. Cf and . Anna, Identité, mariage, mobilité sociale ? Citoyennes et citoyens à Venise au XVI e siècle, 2001.

L. Cas, comme l'on sait, au XVII e siècle, quand la République finance la guerre de Candie en mettant en vente l'accès au patriciat pour la somme considérable de 100 000 ducats. 303 CHOJNACKI Stanley, Women and Men in Renaissance Venice, p.57

«. Anna, . Family, and . Society, A Companion to Venetian History, pp.1400-1797

. Cf and . Anna, Identité, mariage, mobilité sociale ? Citoyennes et citoyens à Venise au XVI e siècle, pp.154-67, 2001.

. Veronica, . Lettere, and . Venezia, , 1580.

, 368 Nous pouvons par exemple le lire dans MILANI Marisa, Contro le puttane. Rime venete del XVI secolo, 1994.

«. Le and . Paia-di-diavoli,

I. Lorenzo, L. Trentuno-della-zaffetta-catania, D. F. Tirelli, and . Guaitolini, 1529 : « L'on arrive à la maison de sa Dame, / Et à peine arrivé, apparaît la gouvernante / Qui veut sous et savon ; puis vient / La mère, qui semble être les cent paires de diables. / Et la traîtresse est si insolente / Qu'il faut abandonner toute nature avare, Voici enfin qu'arrive en courant la Déesse, / Qui t'embrasse pour ensuite embrasser ta bourse ». 371 Archivio di Stato di Venezia, Avogaria di Comun

. Ibid, , p.78

. Ibid, 82 : « une diminution de l'intérêt de la part des plus hautes sphères de l'autorité vénitienne ». 707 Archivio di Stato di Venezia, Avogaria di Comun, Raspe, Reg. 3659, f. 152r : « en permettant qu'elle soit connue charnellement par lui, tachant de honte le mariage et de déshonneur Nicola Marco son mari, 708 Ibid., Reg. 3658, f. 49v : « guidée par tant de cruelle luxure

R. Ibid, , p.69

R. Ibid, 3661, f. 14[192]v : « afin de mieux se livrer à son plaisir sans frein

R. Ibid, 3665, f. 183[203]r : « guidée par un feu puissant, enflammée par le désir

R. Ibid, 3667, f. 31[40] : « elle puisse satisfaire plus librement son esprit luxurieux ». 713 Ibid

. Girolamo and . Diporti, , p.39

D. Nicola and . Inchiostro, Il sistema letterario nelle 'lettere familiari' di Gerolamo Parabosco, op. cit, p.45

C. Girolamo, L. Prima-parte-delle-rime-di, M. G. Parabosco, T. Venezia, R. Botietta-girolamo et al., Il primo libro de i madrigali di Messer Girolamo Parabosco Con Gratia e Privilegio, Venezia, Giovan Griffio, 1551, PARABOSCO Girolamo, La seconda parte delle Rime di M. Girolamo Parabosco. Con Gratia e Privilegio, Venezia, Franecsco e Pietro Rocca fratelli, 1555 Con privilegio, Venezia, a san Luca al segno della Cognitione, 1548. 1019 PARABOSCO Girolamo de' Ferrari, 1547. 1021 PARABOSCO Girolamo, L'Hermafrodito, Venezia, Gabriel Giolito de' Ferrari, 1549. 1022 PARABOSCO Girolamo, I Contenti, alla libreria del Cavalletto in Calle dela Bissa al ponte di S. Lio, 1556. 1027 PARABOSCO Girolamo, pp.1555-1026, 1018.

, 1066 Pour la première édition de ce texte rare qui n'a jamais connu d'édition critique : Opera noua de, 1065 Nous lisons le recueil dans l'édition critique en deux tomes Cum gratia ? Explicit : Stampada in Venetia per Georgio di Ru-/choni Milanese. 1508.adi.xv.Septembrio. 1067 STRAPAROLA Giovan Francesco, Le Piacevoli Notti, op. cit., p. LI : « un mystère insondable, 2000.

, 1068 Cette date, tout à fait arbitraire, ne s'appuie que sur celle de 1508 comme publication d'une première oeuvre poétique

P. Notti, D. M. Giovan-/-francesco-straparola-da, /. /. Carauaggio, . Nele, and . Si-conten-, gono le fauole con i loro enimmi da / dieci donne, et duo giouani rac-/ contate, cosa diletteuole, / ne piu data in luce

A. and /. M. , , p.1551, 1070.

P. Notti, D. M. Giovan-francesco-/-straparola-da-/-caravaggio, S. Nelle-quali, and . Contengono, le fauole con e lor enigmi da dieci donne raccon-/ tate, cosa diletteuole, ne piu data in luce. / Libro secondo

M. D. Liii,

, Comin da Trino, 1554. 1073 Pour leur détail cf, 1072 Venezia, pp.805-809

C. De-nombreuses and . Patricia, La France connaît une traduction du premier livre dès 1560 (cf. EICHEL-LOJKINE Patricia, « La postérité des contes de Straparola : quelques aperçus » in Seminari di storia della lettura e della ricezione, tra Italia e Francia, nel Cinquecento Contes en réseaux : l'émergence du conte sur la scène littéraire européenne, Genvève, Droz, 2013) Pour l'Espagne cf. FEDERICI Marco, La traduzione e la ricezione degli enigmi de Le piacevoli notti nella Spagna del XVI secolo Rivista di Filologia e Letterature, pp.17-45, 2011.

, Espagne échappe en partie à la censure du fait d'une Inquisition qui ne s'occupe que très peu des matières non directement religieuses, cf. VEGA Marìa José, « La ficciòn ante el censor. La novella y los ìndices de libros prohibidos en Italia, Portugal y España (1559-1596) », in NUÑEZ RIVERA Valentín Ficciones en la ficción. Poéticas de la narración impresa (siglos XV-XVIII), Contrairement à ce qui advient en Italie dès l'Index de 1559 Pour une édition récente de la traduction espagnole cf. TRUCHADO Francisco, Honesto y agradable entretenimiento de damas y galanes, Edizione, introduzione e note a cura di Marco Federici, pp.64-65

, 1076 Ibid., p. 6 : « un palais d'une merveileuse beauté

. Ibid, 7 : « plein de fleurs riantes et chargé de fruits variés et abondant d'herbes verdoyantes

R. C. Âge, H. Bertrand-gilles, . De-venise-chapitre, and . État, XI e -XXI e siècles C'est à partir du XIII e siècle que se met en place l'usage des masques qui le distingue. 1079 TARDANI Simona : « Straparola, d'une certaine manière, est à contre-courant, Ambiguità del femminile ne Le Piacevoli Notti di Straparola Levia Gravia, XV-XVI 1080 Pour le détail de ces errances de la cornice cf. STRAPAROLA Giovan Francesco, pp.17-26, 1967.

L. Cunto-de-li-cunti-est-publié-entre-basile-giovanni-battista, C. Lo-cunto-de-li-cunti-ovvero-lo-trattenemiento-de-'peccerille, R. Stromboli, and S. Editrice, 1083 Pour cette dernière cf. TEDESCHI Victoria, « The excrement-encrusted husband and his homicidal wives: the abject monster in Giovanni Francesco Straparola's 'Il re porco', Monsters and the Monstrous, pp.67-76, 1634.

. Ibid, les solides fondations conceptuelles de Boccace manquent à Straparola, p.317

, 1090 Nous faisons bien sûr allusion à la lecture de Vittore Branca d'une structure ascendante du Décaméron, depuis la première journée consacrée aux vices des grands jusqu'à la magnanimité qui parcourt la dixième, dont la fonction est la reconstitution de la civilité après la déconstruction du lien social opéré par la peste (cf. l'introduction à son édition du texte, 2014.

. Ibid, 320 : « pure littérature ». 1092 Ibid., p. 325 : « accueillir l'intégralité du monde et tout l'univers possible

«. Cinzia, ». Le-donne-ne-le-piacevoli-notti-di-straparola, . In-levia-gravia, and T. Xv-xvi, , pp.2013-2014

. Ibid, 331 : « mauvaise femme instrument du diable » ; « femme sainte et vénérable

. Ibid, 330 : « philogynie qui provient de celle de Boccace

, Cette fois-ci le vote est clair : vingt pour, quatre contre et dix nuls (Ibid., f. 57r)

, 1161 La raspa qui rend compte de l'affaire peut être lue en Archivio di Stato di Venezia, Avogaria di Comun, Raspe, Registro 3689, f. 52[59]r, tandis que le fascicule du procès est le suivant, p.39116

, 1162 Ibid., f. 1r : « un manteau de femme neuf sous son bras

, Il s'agit d'un petit pont qui part du milieu du campo San Polo, jouxtant le palais de la famille Cavalli, pour conduire vers l'ancienne paroisse de San

, Arétin se présente sur scène un « Furfante che vende le istorie » 1196 . Celui-ci propose toute une série de titres alléchants dont l'un d'eux

!. Alle-belle-istorie and . La-pace, Cristianissimo e l'imperatore! La presa del re! La riforma della corte composta per il vecovo di Chieti! I caprici de fra Martino in octava rima! Egloge del [S]trasino! La vita de l

. De-même-quand, dans le poemetto de Lorenzo Venier qui porte son nom, la courtisane vénitienne Angela Zaffetta regagne Venise après qu'une violente punition lui a été infligée à

E. Chioggia and . Craint, déjà que sa mésaventure ne soit parvenue sous forme écrite jusqu'au pont de Rialto : Come 'l Venier lo sa, farà novella, Perch'aprir non gli

. Già and . Di-me-favella, Et parmi udir da i putti gridar forte, Sul ponte di Rialto, a ciò s'intenda

C. Vol-de-la-zaffetta-la-leggenda, , 1198.

, était souvent accompagnée par une lecture, voire une représentation du texte proposé Au-delà du « furfante » de l'Arétin ou des « putti » de Venier, qui certainement se limitent au strict commerce de ces courts volumes imprimés

, 1196 Nous lisons la pièce dans l'édition nationale des oeuvres : ARETINO Pietro, 1525.

