La matière est-elle le sujet des accidents? Un débat au XIVe siècle.
Résumé
To know which is the subject of accidental forms is an issue that takes a new importance in several Parisian texts from mid-fourteenth century. It arises when examining a problem : to know if a quality that was in a corrupted body remains numerically the same in the body which is generated. The paper pays attention to the formulations and modifications of that issue in the commentaries on De generatione et corruptione from Nicole Oresme, Albert of Saxony and Marsilius of Inghen. It shows how Blasius of Parma takes on the whole conceptual device of his predecessors, particularly the difference between the subject of inherence and the subject of denomination in order to support the thesis according to which the prime matter is the immediate subject of all accidental forms, including psychic qualities
La question de savoir quel est le sujet des formes accidentelles prend une forme et une importance nouvelles dans plusieurs textes parisiens du milieu du XIVe siècle. Elle se pose au cours de l’examen d’un problème : celui de savoir si une même qualité, qui était dans un corps corrompu, subsiste dans celui qui est engendré. L’article suit les formulations et modifications de cette question dans les commentaires sur le De generatione et corruptione rédigés par Nicole Oresme, Albert de Saxe et Marsile d’Inghen. Il montre comment Blaise de Parme reprend tout le dispositif conceptuel mis en place par ses prédécesseurs, en particulier la différence entre sujet d’inhérence et sujet de dénomination, pour défendre la thèse selon laquelle la matière première est le sujet immédiat de toutes les formes accidentelles, y compris des qualités psychiques
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