« Les bâties du comté de Savoie et du nord Dauphiné au XIV e siècle. Essai de terminologie d'après les sources comptables »
Résumé
Il est assez difficile de donner une définition unique et absolue du mot bastita ou bastida que l'on trouve dans les textes des différentes entités administratives et fiscales des principautés savoyardes et dauphinoises à la fin du XIII e et durant tout le XIV e siècle. Ces termes désignent souvent des fortifications de frontières, proches de puissants châteaux-centres de châtellenie-dont elles dépendent. Mais ils sont également employés avec d'autres acceptions. Par ailleurs, sans que rien n'ait changé ou évolué dans leurs fonctions ou dans leur statut, certains de ces édifices, d'abord nommés bâties, sont appelés châteaux au fil du temps. C'est cet imbroglio terminologique que cet article va tenter de comprendre et d'éclaircir. Les deux espaces géographiques sur lesquels a été menée l'enquête sont ceux de la plaine de l'Ain, située entre cette rivière et le bas Bugey, depuis Pont-d'Ain-au nord-jusqu'au Rhône (fig. 1) et le nord du Grésivaudan qui-entre les massifs de la Chartreuse et de Belledonne, au sud de Montmélian-est une partie de la moyenne vallée de l'Isère (fig. 2). C'est dans ces régions que la guerre qui opposa, de 1282 à 1355, les comtes de Savoie aux dauphins de Viennois ainsi qu'à leurs alliés et vassaux respectifs, fut la plus âpre 1. Elles étaient toutes deux des zones de contacts et de conflits
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