, précieuse pour la mention de la « carretta », titre alternatif du Lamento della cortigiana ferrarese sur lequel nous reviendrons. Ibid., p. 70-71 : « Belles histoires ! La paix entre le roi très chrétien et l'empereur ! La prise du roi ! La réforme de la cour composée par l'évêque de Chieti ! Les caprices de frère Martin en huitains ! Eglogues de Strascino ! La vie de l, 1197 Nous citons la version de la première rédaction (1525)

V. Lorenzo and I. Trentuno-della-zaffetta, 3-8 : « Quand Venier le saura, il en fera une histoire, / Car un jour je ne voulus pas lui ouvrir mes portes. / Chaque barcaruol parle déjà de moi, / Et il me semble entendre les enfants crier fort, / Sur le pont de Rialto, afin qu'on le sache : / Qui veut la légende de la Zaffetta ? » 1204 NUOVO Angela, The Book Trade in the Italian Renaissance, vituperium status Veneti " : the case of Niccolò Zoppino The Italianist La République émet également en 1519 un décret qui interdit la vente dans la rue de vers imprimés, une mesure qui n'est clairement pas respectée ; cf. SALZBERG Rosa, Ephemeral City: Cheap Print and Urban Culture in Renaissance Venice, pp.349-361, 2014.

«. Neri, G. L-'editoria-veneziana-da, A. Da-spira-ad, . Mauzio, and ». Centri-editoriali-di-terraferma,

. Ibid, « grande honte qui échoit à notre patrie ». 1208 Pour une synthèse sur ce point cf. CALLEGARI Chiara, Disegni stampati" a Venezia nel Cinquecento

?. Cronologia, . Venezia, . Biblioteca-nazionale, and . Marciana, 1209 Comme pour la minorité grecque, la présence arménienne à Venise conduit à une activité éditoriale dès les débuts de l'imprimerie : le premier éditeur arménien actif dans la république, Hakop Meghapart, publie cinq titres en 1512 et 1513, puis en 1565 et 1566, un certain Abgar Dpi Tokhatzi publie deux volumes, avant de se transférer à Constantinople : les sept premiers livres arméniens sont imprimés à Venise. Les choix d'édition des deux imprimeurs sont dictés par le goût populaire : calendriers, livres de prière, traité d'astrologie The Heritage of Armenian Literature: From the eihteenth century to modern time, Cf. Agop Jack HACIKYAN, pp.43-47, 2005.

. Cf, R. En-particulier, and . Brian, Print culture in Renaissance Italy, 2009.

A. Nous-lisons-le-lamento-dans, . Giovanni, A. Per-le-vanto-dans-graf-arturo, and . Il-cinquecento, le Purgatorio dans UGOLINI Paola, « The Satirist's Purgatory : Il Purgatorio Delle Cortigiane and the Writer's Discontent Mi mostrano a dito tutti quanti " : Disease, Deixis, and Disfiguration in the Lamento di una cortigiana ferrarese', Italiana Shemek oublie les arguments d'Aquilecchia (dont elle cite pourtant l'article) sur la datation et sur l, Italian Studies, vol.64, issue.1, pp.127-151, 1976.

. Cf and . Paola, The Satirist's Purgatory : Il Purgatorio Delle Cortigiane and the Writer's Discontent », op. cit, pp.2-3

, 1225 Mais cette indication remonte à une édition vénitienne de 1546, soit longtemps après la mort de l'auteur et bien loin du lieu de la représentation. 1226 L'anecdote est célèbre ; nous renvoyons par exemple à l'article d'UGOLINI Paola, « The Satirist's Purgatory : Il Purgatorio Delle Cortigiane and the Writer's Discontent, p.3

. Cf and . Florence, Le lamento dans l'Italie de la Renaissance, 2010.

. Cf and . Venite, Ogni signore, principe e marchese, / Sentir la mia gloria e fama tutti quanti. » : « Venez, ô courtisans et joyeux amants, / Chaque seigneur, prince et marquis, Pour écouter tous autant que vous êtes ma gloire et ma réputation

. Tariffa-delle-puttane-di-venegia, Pour le détail de ce débat cf. PUCCI Paolo, Decostruzione disgustosa e definizione di classe nella Tariffa delle puttane di Venegia », op. cit., p. 31. 1259 Ils sont cités aux vers 353-355 pour la Puttana Errante aux vers 152-167 pour le Trentuno della Zaffetta

. Tariffa-delle-puttane-di-venegia, 89-91 : « Que donc me vienne en aide avec son style / Clair et fleuri le Venier, dont le vers a démontré en chantant / Tout ce que l'on peut dire d'elles ! ». 1261 998 vers pour être précis dans l'édition de Barzaghi

«. Paolo, D. Decostruzione-disgustosa-e-definizione-di-classe-nella-tariffa-delle-puttane, and . Venegia,

, autre " et, en conséquence, retirer celle qui ne pouvait faire appel à aucun droit pour justifier sa présence dans l'aristocratie, et en premier lieu ne pouvait pas se prévaloir d'une origine noble. Dans ce but son éloignement est dirigé dans la Tariffa vers un lieu précis : le bordel. C'est le bordel que le gentilhomme considère comme le lieu propre des courtisanes, dans le respect du status quo social en vigueur à Venise, qui a besoin d'une redéfinition des frontières entre les classes, impunément franchies par ces femmes, 1264 Ibid., p. 36 : « la réaction de dégoût recherchée dans les descrptions sexuelles et scatologiques veut désigner comme La défense de cet ordre devient une des de comprendre en quoi, pour les hommes modernes, une femme de mauvaise vie est un facteur important de déstabilisation sociale. 2. Les vices littéraires Tout texte un tant soit peu long consacré à une courtisane emploie quelques vers pour dénoncer son origine. Anzola Zaffetta prétend être fille du « Procuratore / Da cà Grimani, 1284.

. Mais-est-fille-de-«-borrin-bestale, Errante est fille de l'Orco ; la Tariffa entend révéler l'histoire, entre autres, de Giulia Lombarda : Fu l'origine sua da un zappatore Che stentando e soffiendo a l'ombra et al sole Si guadagnava il pan con suo sudore

V. Venne-in, come altra suole, Scalza, e con drappo di colore de' prati

E. Di-lei-vi-son-mostrati,

, Che le vane talhor teste de' Frati, p.1285

, auteur de la Tariffa, que l'aura de distinction intellectuelle dont cherchent à se doter les courtisanes n'est qu'une vaine prétention : Lucrecia Squarcia, che di poesie Finge apprezzar e seguitar gli studi, Et ab antiqua e gran genealogia Fa il suo natal, sì come d'un barbiero Che si mori in Spedal, figlia non sia, Ces origines infâmes prouvent, p.1286

I. Trentuno-della-zaffetta, , pp.2-3

. Tariffa-delle-puttane-di-venegia, 104-112 : « Son origine vient d'un paysan / Qui en peinant et en soufflant à l'ombre et au soleil / Gagnait son pain à la sueur de son front Elle vint à Venise, comme d'autres, / Pieds nus, et avec un vêtement couleur des prés, / Tissé de roses et de violettes

. Ibid, 180-184 : « Lucrezia Squarcia, qui fait semblant / D'apprécier la poésie et de l'étudier, // Et prétend que ses origines / Sont antiques et illustres

W. , G. Qin, G. Robertson, . Crum-cianfone, . Landrum et al., syphilis n'est plus problématique mais montre un regain dans la communauté homosexuelle depuis le début des années 2000, se concentre sur l'interaction entre l'infection et d'autres MST, en particulier le Sida (cf. par exemple Syphilis co-infection does not affect HIV disease progression Plus proche de notre sujet, la diffusion de l'infection chez les travailleurs sexuels ? une population qui n'a évidemment jamais cessé d'être à risque ? est encore d'actualité (les études concernent le plus souvent la Chine, Afrique et l'Amérique du Sud. Cf. par exemple PANDO Maria de los Angeles et alii Prevalence of HIV infection and Treponema pallidum in Argentine female sex workers Revista panamericana de salud publica, pp.303-308, 2010.

P. J. and D. B. , « Clinical aspects of adult syphilis, Internal Medecine Journal, pp.614-620, 2012.

. Cf and . Judit, History of Different Therapeutics of Venereal Disease Before the Discovery of Penicillin Syphilis ? Recognition, Description and Diagnosis 1312 Pour cette description de la maladie nous nous basons sur JANIER Michel, SATOMI SATO Neuza Syphilis : aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques La revue du praticien, pp.46-54, 2004.

«. Les and ». , ) ; ce n'est pas une prostituée qui en souffre, mais le cuisinier qui affronte l'Errante en combat singulier. Vittorio Rossi apporte quant à lui un autre texte, I sette dolori del mal francese, mais là aussi il n'est guère question de prostituée en conclusion, comme d'un vecteur potentiel à éviter, Il reproduit le poème dans CALMO Andrea, Le lettere di messer Andrea Calmo riprodotte sulle stampe migliori, pp.374-383

. Tariffa-de-le-puttane-di-venegia, 3 : « mal qui pique plus fort qu'une guêpe ou qu'une abeille ». 1322 Ibid., v. 332 : « pauvre, syphilitique et triste, Du Roi ne gâtait pas son corps

. Tariffa-de-le-puttane-di-venegia, 335-340 : « Cecilia pourrait être à la hauteur / De toutes les belles, / Et ne croyez pas que je divague ici, Ne lui avait pas retiré tous ses privilèges : / Pour deux écus on plante sa lance dans celle-ci

A. Di-stato-di-venezia, A. Di-comun, and R. ,

A. Di-stato-di-venezia, A. Di-comun, and . Raspe, Nous avons déjà vu que Bianca Saraton est citée le 22 avril 1531, la même année donc que cette sentence, lors du banquet où est présent à Anvers l'ex-ambassadeur de France à Venise De La Morette, durant lequel il la fait comparaître à côté des Ballarine, de Cornelia Grifo et de Giulia Lombarda comme l'une des courtisanes les plus appréciées. 1359 Archivio di Stato di Venezia, Avogaria di Comun, Raspe, registre 3668, pp.196-6869

, Il s'agit toutefois de deux capitulaires, qui ne peuvent donc pas nous intéresser pour ce type de recherche, 1360 Seuls deux volumes de ce fond ont été conservés, versés aux Signori di Notte al Civil Archivio di Stato di Venezia, Avogaria di Comun, Raspe, registre 3669 f. 15[22]r. 1362 Archivio di Stato di Venezia, Avogaria di Comun, Raspe, registre 3675 f, p.298, 1361.

