Facteurs associés à l’intensité de l’engagement dans le travail du sexe HSH selon le Net Gay Baromètre 2013-14 - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2014

Factors associated with greater engagement in sex work, among men who have sex with men (MSM) in France; Results from the Gay Net Baromètre 2013-14

Facteurs associés à l’intensité de l’engagement dans le travail du sexe HSH selon le Net Gay Baromètre 2013-14

Résumé

Subject: The Net Gay Baromètre 2013 surveyed MSM through online dating sites and social networks on their lifestyles, health and prevention, while addressing new issues and sources of vulnerability. In this communication, we aim to understand what factors predict a deeper commitment to "sex work" in participants reporting having priced at least one sexual relation over the past 12 months. Method: By early 2014, 17,182 MSM had completed the Net Gay Baromètre. 5 % of this sample (n = 849) reported having been paid or rewarded in some other way in exchange for sexual favors. Among them, 667 (group A) states that this activity does not represent a significant portion of their income. Others are then divided into two groups, those reporting less than 30 clients (group B, n = 121) and those reporting 30 clients or more (group C, n = 61). To identify factors associated with a greater commitment to sex work, multivariate multinomial logistic regressions were used, while controlling for socio-demographics, to compare the groups B and C to group A (acting as reference). Results: Groups B and C share common factors: they are more likely (than group A) to be from a visible minority, to negotiate unprotected anal intercourse (UAI) for a financial settlement, use hard drugs, have a detectable viral load and have experienced discrimination related to sex work. Singularities for each group were also identified: while Group B encounter fewer partners and is also distinguished from other groups by a young age, lower self- esteem, lower incomes, tend to develop feelings for their customers, group C is very active sexually. More likely to be HIV-positive , group C is characterized by: a greater sense of belonging to the gay community, monetizing its services against drugs, engaging in marginal sexual practices and regular UAI with their customers, and by the variety and frequency of substance use; results indicating very high adjusted odds ratios. Group C are also more likely to not seek treatment when infected with HIV and to report a detectable viral load. Discussion: Participants charging for sex are not a homogeneous group. Group A, engaging only occasionally in small transactions cannot rightfully be called sex workers in contrast to group B acting probably by necessity, often seeking to extend their affective relationships with their customers while feeling concerned by this activity. For group C, the greater involvement in sex working appears to come from the extension and monetization of an already active sexuality revolving around marginal sexual practices and risk-taking. Targeted intervention and prevention strategies therefore seem to have to adapt to these configurations, moving away from the cliché of professional escorts and targeting, in particular, Group C MSM, exposed with their clients to HIV and HCV.
Objet : Le Net Gay Baromètre 2013 a interrogé les Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, utilisateurs des sites de rencontres et des réseaux sociaux, sur leurs modes de vie, leur santé et la prévention, tout en abordant de nouveaux enjeux, sources de vulnérabilité. Nous proposons ici de comprendre quels facteurs accompagnent un engagement plus intense dans le « travail du sexe » des répondants ayant tarifé au moins une relation sexuelle durant les 12 derniers mois. Méthode : Début 2014, 17 182 HSH avaient complété le Net Gay Baromètre. 5 % de cet échantillon (n=849) ont déclaré avoir été rémunéré ou récompensé d’une autre manière en échange de faveurs sexuelles. Parmi eux, 667 (groupe A) déclarent que cette activité ne représente pas une part importante de leur revenu. Les autres sont alors divisés en deux groupes, ceux rapportant moins de 30 clients (groupe B, n=121) et ceux en déclarant 30 ou plus (groupe C, n=61). La régression logistique polytomique multivariée, contrôlant pour la sociodémographie, fut utilisée pour comparer les B et C au groupe A (de référence) afin d’identifier les facteurs associés à un plus fort engagement dans le travail du sexe. Résultats : Les groupes B et C partagent des facteurs communs : ils sont plus susceptibles (que le groupe A) d’être issus d’une minorité visible, de négocier des PANP contre un arrangement financier, de consommer des drogues dures, d’avoir une charge virale détectable et d’avoir vécu de la discrimination liée au travail du sexe. Des particularités à chaque groupe ont aussi été identifiées sur le plan sociosexuel, par exemple le groupe C est très actif sexuellement, alors que le groupe B rencontre moins de partenaires et se distingue aussi des autres groupes par un jeune âge, une plus faible estime de soi, de plus faibles revenus, la tendance à développer des sentiments pour leurs clients. Plus nombreux à être séropositifs, le groupe C se distingue par un plus grand sentiment d’appartenance au milieu gay, par la monétisation de ses services contre de la drogue, par des pratiques sexuelles marginales tarifées et des PANP régulières avec leurs clients, leur consommation de substance ayant un registre très étendu et des ratios de côte très élevés. Les HSH du Groupe C sont aussi plus susceptibles de ne pas recourir à un traitement, lorsqu’ils sont infectés par le VIH, et à déclarer une charge virale détectable. Discussion : Les répondants tarifant des relations sexuelles forment un groupe hétérogène. Le groupe A, dont l’activité signe de petits arrangements occasionnels, ne peut être qualifié de travailleurs du sexe, contrairement au groupe B qui semble agir par nécessité. En effet, plus jeunes, aux plus faibles revenus, les HSH du Groupe B sont plus susceptibles de prolonger affectivement leurs relations avec leurs clients, mais de moins accepter leur activité. Pour le groupe C, la plus forte implication dans ces « négociations » semble être la prolongation d’une sexualité très active, aux pratiques sexuelles marginales, aux comportements à risque réguliers, qu’ils monétisent lorsqu’ils sont avec leurs clients. Les stratégies d’intervention et de prévention ciblées semblent donc devoir s’adapter à ces configurations, s’éloignant du cliché des escorts professionnels et cibler, en particulier, les HSH du Groupe C, exposés avec leurs clients au VIH comme au VHC.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

halshs-03749475 , version 1 (10-08-2022)
halshs-03749475 , version 2 (28-08-2022)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-03749475 , version 1

Citer

A Léobon, J Otis, Y Chicoine Brathwaite. Facteurs associés à l’intensité de l’engagement dans le travail du sexe HSH selon le Net Gay Baromètre 2013-14. 7e conférence francophone sur le VIH/HEPATITES AFRAVIH2014, Apr 2014, Montpeliier, France. , 2014. ⟨halshs-03749475v1⟩
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