I. Nos and . Dei-nomine, Costabilis et Archimbertus, filii Andreae, donamus, pro anima ejus, ad ecclesiam Sancti Michaelis et Sancti Martini Saviniacensis, ubi praeest domnus abbas Hugo (?), p.791

C. Martin and . Qui-paraît-Écarter-la-seconde-hypothèse, la deuxième église ne serait pas citée avant l'église majeure. À en croire cette charte, l'église abbatiale bénéficierait donc d'une double dédicace. La primauté de la dédicace martinienne ne fait guère de doute étant donné sa fréquence dans le Liber cartarum ; l'ordre de citation est simplement en rapport avec la préséance de l'archange sur l'évêque 792

V. Étienne-de, qui lui est pourtant antérieure d'un siècle environ, est localisée par rapport à celle-ci. La hiérarchie ecclésiastique prime sur l'ancienneté du défunt, ?) jacet ante altare Sancti Stephani ubi dompnus Guillelmus de Albone fecit sepulturam suam (?), p.881

M. Groslier and . Après, La première est simplement mentionnée comme étant ante benedicterium 882 ; la troisième est localisée par rapport à une autre tombe, qui n'est malheureusement pas identifiée : Frater Stephanus Grollerii, cellerarius Sancti Laurentti (?) jacet in secunda tumba juxta (?), 1499.

B. Mailliard, est plus explicite quant à la localisation de ce bénitier dans la grande église : (?) jacet ante lampadem carbonum a latere benedicterii ecclesie juxta hostium magne ecclesie quod tendit in claustrum (?), p.884

L. Saint-barthélemy, D. Les-Écrits-de-benoît, and . Mailliard, Étienne de Varennes, abbé mort en 1317, d'Humbert de Chessy, cellérier de Saint-Laurent mort avant 1350, de Pierre d'Albon, infirmier, mort à une date inconnue, et son neveu, Guillaume d'Albon, hôtelier mort après 1455 Étienne de Varennes, loué par Benoît Mailliard pour les travaux réalisés sous son abbatiat, repose devant l'autel Saint-Barthélemy, sous une croix de pierre identifiée par les Nomina abbatum comme un don de cet abbé 885 : 881 BnF

. Sancti-dei-genitricis-À-l-'occasion-de-la-sainte-marie-madeleine, Elle s'accompagne également d'une dédicace à Jean-Baptiste. Lors des fêtes célébrées en l'honneur du saint, l'église Sainte-Marie constitue en effet le point d'arrivée de la procession du jour quia in honore ejusdem precursoris est (?) 1046 . Sur cette question de la dédicace, l'apport essentiel du Liber consuetudinum réside cependant dans un commentaire, ajouté par l'auteur à l'occasion de la fête de l'Assomption, qui a déjà retenu notre attention dans le premier chapitre de cette thèse. Pour mémoire, l'abbé Itier I (1018-1033/1044) est à l'origine de la préséance de cette fête, qui figure alors au même rang que Noël, Pâques ou la saint Martin. Son origine clunisienne suggère un rapprochement avec l'action d'Odilon à Cluny qui a lui aussi donné, quelques années auparavant, une impulsion nouvelle à cette fête mariale 1047, 1045.

. Pentecôte, une église, ornée le matin, qui correspond vraisemblablement à l'église Sainte-Marie. En conséquence, l'édifice et le vocable semblent bien attestés pour les premières années du XI e siècle. Remontent-ils à une époque antérieure ou sont-ils très récents ?

. Jean-baptiste, En revanche, sa localisation dans l'édifice n'est pas indiquée : sans doute prend-il place dans le choeur monastique ? Quoi qu'il en soit, il est surélevé d'une marche par rapport au sol de circulation 1053 . 1049 ADR, 1 H 20, fol. 125 r ; cité in GENDRY, 2012.

. Sainte-marie, lequel est attesté par l'article 28 du chapitre consacré aux devoirs du communier (chapitre n° 2) 1079

. Dame, Sainte-Marie de trois messes fondées par un prieur de Montrottier, Girin du Mas : II. Item debet predictus sacrista [Beate Marie] celebrare seu celeberari facere tres missas in qualibet septimana in dicta ecclesia ad altare Beate Marie, pro anniversario fratris Girini de Masso, quondam prioris Montistroterii, qui dictus prior fondavit et ordinavit predictum officium sacristanie Beate Marie, 1080.