A. Di-stato-di-venezia, A. Di-comun, and R. ,

, 1370 Ibid., v. 27 : « bâtarde ». 1371 Ibid., v. 47 : « des pigeons pourris

. Ibid, 58 : « née putain dans le ventre de sa mère

. Ibid, 93-96 : « Quel étonnement ce serait, si l'on contait la foule / que l'on voyait s'approcher en courant, / par chaque rue, désireux de voir, / chacun s'efforçant d'être plus près

M. Bandarini, dont on sait seulement qu'il est natif de Piove di Sacco 1409 , est avant tout un auteur de romans de chevalerie, inachevés ? à la manière de ceux de l'Arétin ?, et publiés à Venise, 1535.

M. Gli-dui-primi-canti-di-marphisa-innamorata-di and . Bandarini, 1411 , qui est en réalité une réédition, avec peu de variantes, du Mandricardo 1412, 1550.

. Dui-primi-canti-di-rodamento-libro-di-lettere-amorose, P. Vinegia, and . Gherardo, On devine déjà derrière ces titres 1405 PARABOSCO Girolamo Secondo Terzo libro delle lettere amorose, In Venetia, Gio. Griffo, 1555. D'autres oeuvres du même type peuvent être trouvées mannuscrites à la Marciana : cf. Stanze in lode di gentildonne veneziane del secolo XVI, Biblioteca Nazionale Marciana, Stanze in lode delle gentili donne di Faenza Stanze composte da alcuni gentili huomini dell'Academia de gli Invaghiti in lode d'alcune gentildonne mantovane, pp.1557-1407, 1548.

L. Stanze-de and . Drago, cantate in lode de l'honorate donne senesi, nel carro de l'inventione loro, presentata nell'honoratissima festa della privilegiata Aquila, p.1581

, est la seule donnée biographique que les catalogues se transmettent de siècle en siècle ; cf. par exemple Biblioteca dell'eloquenza italiana di Monsignor Giusto Fontanini, Li dui primi canti di Mandricardo inamorato di Marco Bandarini, Vinegia, appresso di Francesco Bindone et Mapheo Pasini, pp.133-1535, 1410.

». Paluani-gino-luigidella-marphisa-bizarra and G. B. Dragoncino, Due poemi poco noti del secolo XVI

L. Marfisa, I. Di, and M. Banderini, , 1899.

A. Ibid and . Bandarino, mais une courte monographie extraite de son mémoire de Laurea dédié à la vierge guerrière Dans la vingtaine de pages qu'il consacre à Bandarini, il n'est guère tendre : parmi les poèmes dédiés à Marphise, celui-ci « compendia [?] tutti i difetti degli altri » (p. 71, « rassemble [?] tous les défauts des autres) ; le poète est un « infimo rimatore » (« rimailleur à deux sous ») qui a produit un « confuso assordante guazzabuglio » (p. 80, « brouhaha confus et assourdissant »), une « broda ammanita » (« soupe infligée »), en somme un « disgraziato poema » dont les « troppe edizioni » laissent pantois le chercheur devant le goût de l'époque. Notons que nous n'avons pas retrouvé la traces des nombreuses éditions dont s'offusque Paluani, ALL'ILLLUSTRE ET ESTRE-/ NUO SIGNOR CONTE / ALVIGI AVOGA-/ DRO NOBILE / BRESCIANO. / MDLI [sans éditeur ni lieu d'édition]. Le seul exemplaire existant est conservé à la British Library, p.76, 1413.

S. T. , While Venice is correct, 1545 is likely to be too late about twenty years. The date seems to be c. 1520-5. The right-hand block of the border, with the same breaks, occurs on the title-page of Apuleius in the Italian translation by Count M.M. Boiardo, printed at Venice by Joanes Tacuinus de Toidino on 21 may 1523 (Grenville 8922) But this in itself is not a proof that the Bandarini was necessarily printed by Tacuinus. The British Library has 124 editions printed by 1416 Opera nuova spirituale, in Vinegia, 1552. 1417 MOSCHELLA Maurizio, Enselmino da Montebelluna Dizionario Biografico Treccani, [en ligne] : « l'un des meilleurs fruits de l'hymnographie mariale médiévale, p.1899, 1418.

, 1419 Nous pensons toutefois que l'opuscule que nous présentons ici est, très probablement, une réédition, cf. infra. 1420 Son nom ne figure pas dans l

H. Spencer, Catena Librorum Tacendorum, Notes, by Pisanus Fraxi, p.p. XXIX, 1885.

. Sesto-libro-delle-rime-di-diversi-eccellenti-autori, nuovamente raccolte et mandate in luce, Venezia, al segno del Pozzo, 1553. La première anthologie de ce type a comme l

. Ferrari-et-son-succès-donna-lieu-À-une-longue-série-de-répliques, Cf. sur la question l'introduction à l'édition du volume de Giolito par Franco Tomasi et Paolo Zaja : Rime diverse di molti eccellentissimi autori, Poesie dialettali di Domenico Venier Quaderni Veneti, pp.33-56, 1991.

B. Library, Additional Manuscripts, 12.197. 1450 Sur la poésie dialectale de Benedetto Corner cf. AGOSTINI Tiziana, Benedetto Corner poeta dialettale e burlesco Tra commediografi e letterati, pp.151-170

D. Julia, Illicit literature and invective in the academy of Domenico Venier

. Outre-l-'article-de-tiziana-agostini-nordio-déjà-cité-cf and . Rossi-daniella, The Illicit Poetry of Domenico Venier: a British Library Codex », in The Italianist, ainsi que FRAPOLLI Massimo, « Un micro-canzoniere di Domenico Venier in antologia Quaderni veneti, pp.33-56, 1991.

, 1453 La main du copiste n'a pas été identifiée, mais de nombreuses corrections sont l'oeuvre, selon les auteurs du catalogue de la British Library comme pour Daniella Rossi

. Sonnet, Ils se trouvent ibid., f. 1r et f. 207r. (H) E credè, ch'anca mi senta a zanzar

H. De-vù,

M. De-mi,

H. De,

D. and .. H. De,

M. Belle-parole-da-lassarse-insir, , p.1471

. La, on découvre ainsi proche d'une arétinienne Nanna, n'est en réalité pas offensée par les faits. Elle craint seulement les effets délétères des mots : No, mi no digo

. Mo-te-digo-cussi,

, Perche sto nome, che t'è sta levà, No se sparpagna po per la città

, Additional Manuscripts, 12.197, f, pp.13-13

. Ibid, 1-4 : « Elena ma fille, j'entends murmurer / Que Gabriel Morosini te fréquente ; / Tu sais bien que ces rumeurs sont dangereuses, Ces taches ne peuvent pas être lavées facilement

, 1471 Nous revenons à la ligne à chaque réplique ; dans le manuscrit la forme du vers est conservée. Ibid, pp.8-12

«. Elena, Et croyez bien que moi aussi j'entends des rumeurs Des rumeurs sur qui ? Elena : " Sur vous Mère : " Sur moi ? De qui De ceux qui vous? vous me le ferez presque dire De ceux qui vous baisent chaque jour, Belles paroles à prononcer ! " ». E però fia và

, Pi secreta in sta cossa, che ti puol, p.1472

, Artusi was evidently not a " professional " courtesan ? she was, rather, a married woman who probably exchanged sex for gifts of food and clothing from her noble admirer » 1473 Cette distinction, qui présume l'existence d'un paiement en espèces sonnantes et trébuchantes dans tout amour vénal, nous semble téméraire. Lisons le poème suivant, qui est également un « sonetto caudato » 1474 . Il commence lui aussi par un malentendu entre les deux personnages, inversé par rapport à la composition précédente. Elena est trouvée en pleurs par sa mère : son amant Gabriel Morosini s'est marié, Ce quiproquo entre mère et fille constitue la substance du sonnet : il faut faire et ne pas dire. « Sto nome Mais alors que la mère cherche à consoler sa fille de ce chagrin d'amour, Elena la ramène à des considérations bien matérielles : Digo de mio mario, che fo culù

. Bavari, scuffie, e drappi da vestir Digando ti no t'ha sapuo tegnir Custu

, Che'l te vestiva pur da cao a pè E vesture, e sottane, e zo, che gh'è, Senz'altri purassè

, Servisi, che'l ne feva tutto 'l di

M. E. , de le spese ti no disi ti? No sastu ti, che mi No spendeva do soldi al di per cà?

, Lu ne mandava 'l cesto, co ti sa, p.1475

«. Ibid, . Non, . Je-ne-dis-pas, . Elena, G. Martha et al., Mais je te dis ceci / Afin que ce nom, qui t'a été donné / Ne se répande pas dans toute la ville. / Et donc ma fille, sois / Aussi discrète en ces choses que tu le peux ». 1473 QUAINTANCE Courtney, « Defaming the courtesan The Courtesan's Arts. Cross-cultural perspectives « Artuse n'était évidemment pas une courtisane " professionnelle " ? elle était, plutôt, une femme mariée qui échangeait probablement des prestations sexuelles contre des cadeaux sous, pp.16-17, 0197.

B. Library, Additional Manuscripts Je parle de mon mari, qui fut celui / Qui me dit de le faire, et qui organisa la chose. / Lui ne voudra pas m'offrir / des bavari, des chapeaux, et des tissus pour me vêtir, / il me dira Tu n'as pas su garder cet amant, / Dont on peut dire / Qu'il t'habillait de la tête aux pieds. / Et robes, et culottes, et tout le reste, / Sans compter les services / Variés, qu'il nous rendait tout le jour ». / Mère : « Et des courses, tu n'en dis rien ? / Ne sais-tu pas, que je / Ne dépensais pas plus de deux sous par jour pour la maison ? / Il nous envoyait le panier, La strazza canzone di Maffeo Venier, pp.14-14

/. Venitiana, /. Zoè, /. Canzon, L. Satire, /. Amorose et al., Canzonete in aieri / moderni, & altre cose / belle. / Opera del Signor / anzolo inzegneri, / Et d'altri bellissimi spiriti, 1613.

