Le rendez-vous manqué de Bouvard et Pécuchet avec la peinture
Abstract
Did Flaubert plan to include a chapter on the fine arts, or even on painting alone, in his last novel? Some elements in the genetic file of Bouvard et Pécuchet suggest that he did, but closer examination confines this intention to the earliest stage of the novel's scriptural conception. The writer then suppressed both the practical application and the critical examination of painting by his two characters, leaving literature in first place, even when it came to thinking about the two aesthetic domains in interaction, as shown by his use of the notes taken from the reading of Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture by the Abbé Dubos (1733).
Flaubert avait-il prévu d’inclure un chapitre sur les beaux-arts, voire sur la seule peinture, dans son dernier roman ? Certains éléments du dossier génétique de Bouvard et Pécuchet permettent de le penser mais leur examen approfondi cantonne ce dessein au stade le plus ancien de la conception scénarique du roman. L’écrivain a ensuite supprimé aussi bien la mise en pratique que l’examen critique de la peinture par ses deux personnages, laissant à la littérature la première place, y compris lorsqu’il s’agissait de penser les deux domaines esthétiques en interaction comme le montre l’utilisation que Flaubert fait des notes qu’il a relevées à la lecture des Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture par l’abbé Dubos (1733).
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