. Cependant, il contient parfois des indices suffisamment clairs pour définir la situation d'un édifice, au moins par rapport aux bâtiments adjacents

. Dans-cette-citation, sont donc citées successivement l'abbatiale, deux galeries du cloître ? la galerie de l'église (nord) et la galerie du chapitre (est) ? puis des bâtiments appartenant sans aucun

. Savignois-pour-un-Édifice-qui, au contraire de l'abbatiale, n'est pas perçu comme un signe d'oppression ?

À. Quelques-pas-de-là, on voyait sous terre la petite église de Notre?Dame, qu'on a transformée en ateliers et dont la partie souterraine s'est changée en caves. Nous n'avons pu savoir où était placée la chapelle Saint?Léger, ce premier berceau de l'abbaye, p.1126

A. Raverat, Le baron Achille Raverat propose, quelques vingt ans plus tard, un témoignage beaucoup plus précis au sujet de l'église mariale, laquelle qui gagne alors une place de choix en raison de sa conservation partielle. Il l'évoque même avant l'abbatiale (annexe C 20), qui est d'ailleurs très vite éludée 1129, 1865.

V. Cependant, ?) quelques fragments des nefs, du transept et du clocher de la grande église Notre? Dame ; (?) ; plus loin, la chapelle de la Vierge noire, qui sert d'entrepôt, p.1130

. De-la-superbe-abbaye-de-savigny, il en reste aujourd'hui quelques ruines : (?) les restes des deux églises. Dans l'une d'elles, nous avons vu des colonnes romanes du X e ou XI e siècle soutenant une voûte. Je serais tenté de croire que c'était une crypte ; il faut descendre un talus pour y entrer. Cette église sert de cave, p.1132

. En-conséquence, édifice visité par Jean Roux puis par Léon Galle doit être identifié à la chapelle Saint-Léger, qui s'étend apparemment sur deux niveaux. Le petit caveau évoqué par ce dernier correspond à la petite cave qui se trouve à l

. Au-final, ces différentes photographies confirment d'abord des données auparavant mises en évidence grâce aux deux plans ou aux restitutions tridimensionnelles. Elles témoignent notamment de la localisation de l'église dans l'angle sud-est du monastère

. Sur-ces-documents and . La-chapelle-semble-Être-un-petit-Édifice-trapu, Les murs sont recouverts d'un enduit clair. Ses massifs d'angle sont construits en grand appareil de pierres de taille. Les colonnes 1155 Voir supra : partie I, chapitre III

. Dénomination-et-titulature-la-titulature-mariale-de-l, église est fixée avant le gouvernement d'Itier I ; elle perdure jusqu'à la suppression du monastère. Dans l'ordinaire du XIII e siècle, elle s'accompagne parfois d'une dédicace à saint Jean-Baptiste, qui disparaît dans les sources postérieures, peut-être en raison d'un transfert 1169

». Dame and . Notre-dame-sous-terre, De la même manière, un glissement progressif s'opère, entre le Moyen Âge et l'époque moderne, depuis le terme ecclesia vers celui de capella. Il existe cependant bon nombre d'exceptions à cette règle apparente : par exemple, l'utilisation alternée des deux termes dans l'ordinaire ou les coutumiers de Benoît Mailliard ou l'emploi exclusif du premier dans le coutumier de François II d'Albon 1171 . Si cette évolution peut éventuellement trahir des remaniements architecturaux ? réduction de l'église en chapelle ?, la seule lecture du Liber refusionum suffit à démontrer le caractère infondé de cette hypothèse. À cette époque

G. Sous-l-'abbatiat-de and . Bollat, cette église tient parfois lieu d'abbatiale, notamment lors des fêtes mariales ou lors de l'entretien de l'abbatiale. La présence du choeur des moines à l'extrémité de la nef correspond d'ailleurs parfaitement à l'image d'une église monastique 1173 . À partir du XIV e siècle, voire de la fin du siècle précédent, l'église Sainte-Marie accueille en outre quelques sépultures : un religieux de l'abbaye

. Foy, À la même époque, l'église Saint-Martin reçoit essentiellement des tombes de religieux, 1174.