A. Manlio-dazzi-propose-la-tenzone-dans-un-opuscule-imprimé-À-part, . Le-libro-della-lirica-veneziana, . Cf, V. Chapelle, and . Franco-vs, Maffio Venier: sex, death, and poetry in Cinquecento Venice » in Italica fall-winter, Rime dialettali attribuite a Maffio Venier. Primo regestro Quaderni veneti Per un catalogo delle rime di Maffio Venier. Secondo e terzo regesto: II Rime dialettali anonime di ambito venieresco. III Rime in lingua letteraria attribuite a Maffio Venier Quaderni Veneti, pp.7-23, 1985.

. Cf, . Venier, and . Lorenzo, , p.91

, Ferrari en cotutelle entre l'université Cà Foscari de Venise et l'université de Lausanne sous la direction de Lorenzo Tomasin cherche actuellement à ouvrir ce chantier délicat

C. E. Maffeo, . Di-attilio-carminati, C. Venezia, and F. Editori, Poesie diverse, a cura di Attilio Carminati, 1993.

A. Nordio-tiziana, . Strazzosa», . Di-maffio, ». Venier, . Tiziana et al., 1499 Pour l'édition critique du texte cf, Contributi rinascimentali. Venezia e Firenze, pp.9-131, 1982.

P. Maffio and . Varie, Dans le cas des transcriptions d'Attilio Carminati il est toutefois préférable de se référer également au manuscrit, BNM, Ms. It. IX, vol.217, pp.233-239

, D'autres sont citées dans la « Rubrica delle pubbliche Meretrici condannate per trasgressioni alle Leggi promulgate dal Magistrato delle Pompe dal 1579 al 1617 », in Leggi e memorie venete sulla prostituzione, op. cit., comme Chiara Briani et Marina Polacca en 1579, ou Cornelia Tartarella en 1581. D'autres enfin sont plus largement connues, comme Adriana Savorgnan, Isabella Bellocchio pour le procès qu'elle subit de la part de l'Inquisition (MILANI Marisa (a cura di), La verità ovvero il processo a Isabella Bellocchio, 1501 Plusieurs courtisanes citées dans le texte apparaissent également dans le Catalogo delle più honorate cortigiane di Venezia Livia Azzalina (cf. notre point suivant) ou bien sûr Veronica Franco. 1502 VENIER Maffio, Poesie Varie, pp.233-239

. Ibid, 4-6 : « Je sais bien que je perdrai votre amitié / Mais prenez votre mal en patience, vous m'avez tant joué de tours / Que je veux dévoiler votre grande malice

, 1504 Ibid., v. 24 : « vouloir trop de sous est un grand vice

, 1505 Ibid., v. 33 : « être vieille est un mal trop incurable

. Ibid, 108 : « règnera bientôt sur l'hôpital

. Ibid, Chiara Briani est celle qui doit être applaudie : / La manière dont elle bouge ses fesses fait sa gloire, / Afin que vous le lui mettiez dans le cul elle a recours à toutes les fraudes possibles ». 1508 Ibid., v. 118 : « Moretta, que Dieu donne le repos à ton âme ». 1509 Son tra la fame e tra la poesia, v. 14-15 : « poésie vêtue de haillons / recousus par des chansons et des sonnets, pp.61-63

, 1512 Nous le lisons dans DAZZI Manlio, Il Fiore della lirica veneziana. Il libro chiuso di Maffio Venier, 1956.

, le nom de famille est peu important pour les prostituées de rue : un tiers seulement de celles-ci en possède un, qui est dans la quasitotalité des cas une indication d'origine géographique 1521, Comme nous l'avons vu dans notre première partie

, Si l'on excepte de ponctuelles mentions qui se limitent à citer le statut de « principessa di tutte le cortigiane veneziane » qui lui est attribué par la dédicace du Catalogo, les seules pages qui lui sont entièrement consacrées sont celles où Marisa Milani fait le récit de son procès par le tribunal de l'Inquisition (MILANI Marisa, Piccole storie di stregoneria nella Venezia del '500, pp.49-57, 1989.

. Cf,

. Ibid and I. Libro, Lettera 19 : « il me vient l'envie de pleurer autant

. Ibid and I. Libro, Lettera 29 : « l'autorité des cieux vous a permis d'être au milieu de nous dans la condition d'une violette dans un champ de choux

R. Andrea, P. Di, and . Vescovo, III, 8, 93. C'est le vieux Cornelio, traditionnelle figure de vieux vénitien de Calmo, qui parle (« je ne fais quand même pas partie de ceux dont le chou est mou, car je suis la plus amoureuses des créatures qu'il y ait d'ici à Alexandrie ») 1528 VENIER Maffio, p.99, 1985.

L. Andrea and I. Libro, Lettera 40 : « pour être plus fort que l'acier, plus solide que le marbre, et plus dur que le chêne ». Cette lettre est d'ailleurs adressée à Angela Sarra, courtisane que fréquentait également l'Arétin, qui publie plusieurs missives qui lui sont destinées en 1548 : IV, l. 464, l. 565, l. 626, Sarra est enfin citée dans la Tariffa delle puttane di Venegia Due scudi gli darà chi 'l viver sprezza [à une certaine Virginia], pp.461-464

/. Altratanti-ne-merta and A. Sarra, Benche sia la disgratia e la bruttezza » (« Qui dédaigne sa propre vie lui donnera deux écus. / Angela Sarra mérite la même somme

C. Maffio and . Sonetti, Même si ton cul est dur comme l'acier / Je te préfèrerais un petit peu plus tendre »), p.164

C. Maffio and . Sonetti, , p.241

, « azzal » est ici métaphorique : l'aimée du poète lui refuse une certaine pratique érotique, d'où la « dureté

C. Manlio, Dizionario veneziano della lingua e della cultura popolare nel XVI secolo

P. Maffio and . Diverse, (dans notre transcription : v. 7-9) : « Qui regarde d'abord ton colori, p.213

. Ibid, 16-18) : « Et ainsi c'est à partir de cette couleur / Que l'on t'a trouvé un surnom qui t'aille, p.214

. Ibid, 28-33) : « Que tu sois élevée dehors, / Dans un champs de choux, et c'est de là / Qu'alors vint ton surnom. // Peut-être es-tu appelée ainsi pour cette raison, Tous ces villains t'appellent ainsi, / Et on te nomme ainsi au bordel

L. Stanze and . Verzotta, « et tu te fais appeler Livia Azzalina / même si ton nom est Menega Verzotta ». 1537 Ces données sont facilement consultables sur l'application en ligne « I cognomi italiani » du site http://www.paginebianche.it/. 1538 WOJCIEHOWSKI Dolora Chapelle, « Veronica Franco vs. Maffio Venier: sex, death, and poetry in Cinquecento Venice, 2006.

, 1539 Nous reprenons le texte à Milani Marisa, Contro le puttane. Rime venete del XVI secolo, pp.87-95, 1994.

, 1540 Plus de la moitié d'entre elles résident dans le sestier de Cannaregio, le long d'une ligne qui part des Fondamente Nove et se déroule le long du Grand Canal jusqu'à San Marcuola (ce qui inclut donc San Marcilian et San Lunardo, le deux habitations connues de Livia Azzalina), sestier duquel est donc très probablement originaire l'auteur. 1541 L'entrée, Livia Azzalina, pieza Maria Visentina et Meneghina, sta in corte di ca' Badoer al ponte dei Sassini

, la somme des beautés, vertus et bonnes manières, comme princesse de toutes les courtisanes vénitiennes

, Dizionario Biografico degli Italiani, vol.75, 2011.

, 1571 Il figure en entier dans l'édition des lettres faite par Antonio Ceruti, mais est également cité par Emanuele Cicogna ? qui se base sur la rédaction manuscrite de la Marciana ? dans son introduction à la description de Venise adressée à Camillo Paleotto, Della città di Venezia ? Lettera inedita di Gabriele Salvago genovese a messer Camillo Paleotto, p.1842

C. Latina-monimenta, partim soluta oratione scripta sunt, Florentiae 1573 Carmina illustrium poetarum italorum, Paris, Giovan Matteo Toscano, 1576. 1574 Opere di Monsignor Giovanni Della Casa, Edizione veneta novissima, 1564.

, 1590 Plutôt que le contraire : comme nous le verrons, Pinelli passe par ses informateurs vénitiens, dont Salvago, pour se renseigner sur les événements romains

, 1591 Nous avons transcrit et annoté le texte dans l'Annexe 1.3. La numérotation des paragraphes est de notre fait. 1592 Detti e fatti, pp.65-74

. Ibid, qui chasse avec un fouet de poste plusieurs fous du Palais en disant « Dehors les fous ! », lesquels sont dépeints selon leur nature, et alors qu'il les chasse le fouet en revenant en arrière le frappe lui aussi, et on peut ainsi conclure que lui aussi fait partie de cette foule

. Ibid, , p.58

, Ibid, vol.56, issue.29, pp.74-104, 1600.

I. .. , il discourt longtemps avec ses serviteurs Il leur démontre, avec de très puissantes preuves, qu'il sera bientôt cardinal, et sera pape après l'actuel souverain pontife, et la plus grande raison qu'il trouve est qu'il met en grande difficulté les candidats en présence qui, en s'apercevant qu'ils ne pourront pas être élus (il est certain d'être très proche de tous ceux-là), consentiront sans aucun doute à voter pour lui plus que pour tout autre Avec les autres cardinaux, les jeunes, il joue en terrain conquis car ils sont pour la plupart de bonne pâte (c'est ce qu'il en dit, Le soir après diner et il espère les convaincre en trois jours de siège vacant grâce à son habileté et à son éloquence ». 1603 Ibid, pp.49-60

. Ibid, Alors qu'il accompagnait le pape, quand il vit que certains Suisses de la guarde chassaient un serviteur de basse condition pour le faire reculer, Salvago dit à ces Suisses « Ah, Helvètes, veuillez ne pas opprimer la pauvre plèbe ! ». « Pessundere » est un latinisme pour pessundo, « submerger », cf. Al candido lettore : « pessundatori

«. Coletti-fabien, G. Dieci, and . Salvago, 1570): dall'ambiguità fidenziana alla censura ottocentesca nel fondo Pinelli dell'Ambrosiana, Line@editoriale, p.2014

. Sur-la-figure-du-pédant-on-peut-toujours-se-référer-À-graf-arturo, Attraverso il Cinquecento, 1888.

