Fondations monastiques en Saintonge (Xe-XIIe siècles) . - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2020

Fondations monastiques en Saintonge (Xe-XIIe siècles) .

Résumé

En choisissant les « monastères et réseaux monastiques en Saintonge» comme thème de son 177e congrès organisé en Charente-Maritime du 7 au 11 juin 2018, la Société française d'archéologie et Christian Gensbeicel, coordinateur scientifique de la manifesta­tion, ont donné l'occasion de renouveler considérablement la riche historiographie déjà disponible sur cet « art roman en Saintonge» auquel François Eygun et René Crozet, il y a près d'un demi-siècle, avaient consacré de belles pages. Se distinguant des précédents congrès tenus à Saintes ou La Rochelle en 1844, 1894 et 1956, où les monuments médiévaux se partageaient la vedette avec les vestiges antiques, cette session saintongeaise dédiée aux édi­fices monastiques a permis de les appréhender d'une manière plus fine, en les arrimant solidement à l'histoire dès hommes qui les ont construits et ornés, qui y ont vécu et prié. La tâche est rendue difficile par la disparition d'une grande partie des archives originales des Xe-XIIe siècles. Outre les troubles de l'histoire traditionnellement invoqués pour expliquer la déperdition documentaire (la guerre de Cent Ans et « la désolation des églises », on doit compter, en Charente-Maritime, avec des incendies qui ont fait partir en fumée presque tous les documents médiévaux (chambre des comptes à Paris en 1737, séminaire diocésain de La Rochelle et hôtel de Ville de Saintes en 1871). Fort heureusement, de nombreux fonds monastiques nous ont été transmis par des copies érudites, en particulier celles des mauristes dom Estiennot au XVIe siècle et dom Fonteneau au XVIIIe siècle, qui ont servi de base à l'intense activité éditoriale de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis et des autres sociétés savantes au XIXe et début du XXe siècle. Aux fonds locaux s'ajoutent les archives des établissements religieux plus ou moins lointains qui détenaient des dépendances dans la région, nombreuses si l'on en croit les inventaires parfois anciens mais toujours précieux de dom Besse et de dom Cottineau, ou d'autres plus récents comme celui de François Semur. C'est ainsi que, malgré les zones d'ombre qui subsistent du fait de la destruction irrémédiable de nombreux documents, on peut tracer un tableau historique de l'Aunis et de la Saintonge qui vient compléter l'analyse des monuments encore en élévation. La richesse architecturale de la Saintonge romane relève en effet de la conjonction de facteurs à la fois naturels et humains qui ont rendu possible, à partir du Xe siècle, une véritable « floraison » monastique et sa traduction dans la pierre.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-03545338 , version 1 (27-01-2022)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-03545338 , version 1

Citer

Cécile Treffort. Fondations monastiques en Saintonge (Xe-XIIe siècles) .. 177e Congrès archéologique de France, Jun 2018, Saintes, France. pp.25-38. ⟨halshs-03545338⟩
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