. La-localisation-de-l, église Le plan levé vers 1796 situe l'église Notre-Dame dans une position qui correspond en tous points aux données livrées par les documents médiévaux : au sud-est du cloître, dans la continuité du 1169 Voir supra : partie II, chapitre VIII

. Dans-l-'ordre, partie II, chapitre VIII, 1.1., 1.2.1., 1.3.1., 1.4. Introduction, 1.5. I Introduction et supra : partie II, chapitre VIII

. Dans-l-'ordre, partie II, chapitre VIII, 1.2. Introduction, 1.4.1., 1.5. Introduction et supra : partie II, chapitre VIII, 1.6. Introduction. 1172 Voir supra : partie II, chapitre VIII, 1.6.2. 1173 Voir supra : partie II, chapitre VIII, pp.133-137, 2013.

L. Chapelle, S. La, and . Saint, Léger trouve dans les archives saviniennes une documentation abondante et surtout variée Elle est citée aussi bien dans l'ordinaire de Guillaume Bollat que dans les coutumiers de Benoît Mailliard et François II d'Albon ou les descriptions modernes. Elle apparaît aussi sur les documents graphiques d'Amédée Cateland, Elle peut alors être étudiée sous divers angles, depuis sa datation et sa titulature jusqu'à son architecture et ses fonctions

. Léger-d-'autun, . Évêque-martyr-du-vii-e-siècle, and . Pourrait-elle-remonter-aux-origines-de-la-chapelle, a suggéré Pierre Ganivet lors d'une discussion dans le cadre du PCR ? Bien sûr, le culte de saint Léger se développe relativement tôt en Bourgogne et, dans une mesure moindre, en Lyonnais : en témoigne l'existence de sept églises consacrées à ce saint dans la région. Il prend même un nouveau souffle avec l'arrivée des moines de Saint-Maixent à Ébreuil, en Auvergne, en 898, et avec 1199 Voir supra : partie II, chapitre VIII, 1.2.4. 1200 Voir supra : partie II, chapitre VIII, 1.5.4.1. la construction en ce lieu d'une église dédiée à saint Léger 1201 . Mais ce ne sont là que des données brutes, sans rapport avec l'édifice étudié. Nous restons donc dans l'incertitude sur ce point. Par ailleurs, deux documents postérieurs apportent un doute sur le maintien du vocable à l'époque moderne. Le rapport d'expertise, effectué par Jean-Baptiste Cussinet en 1762, cite d'abord une chapelle dite de Saint-Brice, que la localisation et la description identifient clairement à la chapelle Saint-Léger

. Le-contrebutement-rendu-nécessaire-par-une-menace-d-'effondrement-fait-songer-À-la-chapelle-saint-léger, En effet, d'après le plan réalisé par Amédée Cateland dans les premières années du XX e siècle, le mur oriental de cette chapelle est plus épais que les autres : au vu de l'irrégularité de son tracé, il pourrait très bien résulter du doublage extérieur d'un mur préexistant 1203 . L'ancienneté supposée de la chapelle dite de Saint-Côme-et-Damien ne fait que renforcer cette hypothèse d'une identification des deux lieux de culte à un même bâtiment

. Premier, Non contente de jouxter le vestibule et la nef de l'église Sainte-Marie, elle appartient aussi à un édifice qui se développe en hauteur sur deux ou trois niveaux. Les documents permettent aussi de caractériser l'édifice dans son dernier état, en distinguant les aménagements récents, d'une part, l'architecture ancienne, pp.557-561, 1967.

P. Du, ont bien fait apparaître quelques nuances dans l'interprétation du lieu désigné par l'expression ad Sanctam Mariam, mais elles n'ont pas démenti le sens général de la mention

. Une-avant-nef-placée, église pourrait accueillir cette chapelle Saint-Michel, qui trouverait ainsi une position parfaitement adaptée à son saint titulaire Si l'hypothèse part d'un présupposé général selon lequel la chapelle de l'archange se situe souvent en hauteur, elle pourrait néanmoins trouver une confirmation dans les textes postérieurs avec l'existence, à la fin du Moyen Âge, d'un corps de bâtiment à deux niveaux, subdivisé en un parloir, au premier niveau, et une chapelle Saint-Jean, au second niveau. Ces bâtiments ne feraient alors que reprendre des dispositions architecturales antérieures 1208 . Cette hypothèse de travail permettrait en outre d'achever l'interprétation de la mention évoquée ci-dessus : ad Sanctam Mariam ne peut désigner la galerie du chapitre 1209 ; elle renvoie à un lieu intermédiaire, situé entre la galerie et l'église elle-même. Le rez-de-chaussée d'une avant-nef s'accommoderait parfaitement d'une telle formulation et gagnerait en outre sa fonction principale, 1210.