S. Camillo, I. Di-fidenzio, ?. Di-poeti-fidenziani, . Di-pietro-trifone, R. Saleno et al., elle comprend aussi une anthologie des principaux imitateurs de Scroffa du XVI e siècle Pour un parcours exhaustif à travers la critique consacrée aux Cantici di Fidenzio, cf. HARTMANN Katharina, I Cantici di Fidenzio di Camillo Scroffa e la pluralità dei mondi ? Il canone classico, l'eredità del Petrarca e la tradizione giocosa La paternité de l'ouvrage est attribuée à Camillo Scroffa dès 1634 (VILLANI Nicolò, Ragionamento dello Academico Aldeano sopra la poesia giocosa de' Greci, de' Latini, e de' Toscani. Con alcune poesie piacevoli del medesimo autore), ainsi que l'identité de l'élève Camillo Strozzi ; il faut toutefois attendre un article de Michelangelo Zorzi pour voir prouvée l'existence historique de Fidenzio (ZORZI Michelangelo, « Articolo X. Notizie istoriche, e letterarie intorno a Fidenzio Glottocrisio, Venetia, Apresso Gio. Pietro Pinelli, 1634 Supplementi al Giornale de' Letterati d'Italia, II, 1722 et sera la référence jusqu'à celle de Trifone. 1612 Il s'agirait du noble mantouan Camillo Strozzi, pp.20-41, 1981.

». Faux-littéraire, Il petrarchismo degli anticlassicisti : Il caso di Camillo Scroffa e del fidenziano », in MONTAGNINI Cristina (a cura di), I territori del petrarchismo. Frontiere e sconfinamenti. Atti del Convegno « Petrarca, Petrarchismi. Modelli di poesia per l'Europa, pp.153-169, 2005.

». Contrefaçon, I. Camillo, ?. Di-fidenzio, . Di-poeti-fidenziani, . Silvia et al., 1615 On en trouve un exemple, Poeti del Cinquecento, Tomo 1: Poeti lirici, burleschi, satirici e didascalici, pp.1139-1143, 2011.

K. Hartmann, I Cantici di Fidenzio di Camillo Scroffa e la pluralità dei mondi ? Il canone classico, l'eredità del Petrarca e la tradizione giocosa, op. cit, p.26
DOI : 10.14220/9783847098256

, Arioste présente comme sagesse populaire dans la satire qu'il adresse à Pietro Bembo pour trouver un pédagogue à son fils : « Ride il volgo, se sente un ch'abbia vena / di poesia, e poi dice: "È gran periglio / a dormir seco e volgierli la schiena, 1617 Citons, parmi de nombreux exemples

, Le peuple rit, s'il entend que quelqu'un est doué / pour la poésie, et puis dit " il est fort dangereux

«. Silvia, ». Fidenzio, . Guglielmo, . Massimo, and . Silvia, Poeti del Cinquecento

I. Camillo, ?. Di-fidenzio, . Di-poeti-fidenziani, «. I. Ivano, M. Di et al., parola ritrovata. Fonti e analisi letteraria, pp.160-178, 1982.

«. Silvia, ». Fidenzio, . Guglielmo, . Massimo, and . Silvia, Tomo 1: Poeti lirici, burleschi, satirici e didascalici 1621 SCROFFA Camillo, I 1622 Ibid. 1623 VARCHI Benedetto, Ercolano. Dialogo nel quali si ragiona delle lingue ed in particolare della toscana e della fiorentina Volume secondo, Firenze, Giunti, 1570, cit Nuovi saggi sulla letteratura italiana del Seicento cultivé agréable pour l'esprit au milieu de la fatigue des affaires importantes ». 1629 Ceruti comprend mal cette lettre, et considère qu'elle a été composée par Salvago lui-même, qui se moque alors du « cardinal napolitain » (cf. infra) En outre, l'exemplaire de l'Ambrosiana est daté du 1er février 1563, Poeti del Cinquecento en contradiction flagrante avec la date donnée par la lettre de « V. M. », une erreur de dix ans tout juste, difficile à expliquer. 1630 « un très noble étranger résidant à la cour de Rome » 1631 Notons qu'une introduction en prose à un recueil de poésie fidenziana est, à notre connaissance, un cas unique. 1632 « un cardinal dont je suis très familier, venu alors depuis Naples dans cette ville, pp.1140-76, 1931.

A. Carafa and G. Acquaviva, Aragona, Innico d'Avalos d'Aragona et Alfonso Gesualdo. 1634 « le style extraordinaire d'un homme qui possède un talent littéraire si absolu, qui se déploie avec tant d'élégance dans de très gracieuses formes

». Des-choix-inspirés-de-cicéron-et-démosthène, Bien que classique, notons déjà que l'on retrouvait le binome dans les Detti e Fatti : [31] « Disse ad uno parlando di se medesimo io scrivo meglio di Demosthene, e parlo meglio di Cicerone » (« Il dit à quelqu'un, en parlant de lui-même, écris mieux que Démosthène, et parle mieux que Cicéron " »)

. Cf, , pp.102-103

, ] insigne advena, degno nella republica d'i preti, con la quale ha già qualche lustro contratti divulgatissimi meriti, d'essere se la fortuna invereconda nol contendesse, vivente il pontefice, assunto nella classe di quei perpetui senatori

, et dapoi con memorando applauso nell'interregno eretto al grado d'ottimo, et sapientissimo Pastore, p.1645

, 1637 « l'émotion a été telle que j'ai senti la délicatesse de ce doux parler ôter la culotte de mon cerveau, pour me donner un coup avec la très acerbe vergue de la repentance de ne pas m'être consacré à l

. Inf and . Xiii, Io son colui che tenni ambo le chiavi / del cor di Federigo, e che le volsi, / serrando e diserrando, sì soavi, / che dal secreto suo quasi ogn' uom tolsi ». 1640 « j'ai si bien su faire valoir mes mérites auprès de son ingénue gentillesse, que j'ouvre et referme à mon bon vouloir, avec les clefs de mon respect perpétuel, pp.58-61

. Un-gnocco-de-pâte-tendre,

, avec les jeunes cardinaux il ne court aucun risque, car ils sont des " gnocchi de pâte tendre, comme il dit ». 1644 Cf. Detti e Fatti

. Étranger-excellent,-digne-d-'être-Élevé-dans-la-république-des-prêtres, auprès de laquelle il a déjà révélé il y a plusieurs lustres ses mérites, et si l'inpudente fortune ne l'empêchait pas, à la classe de ces sénateurs perpétuels [les cardinaux] du vivant du pape, avec l'assentiment de tous les suffrages des assemblées romaines ; et ensuite, [25] Con un altro ha affirmativamente detto, «Dammi tempo ch'io entri in possesso delli negocii, et che m'impadronisse dell'animo del Principe, et allora parla, non dubitare ch'io non sia cardinale alla prima promotione, et fatto cardinale tien per sicuro che sarò papa post presentem», p.1646

. De-la-même-manière, avait poussé, comme les Detti e Fatti le rapportaient, à demander à son barbier de préparer sa tonsure pour s'habituer au chapeau 1647 , ou à porter en permanence les plus riches vêtements rouge vif 1648 , ce que l'auteur de la préface ne se gêne pas de rappeler en le mettant au crédit de la saine conscience de sa propre valeur : [...] prima per assuefarsi il cranio al pileo cardinalitio, usa à portar su la calvaria ordinariamente dopo certo altro arnese germanico chiefalico da gran prelato, un'ampio, et sferico cappello, p.1649

. Enfin, ce qui apparaîtra également, comme nous le verrons, dans les sonnets. Ainsi, la lettre introductive au canzoniere tisse par l'ironie ? qui se manifeste par des latinismes, des hyperboles et des citations des Detti e Fatti, texte que l'on imagine donc bien connu par le public potentiel du canzoniere ? un lien entre les premiers éléments de satire ? qui

, problème : celui de sa datation. Dans la lettre de « V.M. » elle porte la date de 1573, mais l'autre copie

, il est peut-être plus probable que la date effective de rédaction soit 1563 : l'introduction aurait ainsi été écrite peu après les Detti e Fatti (rédigés entre 1561 et 1563), ce qui rend plus compréhensibles les nombreuses références à ce texte ; elle laisserait entendre l'existence de poésies antérieures aux dans une clameur digne de mémoire durant l'entre deux règnes, d'être soulevé au grade de premier et très sage Pasteur ». 1646 « [25] Avec quelqu'un d'autre il a affirmé " Laisse-moi le temps d'entrer en possession des affaires, et de m'emparer de l'esprit du Prince, et alors tu peux bien parler, ne doute pas que je sois fait cardinal à la première promotion, et une fois cardinal que je devienne pape post presentem, Même si aucune donnée positive ne permet de choisir entre ces deux dates

, il porte constamment la tonsure, ainsi qu'un certain appareil de grand prélat germain, un chapeau grand et sphérique ; et ensuite, il porte à chaque événement des habits rouge vif, et refuse de s'abaisser à en

, Non giova haver zebellineide intorno

, Né velluteide; esser morigerato D'animo; e di gentil prosapia nato, Ch'à questi apunto Amor fa ingiuria

, D'una suave psaltria il viso adorno

, E l'harmonico suon m'ha 'l cor furato, Tal ch'indefessamente sono andato seguitandola poi la notte, e 'l giorno

«. Danilo, ». Poesia-satirica-e-giocosa-nell-'ultimo-trentennio-del-cinquecento, and B. Dati, Laure très semblable à celle de Pétrarque, 1998.

