souvenirs familiaux, comme nous pouvons le voir, peut constituer des héritages très lourds pour les nouvelles générations. L'héritage mémoriel familial possède ici un caractère subjectif

D. Cependant and . Le-cas-de-ponciá, cela l'empêche de dépasser le traumatisme transmis par son grand-père. Ici, la mémoire collective se transmet également dans un cadre communautaire, dans lequel, à l'image des oeuvres de Conceição Evaristo

L. ,

, Iniciou as perguntas, desistiu. Sabia que, se fizesse o pai relembrar de tudo, se ferisse a memória dele, o homem morreria de vez. Morreria de todas as mortes, da mais profunda das mortes. Abriu a boca, novamente ensaiou as palavras. Parou. Relembrar o fato era como sorver a própria morte, pp.21-22

E. Chez-conceição, pour évoquer les souvenirs de l'époque esclavagiste afin de faire le lien entre ceux-ci et la condition actuelle des Afro-brésiliens

, Lors de son arrivée en ville, le frère de Ponciá, Luandi, pense échapper à la perpétuation des conditions de vie d'esclave qu'il subissait lorsqu'il vivait à la plantation

. Cependant, qui cette fois-ci ne sont pas personnifiés par les maîtres mais par la police, lui prouve que les rapports de force existants en ville sont les mêmes que ceux présents dans la plantation : « En entendant le commissaire parler de mains coupées, Luandi revint au temps d'avant. Il vit devant lui le grand-père avec le moignon de bras caché, riant-pleurant-parlant tout seul, p.424

, Ces derniers formaient un puissant outil de résistance perturbant le système esclavagiste, mais ceux qui y vivaient n'éprouvaient pas la moindre volonté de faire partie de la société brésilienne, il s'agissait au contraire d'un rejet profond. Dans le cas de figure de Ponciá, la mélancolie semble provenir du fait que les Afrobrésiliens continuent d'être exclus des centres de décision de la société, d'où son désespoir : Après plusieurs heures de marche, Ponciá Vicêncio constata qu'une main de fer semblait paralyser le temps sur ces terres, L'évocation de « mains coupées » par le commissaire rappelle les châtiments corporels la suivante : maintenant que l'esclavage avait été aboli, de quoi pourraient être constitués les nouveaux quilombos, p.425

C. Dans-o-alegre-canto-da-perdiz, . De-reconstruire-une-identité-blessée.-dans, and . Ponciá, on retrouve l'image du nombril enterré dans la terre de naissance, confirmant ainsi son appartenance à ce lieu. D'où la référence faite par la mère de Ponciá au « ventre de la terre » : Pourtant, elle ne sentait aucun attrait pour l'aventure du voyage. Sa vie était liée à la terre, où elle était née, où elle vivait. Que ferait-elle, loin de celle-ci ? Pourtant, elle se préparait à quitter cette terre où était enfoui son cordon ombilical, qui scellait ainsi sa filiation avec le village. Ses enfants étaient partis mais ils reviendraient un jour, répondant à l'appel de leur terre. Cette terre dans laquelle Maria Vicêncio avait aussi enterré leurs cordons, reproduisant avec ses enfants le geste salutaire et antique de sa mère, p.426

, L'idée d'un réveil évoque la mise sous silence des communautés minorisées. Ainsi, la réappropriation mémorielle constituerait un élément important de leur reconstruction identitaire : Le réveil d'une mémoire longue au sein de ces communautés qui se sentent marginalisées et exclues de la nationalité brésilienne a modifié la manière d'aborder le passé, introduit une nouvelle conscience historique et inauguré d'autres parcours de construction des identités collectives qui vont même au-delà des frontières nationales. Nous assistons à l'émergence de mouvements de récupération de la mémoire longue par les Amérindiens et les descendants d'Africains, envisagés comme une stratégie symbolique pour soutenir leurs revendications culturelles et politiques. Au 425 « Depois de andar algumas horas, Ponciá Vicêncio teve a impressão de que havia ali um pulso de ferro a segurar o tempo. Uma soberana mão que eternizava uma condição antiga. Várias vezes seus olhos bisaram a imagem de uma mãe negra rodeada de filhos. De velhas e velhos sentados no tempo passado e presente de um sofrimento antigo. Bisaram também a cena de pequenos, crianças que, pp.42-43, 2016.

«. Não, Se a sua vida era a da terra, em que ela vivia, o que faria agora longe de lá ? Entretanto, se preparava para se afastar do lugar em que havia nascido. Da terra que guardava o seu umbigo, que ali fora enterrado selando, pois, a filiação dela com o solo de povoado. Os filhos tinham ido, mas voltariam um dia, seriam chamados. No ventre da terra, pedaços do ventre deles também haviam sido enterrados. » (ibid., p. 90) mère l'attendait... Finalement, elle retroussait sa jupe, la collait contre son sexe et, le coeur battant la chamade, p.428

, De plus, le fait que ce mythe soit aussi bien ancré dans l'imaginaire du personnage de

, Ponciá alors qu'elle n'était qu'une petite fille démontre la continuité dans la transmission de la culture africaine aux jeunes générations afro-brésiliennes

. Ainsi, étude des différents modes de transmission de la mémoire collective nous ont permis de mieux saisir l'importance de cadres de transmissions mémoriels informels lorsqu'il s'agit d'une identité minorisée par un pouvoir hégémonique excluant. Ces cadres de transmissions informels

Y. «-divinité-de-la-mythologie-bantu, prenant l'apparence d'un serpent dont le cuir est coloré, comme l'arc-en-ciel, p.17, 2015.

. «-quando-ponciá-viu-o-arco-Íris-no-céu, Diziam que menina que passasse por debaixo do arco-íris virava menino. Ela ia buscar o barro na beira do rio e lá estava a cobra celeste bebendo água. Como passar para o outro lado ? Às vezes ficava horas e horas na beira do rio esperando a colorida cobra do ar desaparecer. Qual nada ! O arco-íris era teimoso ! Dava uma aflição danada. Sabia que a mãe estava esperando por ela. Juntava, então, as saias entre as pernas tampando o sexo e, num pulo, com o coração aos saltos

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