M. Aux-xii-e-xiii-e-siècles, puis, de nouveau en avant de l'abbatiale aux XIV e -XV e siècles ? ferait alors preuve d'une mobilité surprenante en contexte monastique. Ne pourrait-elle s'expliquer par le fait que l'église Saint-Martin soit en cours de

L. Chapelle and S. , Paul puis Saint-Jean-Baptiste Les sources d'archives saviniennes mentionnent enfin une chapelle Saint-Jean-et-Saint-Paul à l'époque de Jean de Lutry, une chapelle Saint-Jean à l'époque de François I d'Albon et Benoît Mailliard et une chapelle Saint-Jean-Baptiste qui, à l'époque de François II d'Albon

. Paul, fondée avant 1340 par Jean de Lutry, serait progressivement devenue la chapelle Saint-Jean

. Lorsqu-'elle-doit-Être-balayée-ou-couverte-de-joncs, la galerie du chapitre est effectivement désignée par l'expression claustrum ante capitulum Voir par exemple : ADR, 1 H 20, fol. 75 r ; cité in GENDRY, 2012.

. Jean-baptiste-de-l-'époque-moderne-se-confondent-sous-un-même-vocable, exprimé sous une forme plus ou moins précise Le prieuré de Randans fournit un bon exemple de cette évolution apparente, qui ne fait en réalité que traduire une titulature originelle Au moment de sa donation à l'abbaye de Savigny, l'église, auparavant consacrée à saint Pierre, passe sous le patronage de saint Jean Elle est alors l'église Saint-Jean dans les textes des X e -XI e siècles, puis l'église Saint-Jean-Baptiste dans les textes postérieurs à cette époque. Les spécialistes s'accordent pourtant sur le caractère originel du deuxième vocable 1213, En d'autres termes, le vocable est le même à toutes les époques, mais n'est précisé que dans les textes les plus tardifs. Le phénomène pourrait être similaire dans le cas savinien, à ceci près que la chapelle Saint-Jean-Baptiste succéderait à une première chapelle

P. Michel and -. Une-chapelle-saint, De fait, qu'est-ce qui pourrait expliquer ce glissement de vocable entre la fin du Moyen Âge et l'époque moderne ? C'est peut-être à l'église Saint-Marie d'apporter une réponse dans ce cas précis : au XIII e siècle, elle possède une dédicace secondaire à saint Jean-Baptiste, dédicace qui disparaît justement dans les textes postérieurs. Dans ces conditions, n'est-il pas légitime d'envisager que la chapelle ait bénéficié du transfert, ou de la résurgence, d'un ancien vocable de l'église ? 3.2.3.2. Construction et localisation de la chapelle Retenir cette hypothèse implique désormais de reconsidérer les données relatives à chaque chapelle pour les appliquer à un édifice unique

L. Jean-de, elle est d'abord construite avant l'année 1340, à l'emplacement d'une ancienne chapelle qui serait tombée en ruine à

B. Mailliard, étage d'un avant-corps de l'église ; elle est alors accessible au moyen d'un escalier placé dans le parloir, lui-même situé au rez-de-chaussée de ce bâtiment. À cette époque, elle sert en outre de salle du trésor 1215 . D'après le coutumier de François II d'Albon, elle est enfin accolée à la maison du prieur claustral 1216

S. La-chapelle-saint-jean, une chapelle antérieure et si elle se trouve à l'étage d'un corps de bâtiment situé en avant de l'église Sainte-Marie, alors elle pourrait prendre la place de l'ancienne chapelle Saint-Michel, au premier niveau de l'avant-nef supposée pour la période antérieure au XIII e siècle. Sa fondation au XIV e siècle répondrait de fait à la nécessité de 1213 Communicaton orale de P. Ganivet. 1214 Voir supra : partie II, chapitre VIII