S. Camillo, I. Di-fidenzio, and ?. Di-poeti-fidenziani, Liviera, né en 1565 à Vicence, est auteur de tragédies, pour lesquelles voir également la base de données de Valeria CIMMIERI consacrée aux tragédies dont le rôle-titre est féminin aux XVI e et XVII e siècles, pp.77-84

. Cf, V. Notamment-sonnets-milanais, and X. Infra-canzoniere, 1656 L'expression est de Paolo Pucci, cf. le chapitre premier chapitre de cette partie

D. Poter-di, poi ch'un vil balatrone, Questo è, che piacque al secol d'or vetusto

. Da, altra labe non infetto, Entrar in qual vuoi foro ampio od angusto: E di tua man far come l'oro netto, p.14

, Le premier quatrain reprend les traits principaux de la satire contre Salvago courtisan : sa lenteur faussement méditative (« incede con pie lento », « il marche lentement », v. 2), ses matinées passées au lit (« tardi leva », « il se lève tard », v. 2), ses hautes ambitions (« Al papato se n' va per lodate orme, La structure est ici globalement similaire à celle du sonnet précédent Il va vers la papauté en laissant des louanges sur ses pas dont le sérieux ridicule crée un fort contraste avec la bassesse du reste du poème. Celui-ci est encore consacré à l'amour ; non, comme dans le sonnet X, à l'humiliation à laquelle le dieu enfant soumet Salvago

«. and ». Qui-le-soulage-de-l-'activité-courtisane, cultivant une certaine ambiguité : c'est peut-être un goût pour la bisexualité provenant de l'Antiquité (« il secol d'or vetusto », « l'ancien siècle d'or », v. 11) qui est ici décrit, mais il peut plus simplement s'agir à la mode arétinienne d'une hésitation entre rapport vaginal et anal, comme l'explicite ensuite le v. 13 (« Entrar in qual vuoi foro ampio od angusto », « entrer dans le trou que tu veux, large ou étroit » ; une pratique sans « stupro », plutôt « honte » que « viol » selon le premier sens latin) Quoiqu'il en soit la référence au « secol d'or vetusto » renvoie la sexualité du pédant à une coquetterie d'humaniste, tandis que la masturbation, défaut »). Le vers final, peu compréhensible, semble faire référence à un tercet du burlesque

I. Secondo, D. M. Dell-'opere-burlesche, . Francesco-berni, D. M. Del-molza, . Bino et al., E non far di tua man simil lavoro » 1676 ainsi que LONGHI Silvia, Lusus. Il capitolo burlesco nel Cinquecento, Mattio Franzesi 1675 dans son Capitolo in lode dello steccadenti : « A me pare una cosa Le 1675 Probablement né à San Giminiano peu après 1500 et mort avant 1555, il est auteur de nombreux capitoli bernesques. Cf BERNI Francesco e berneschi, Opere, a cura di Giorgio Barberi Squarotti e Moreno Savoretti Et ne pas faire ce travail de ta propre main ». Poscia quando 'l dimane sarai desto, L'agio otioso de le piume cova, pp.107-121, 1983.

, Va tardi a mensa; e non ti levar presto, p.14

«. Hiver, ». , ». , and ». , de sa veine médico-diététique et singe le discours savant par son habituel recours aux latinismes (« hieme pour « oiseaux », « prandio » pour « déjeuner ») Il conseille quels oiseaux (perdrix, faisans...) et animaux (« pingue mongana », « veau de lait », v. 2) manger en compagnie pendant l'hiver (premier quatrain) et au printemps et en automne (deuxième quatrain) De tels festins peuvent conduire à une fatigue qui rend le « torace grave » ? un adjectif qui revient constamment dans le recueil, utilisé par le poète pour souligner son sérieux ridicule d'« huom grave, Après avoir consacré la vigueur physique (VI) et loué les bienfaits du vin (XII) le poète poursuit XXII, v. 9) ou la lenteur de son pas (XXVI, V. 9) ? et qu'il est nécessaire de combattre par le régime (v. 11) et de longues nuits et matinées de sommeil

, Non havea diciotto anni ben sonati

, Ma poi scorto professo era in effetto Colei che meco entrò d'un colpo in letto

. Ambi-insieme-aiutandone-spogliati,

, Con basci dolci più ch'altri gustati 5

. Suggeami,

, E le mie mani pose in sul suo petto

, Da solleticar cosa era gentile Com'io m'avidi, et benche meretrice, p.10

, havea fronte, e maniere a Dea simile

, O quanto avien di quel c'huom savio dice

, Che spesso gran virtù sotto arte vile S'asconde in questo secolo infelice, p.14

, Dans des vers limpides plus proches de Marino que de l'Arétin, il décrit la rencontre entre le poète et une prostituée (v. 1-4), les préliminaires de l'acte (v. 5-8), suggère et loue la noblesse de fait de la jeune fille (v. 9-11), avant de conclure par une formule proverbiale (v. 12-14) La description des ébats est encadrée par deux paradoxes disposés en chiasme : la prostituée est jeune (« Non havea diciotto anni ben sonati », v. 1, « elle n'avait qu'à peine dixhuit ans »), mais elle n'en est pas moins une « habile novice » (« scorto professo, Le quinzième sonnet du canzoniere est l'une des plus singulières réussites de son érotisme léger

, ) : elle agit sans inutiles contretemps (« entrò d'un colpo in letto », v. 3, « elle entra dans le lit en un instant »), et montre une volonté concorde à celle du client (« meco » v. 3, « avec moi », « ambi insieme aiutandone spogliati » v. 4, « tous deux nous aidant à nous déshabiller ») sans hésiter à prendre les devants (« e le mie mani pose in sul suo petto », v. 7, « et elle posa mes mains sur sa poitrine »). Ici, aucun « infilzar » ni crue métaphore animale : le « carnal diletto » (v. 6, « plaisir charnel ») est un syntagme digne de l'érotisme de l'Arioste 1683, les baisers anticipent les effusions baroques de la Canzone dei baci de l'auteur de l'Adone (« Con basci dolci [?] suggeami elle m'embrassait [?] de doux baisers »), l'acte lui même est décrit par un euphémisme (« solleticar », v. 9, « chatouiller »), et même le latinisme (« blandimenti », v. 8, « caresses, pp.5-6

, La chute a lieu dans le dernier tercet : cette description précieuse des dons d'une jeune prostituée ne sert qu'à prouver un motif ancien, l'âme noble qui se cache sous une apparence humble 1684 ; mais cet objectif rhétorique ne peut toutefois entièrement vider de sa substance l'efficacité poétique des strophes précédentes, se fond dans la douceur du reste du sonnetXVI] Nuda in questi lacerti

M. Di and . Figura, E da me a torto, et a ragion diletta

O. Ludovico, . Furioso, and . Xix, 57 : « Il padron narrò lui che quella riva / tutta tenean le femine omicide, / di quai l'antiqua legge ognun ch'arriva / in perpetuo tien servo, o che l'uccide; / e questa sorte solamente schiva / chi nel campo dieci uomini conquide, / e poi la notte può assaggiar nel letto / diece donzelle con carnal diletto » (« Le patron raconta que ce rivage / Était tout entier tenu par les femmes homicides, / Dont la loi antique veut que chaque homme qui arrive / est gardé comme esclave, ou bien tué. / Et ce destin peut être évité seulement par qui, Dix jeunes filles avec un plaisir charnel »)

, 1684 Citons par exemple la nouvelle de « Cisti fornaio

, E quel guardo medesmo il mio mal cura: Cose contrarie al senso, a la natura Amor da tua beltà far si diletta

. Occhio-mio-bello-guardami-un-tantillo, Non con maniere, come suoli, acerbe

C. Moribondo-in-pianto-mi-distillo,

, E s'io non sono adolescente imberbe

, Ringiovenir dal ciglio tuo tranquillo Puo la virtù, piu ch'altru' incanti, od herbe, p.14

, La prostituée Medea, déjà présente dans les deux derniers poèmes de l'Ambrosiana (IX et X), apparaît pour la première fois dans le canzoniere où elle domine largement par rapport à Livia Azzalina : six sonnets sont explicitement consacrés à la courtisane 1686 tandis que d'autres font partie de ce cycle central du recueil sans la nommer 1687, emploi des latinismes est le plus limité (« lacerti » pour « bras mais comme son homonyme antique ou comme la magicienne

X. , X. Xx, X. , and X. , une sorcière dont les seuls sortilèges proviennent de sa beauté, ce qui fait d'elle un monstre (« cose contrarie al senso, a la natura », « choses contraires à la raison et à la nature », v. 7) Son regard empoisonne et guérit (v. 5-6), ses cils redonnent sa jeunesse au poète (v. 12-14) Dans ce texte qui n'est pas exempt de tonalités pétrarquistes (thématique des maux créés par la dame qu'elle seule peut guérir ; syntagme « in pianto mi distillo », « je me dissous en pleurs, Circé ? à laquelle elle est comparée dans les sonnets milanais (X) ? elle est présentée ici comme une femme cruelle (« Medea dura Notamment XVIII, qui est la suite du sonnet précédent, ou bien le sonnet XXIV. 1688 Nous connaissons cinq prostituées qui portent ce nom durant le XVI e siècle, mais aucune ne semble correspondre du point de vue chronologique : une Medea apparaît dans les raspe de l'Avogaria di Comun, p.102, 0110.

, Medea Pisota figure parmi les invitées du mariage de Giacomina

M. Di-puarelli-est-citée-dans-la-tariffa, D. Diversi-signori-/-napolitani, and E. D. Altri, 489-490) Medea di Cannaregio est l'une des courtisanes des louanges de Marco Bandarini à la fin des années 1540 ; une Medea est impliquée dans une rixe à San Mattio di Rialto comme victime selon une raspa des Cinque alla Pace (sentence du 21 juin 1561), ce qui la désigne comme une prostituée de bas étage. 1689 On le trouve notamment dans l'incipit d'un sonnet du Napolitain Ferrante Carafa (1509-1587) publié à Venise en 1556, Or convien sol ch

/. /. Nuovamente-raccolte-/-et-impresse, C. /. Libro-settimo, and . Fratelli, MDLVI, p. 173. constantes du recueil. Le poète cherche à regagner sa jeunesse et prétend ne pouvoir le faire que grâce à l'amour (v. 12-14) ; les rapports érotiques ne se consomment toutefois que dans sa fantaisie et se résument à un verbillage impuissant, Nuda in questi lacerti

, Puissé-je t'avoir nue dans ces bras / Pour me venger de tes outrages, pp.1-2

, Ben Medea crudel meco in ogni, vol.1

, Che qual rupe dal mar, s'innaspra, e indura Dal pianto mio; così fuor di misura In ogni atto à lei son vile

, Mi fa tornar quell'amorosa cura, Ch'ambi gli orecchi à la ragione ottura, E mi dà tutto in preda de l'affetto

, Benché l'aria notturna assai m'offenda, D'ir a l'ingrata ianua mi consiglio 10

. La and . Mia-facenda,

, Pileo in testa di pelli, e intorno piglio Rozzo pallio del servo

, Gli humeri ond'allhor vado à gran periglio, p.14

. Second-poème-du-recueil-À-mettre-en-scène-la-courtisane-medea, . Celui-ci-compose-un-dyptique-avec-le, and . Suivant, Medea est décrite comme une muse pétrarquiste, dont la cruauté (v. 1) est exacerbée par la douleur du poète ? à travers la métaphore du rocher durci par les pleurs (v. 2-3), que nous trouvons aussi chez Della Casa 1690 ?, un homme qui comme dans le sonnet X est transformé en bambin dénué de raison par l'amour (v. 5-8) Le premier tercet met en place le cadre du sonnet suivant : le poète se résout de nuit à rendre visite à sa bienaimée . Les effets comiques sont concentrés dans les deux tercets : qu'il s'agisse des latinismes, absents dans les quatrains (« ianua » pour « porte », v. 10 ? d'ailleurs présent dans les Cantici di Fidenzio, XVII, v. 85 ; et « humeri » pour « épaules, 14) ou bien des allitérations 1691 Salvago en informe lui-même Pinelli dans une lettre du 5 octobre 1571, cf. BAM, A 51 inf., f. 86. 1692 R.V.F., XVI, v. 5. 1693 R.V.F., CCXCIV. 1694 cf. par exemple VENIER Maffio, M'ho consumà aspettandote, ben mio 1695 Notons qu'un souvenir du « solitario horrore » de la forêt de R.V.F. CLXXVI parcourt également le premier quatrain

, Amor che contra 'l savio s'assotiglia

, Per farlo anch'esso suo seguace insano, La brachetta mi scioglie, e con sua mano L'arnese ignudo a stropicciar mi piglia

. Quinci-una-faccia-candida,

, Mi scopre; e un guardo mansueto, e piano

, E n'estrahe le midolle a stringer piano Accenando colei con vaghe ciglia

E. Mentre-lusingando-ei-mi-consuma,

, Rinverde il maggio del fecondo senso

, Se bene il tempo è prossimo à la bruma

, Poi quando ardendo di lussuria penso

, Che Medea in grembo amandomi m'assuma

, Trovo in me d'odio il suo cor freddo accenso, p.14

. De-la-même-manière-que-dans-le-sonnet-x-le-poète-est-dépeint-comme-un-sage, . Xi, and X. Xxiii, ) qui devient un « seguace insano Le dieu n'est toutefois plus représenté comme un pédagogue cruel muni d'une férule : ici il déshabille le poète (« la brachetta mi scioglie », « il défait ma brachetta [partie antérieure des vêtements masculins aux XV e et XVI e siècles] ») puis le masturbe (« l'arnese ignudo a stropicciar mi piglia », « il prend mon outil nu pour l'astiquer », v. 4) d'un air doux (« guardo mansueto », v. 6) décrit dans le second quatrain. La luxure rajeunit alors le poète (cf. aussi XVI), dont la vieillesse est comparée à l'hiver (v. 11 et cf. également XIV et XXXI) Le vers final, comme dans d'autres sonnets (cf, clôt la composition avec force : alors que le poète se laisse aller à imaginer Medea, il est frappé par la conscience de la haine qu'elle lui porte (« Trovo in me d'odio il suo cuor freddo accenso Je trouve en moi son coeur froid brûlant de haine un sentiment qui met fin aux douceurs érotiques que laissaient miroiter les vers précédents

, Medea se tanto abhorri gli anni miei

, Solo a la pubertà dedita serva

L. Mia-virtute, il grado, il nome osserva, E quel ch'io, non send'io, di me direi

, E se pur tutti gli altri ti son rei

, Né vuoi ch'eccetto il puero alcun ti serva

, Prestami almen l'orecchia non proterva

C. Né-tenella-infante-ancor-tu-sei,

. Odimi, ogniun che t'ama è giovanetto, Ch'Amor ch'è teco il fa procace, p.10

D. ,

, Ferve il sangue ancor freddo, e torna caldo

, Pon mente ove ogni membre hebete, eretto, Brama fruirti rinervato, e saldo, p.14

, sa bien-aimée ? non pas en conseillant à une jeune fille de profiter de la vie alors qu'il en est encore temps, comme il est d'usage dans le pétrarquisme de la Renaissance, mais en procédant à un renversement rhétorique. Medea ? comme cela avait déjà été explicité dans le sonnet XVI ? ne choisit que des amants jeunes (v. 2) et honnit la vieillesse (v. 1) Pour combattre le mépris qui le frappe, le poète l'enjoint d'abord à contempler ses qualités (« la mia virtute, il grado, il nome », « ma vertu, mon statut, mon nom », v. 3) puis, allusion qui ne saurait échapper au lecteur du XVI e siècle, à se livrer à un exercice dangereux pour Salvago : « e quel ch'io, non send'io, di me direi » (« ce que moi, n'étant pas moi, je dirais de moi Mais il ne s'agit là que d'arguments de principe, qui sont vains devant une femme dont les goûts sont arrêtés (« Né vuoi ch'eccetto il puero alcun ti serva », « et tu ne veux pas que quiconque te serve, si ce n'est l'enfant Le poète se livre alors à une inversion du rapport entre lui-même et sa muse : il commence par rappeler que Medea n'est pas une courtisane à ses débuts (« Ché né tenella infante ancor tu sei, Car toi non plus tu n'es pas une tendre enfant développé dans le sonnet précédent, du sentiment qui rajeunit ceux qui aiment (v. 9). Cet argument renoue dans le second tercet avec la veine médicale du recueil 1696

, ? une force sensuelle qui était pourtant dénoncée comme vouée à l'échec dès l'ouverture du canzoniere. Notons que si le poète promet à la courtisane qu'il saura pleinement « jouir d, ce verbe sera ensuite plus efficacement employé pour décrire les succès de son rival (XXVIII

O. Di-colei-che,

, Pedisequa gentil, morigerata

. Nuntia, Huom misero il tuo auxilio amando imploro

, Teco le tante erumne mie deploro

C. La-tua-donna,

, Mi dona in premio; et m'è si dispietata

C. ,

. Tu-che-gli-aditi-molli, e 'l tempo sai, Per me intercedi

, M'impetra alcun rimedio à tanti guai

, E se pur ardua sempre esser mi vuole

, Degnisi almen veder, si come à' rai

. Di-que-begli-occhi, , p.14

, ) de Medea ; il inaugure ainsi une série qui, avec XXIV et XXV, est consacrée aux rapports entre le poète et les entremetteuses. Les vers fidenziani emplis de latinismes (qui flattent une servante « morigerata », pour « complaisante, Comme le sonnet précédent celui-ci est une prière

. Vi, s'alternent ainsi avec des vers strictement pétrarquistes, comme les v. 6-8 ou la conclusion du sonnet, « ho 'l cor di neve al sole, 14), qui est une réminiscence de « Pareami al sole aver il cor di neve, 1697.

. Huom-di,

E. Di-corte,

, Di Medea trovo; e l'alma entro al petto ango

, Le notti al seren gelido rimango

, Né può tanta facondia essorar morte, Né quel cor molcio adamantino, et forte, Per nevi, et pioggie errando al ghiaccio

, Reitera la strada il pié frequente Sotto finestre rie l'hore notturne, p.10

, E 'l ramarico mio so ch'ella il sente

. Ma, l vilipende; e dentro a l'ulne eburne Tien tra tanto alcun vago pubescente

, Et io parto à le squille homai diurne, p.14

. Situé-au-centre-du-cycle-de-medea, qui s'étend environ de XVI à XXX 1701 , ce sonnet caractérisé par de nombreux latinismes 1702 concentre les principaux thèmes du rapport malheureux entre le poète et Medea : les qualités culturelles et sociales du soupirant, présentées par un chiasme dans les deux premiers vers (« huom di letteratura », v. 1 ; « huom nobile di corte), les expéditions nocturnes qui conduisent en vain le poète sous les fenêtres de sa bien-aimée (v. 5-10, cf. également XVII-XVIII et XXIX- 1697 « Mon coeur est comme, p.75

R. V. En-particulier, 9, v. 11 (« in me movendo de' begli occhi i rai ») et 71

X. Le, . Est-consacré-À-une-troisième-courtisane, and . Ludovica,

, proterve » pour « effrontées », v.3 ; « ango », déjà présent chez Fidenzio

«. , ». De-mulceo, and ». ,

». Notons-qu-'«-adamantino and «. Dur-comme-le-diamant, est aussi employé par Fidenzio, IX, v. 4. [XXIV] Cortigian vecchio

, Huom di nobilità; non pongo mente A quel ch'à i pari miei sia condecente

, Nè la gravità mia né il mio senno uso

, Da la plebe minuta son deluso

, Che m'osserva, in secesso non frequente Orar à una pedisequa insolente, Da lei beffato

, De la voce il registro un tuono abbasso, Ch'altri non m'oda a dir de le mie pene

, Strepe ella, et finge d'arretrar il passo

. Da-la-testa-fermarmela-conviene, Col prezzo in mano; et à tal sorto passo, Ch'in mendatii comprar lieto il cor viene, p.14

X. Le and . Était-une-prière-À-la-domestique-de-medea, celui-ci détaille l'humiliation subie en prononçant cette requête à la « pedissequa », qui n'est plus « complaisante » (« morigerata », XXI, v. 2) mais « insolente » (v. 7) Comme, par exemple, le sonnet III, il part d'une description des qualités du poète pour descendre ensuite vers une bassesse qui ici n'est plus physique mais sociale, Le premier quatrain reprend les vanteries habituelles de Salvago et renvoie à un texte des Sonetti milanese 1704 et aux Detti e Fatti 1705 quant à sa capacité à imposer sa volonté au souverain pontife. Mais l'« huom di nobilità » (« homme de la noblesse

. Est-joué-par-la-«-plebe-minuta, Ce sont les manigances expertes de l'entremetteuse qui sont ici mises en scène Dans le deuxième quatrain le poète devient un spectacle pour le bas peuple (« che m'osserva, in secesso non frequente », « qui m'observe dans mon isolement insolite », v. 6) lorsqu'il prend à part la domestique ; en effet s'il recherche une 1704 cf

. Detti-e-fatti, 4 : «Quando grida con i suoi servidori in casa dice Poter di Dio, mi obedisce il papa, e tutta la corte, e non posso esser obedito da quattro scalzi mazzacani miei servitori! Io vi caccierò via, vi farò metter in pregione, vi manderò in galera, et voi sapete bene, ch'io lo posso fare! " , ed altre simili millantarie » (« Quant il crie chez lui avec ses domestiques il ditDieu tout puissant, le pape m'obéit, comme toute la curie, et je ne peux pas être obéi par mes quatre serviteurs, va-nu-pieds et bons à rien ! Je vous chasserai, moi, je vous ferai emprisonner, je vous enverrai à la galère

». Vaine-discrétion-(-«-de-la-voce-il-registro-un-tuono-abbasso and «. Le-ton-de-ma-voix, 9) son interlocutrice feint d'être scandalisée par sa requête, « strepe » (lat., « fait grand bruit », v. 11) et fait mine de s'enfuir. Tant pour faire cesser le scandale que pour ne pas perdre cette occasion, l'amant qui a perdu la raison (v. 4) est alors contraint de payer la domestique sans être en mesure de rien exiger en retour (v. 12-13) Le vers final concentre dans une formule de goût proverbial ? comme dans d'autres sonnets du recueil (III, VIII, XV) ? la déchéance à laquelle le poète est poussé par l'amour : « in mendatii comprar lieto il cor viene La scène se poursuit dans le sonnet suivant

L. Sagace,

A. Pondo-le-bugie-di-tanto and . Argento,

, Seguend'io la cagion del mio tormento

, Mi s'è con arte in mezza strada offerta

, Nel parlar seco, a la finestra aperta 5

, Venir Medea di sopra ascolto, e sento

, Ond'io mi volgo, e 'n dolci modi tento Farla pia del mio mal, sì com'è certa

, La prefata ch'è meco, al balcon mira: E per me prega sì che

, Del pianto; e va fra meco in via sospira

, Quinci gli occhi m'asciuga; et io gli estollo Ver donna ria che mi si mostra dira

, Poi fugge, al mio sperar mozzando un collo, p.14

, Le premier quatrain résume la scène du sonnet précédent, un échange « in mezza strada 4) entre le poète et une femme qu'il définit par de nombreux latinismes comme une « Lena sagace, a "nundinar" esperta / al pondo le bugie di tanto argento » (« Une entremetteuse savante, experte pour négotier / au poids d'argent les mensonges », v. 1-2) En échange d'une forte somme le poète a obtenu le droit de parler à sa bien-aimée, qui ne quitte toutefois pas la position privilégiée qu'elle occupe à sa fenêtre (v. 5) dans une scène qui rappelle la littérature « alla bulesca ». Il ne s'agit pourtant que d'une farce mise en place par les deux femmes pour justifier le profit effectué aux dépens du client benêt. Les vers centraux du sonnet abandonnent le lexique fidenziano et multiplient les syntagmes pétrarquistes (cf. en particulier les v. 7-8 et 12-13) et laissent donc la compréhension de la portée satirique aux soins du lecteur. Après une vaine tentative d'émouvoir Medea ? v. 8, mais un tel texte peut aussi être lu dans le sonnet XX ? la domestique feint d'adresser elle aussi une vibrante prière à sa maîtresse, ce qui émeut le poète (« E per me prega sì che, La série de sonnets consacrée aux échanges du poète avec la domestique de Medea (XXI et XXIV) trouve ici sa conclusion Mais alors que ce dernier tourne ses yeux en pleurs vers Medea la domestique se dérobe et la conclusion, lapidaire, est réservée comme dans le sonnet précédent au dernier vers, pp.10-11

«. Poi-fugge, al mio sperar mozzando un collo » (« Puis elle s'enfuit, tordant le cou à mes espoirs

, Io nacqui à casa mia persona illustre

, E sono in fatti, e 'n detti gentil'huomo

. Ne-di-canaglie-petulanti-domo-l-'impudente, dir mal sol lingua industre

, Ancor che la virtù m'alzi, e m'illustre, p.5

, La patria, il sangue, e la casata nomo

, El valor di mia gente al mondo promo

, Che s'erse al ciel da le mondane lustre

, Al gioco bench'andasser mille arnesi D'or cuneato, a l'uso d'i signori, p.10

, Sempre senza avaritia, il tempo spesi

, Il mio gettai; e de l'altrui non chiesi, altro uscì del camin dritto fuori

, Huom fral nel senso, e nei i carnali amori, p.14

. Le-pseudo-salvago-fait-la-liste-de-ses-qualités, soin de ne pas médire qui le distingue de la plèbe (v. 3-4), origine d'une famille de grande noblesse (v. 5-8) qu'il défend dignement (« promo », lat., « je mets en avant », v. 7), munificence chevaleresque et absence de convoitise courtisane (v. 13). La seule faiblesse du poète réside donc dans son attrait pour la sexualité (v. 14)

, Bella sicome l'oro è Ludovica

E. , Che solo à rete d'or che non s'asconda, Ma sia solida

, D'imberbe vaga età si finge amica 5

, Fin che 'l marsupio al volto corrisponda

, E se l'or non s'evoma, et seco effonda, van si spende ogni altra opra

, Cosi virtù d'huom celebre non giova A insinuarsi in cor di donna bella, p.10

, Né languido occhio ch'in lei puero mova

. Ben-fia-ch, influsso al fin d'ultrice stella Stratio, et miserie sopra costei piova, Che chiude in si bei membri alma si fella, p.14

, Ludovica, que nous ne pouvons pas identifier avec précision 1707 Il repose sur le contraste classique entre beauté extérieure et petitesse de caractère, réunies sous le signe de l'or. La traditionnelle couleur des cheveux des muses pétrarquistes apparaît à trois reprises dès le premier quatrain, une présence renforcée par des assonances (« d'oro sì vorace », v. 2 ; phonème [o] presque systématiquement placé en position accentuée) Mais elle est ici très concrète, rattachée à la gloutonnerie de la courtisane qui est « affamée et assoiffée » (« vorace, e sitibonda, Il s'agit du seul sonnet ? notablement parcouru de latinismes 1706 ? dans lequel apparaît cette troisième courtisane) de métal précieux. De la même manière le sonnet opère le renversement du 1706 « sitibonda » pour « assoiffée

, Entre la fin des années 1560 et le début des années 1570 nous connaissons trois courtisanes qui portent ce nom

S. La-première-exerce-sa-profession-À and . Caterina, Catalogo, 152) et exige le prix relativement modique de 2 écus, tout comme une Lodovica de la paroisse de San Beneto (Catalogo, 153) Enfin une « Ludovica detta Vica Recamatora », qui vit calle de Cà Valaresso à San Moisè, est condamnée par la Quarantia précisément en 1573 (la sentence est émise le 30 juin) ; elle est accusée d'avoir fait frapper une certaine Maria par son amant, Paolo Alabarderio. Les deux accusés ne se présentent pas devant la justice et sont définitivement bannis des territoire de la République

, Non mi volea quel ligure mercante Dimitter, ne la notte ch'era oscura, p.10

, Insciò ch'io fossi ancor notturno amante

, Ma quando meno d'i perigli huom cura, Mentre gli vengon d'improviso avante, L'alvo exonera poi de la paura, p.14

, Ce sonnet est le premier d'un dyptique qui porte le recueil vers sa conclusion Après un repas avec un concitoyen génois (« ligure mercante », v. 9) qui se conclut par les formules de convenance (premier quatrain) le poète et son serviteur se mettent en route vers la demeure de la dame cruelle (« colei che di perirmi mostra

, objectif est « far un colpo all'amorosa giostra » (« porter un coup à la joute d'amour », v. 6) ? voire épiques ? le poète désigne son serviteur comme Achate, l'écuyer d'Énée (v. 7) Mais le deuxième tercet dénonce ces ambitions héroïques et sert de transition au sonnet suivant

«. and ». Décharge, Le poème renoue ainsi avec le thème fécal déjà présent au début du canzoniere (III, où il s'agit de se purger des « feccie d'amor ») et annonce la chute du sonnet suivant

, Con ambe mani alzando la machera

, Divertendo io per tortuoso calle

, Di piatto al servo mio dopo le spalle Reiterò vasto huomo l'altra sera

, Ch'obliquarsi venando al corso calle

. Le, à me daralle Diss'io tra me, ch'in pallio

, Scagliossi ratto, et con un colpo solo D'intorno i lati il milite mi cinse, p.10

. Correa-'l-famulo,

, Lasciai le pianelle anco; e mi si scinse La fava; et per timor più che per duolo Quando credea coir, per strada minse, p.14

, La sortie nocturne tout comme les parallèles chevaleresque et épique de XXIX semblaient préfigurer une bataille d'amour mais le poète et son serviteur font figure de proie. L'agresseur est au contraire paré des couleurs honorables du monde classique, « milite » (« soldat », v. 10) doté d'une « machèra » (type d'épée romaine, v. 1) Après la fuite du domestique ? décrite par une métaphore cynégétique dans lequel celui-ci est rapidement dégradé de « veltro » (« chien de chasse », v. 6) à « fiera » (« bête sauvage Les coups reçus par Salvago sont une constante de la satire qui le poursuit : nous les retrouvons en nombre dans les Detti e Fatti 1708 et dans une tentative de vengeance des cardinaux jaloux qui selon le poète a échoué dans les Sonetti milanesi 1709 . Rattrapé (v. 9-10) il abandonne ses vêtements et s'enfuit nu en urinant de peur, Suite du précédent, ce sonnet marque la catastrophe finale des prétentions amoureuses du poète et ouvre la voie aux trois sonnets conclusifs Nous assistons ainsi à un remplacement du domaine de l'érotisme par celui des déjections : « Quando credea coir, per strada minse » (« Alors que je croyais faire l'amour, j'urinai dans la rue 14) ; il s'agit bien de la seule activité du bas-ventre dont est en réalité capable le vieil amant. [XXXI]

, Con gli asini infilzar à l'huom conviene

, Se'l coito gustar vuol soave, e sano

, Non distinguo la vulva hora da l'ano

, Chi à l'honesto, e chi à l'utile s'attiene

, A i fior si serba, et le campagne amene 5

, Qualunque ha l'appetito non insano

, Ma se dovesse far di propria mano Lo stuprator bizarro non s'astiene

. Cf and . Notamment-detti-e-fatti,