Gouverner l’empire, se gouverner soi-même : réflexions sur la notion de maiestas dans la littérature de la République et du Principat - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2020

Gouverner l’empire, se gouverner soi-même : réflexions sur la notion de maiestas dans la littérature de la République et du Principat

Résumé

Did Roman magistrates represent Rome not just in their official capacity but also in their private behaviour? To what extent was it necessary for a magistrate or a senator to rule over himself to be considered fit to rule Rome’s subjects? The point of departure of this study is an anecdote attributed to L. Flamininus, cos. 192 BCE, which is known mostly as the argument of one of Seneca the Elder’s Controversiae (9.2), and which evinces a meaningful network of intertextual links with various texts, mainly from Cicero and Tacitus. It appears that while the consideration of moral standards was not unknown in the republican de repetundis trials, they were most prominently taken into consideration during the period of the Principate: the majesty (maiestas) of Rome appears to be potentially threatened by the personal behaviour of her representatives. Personal ethos thus not only plays an important part in the very definition of the Roman ruling class; it is also used by the emperor as a tool to control the elite, as well as by the elite itself as a tool of self-repression.
Les magistrats romains sont-ils les représentants de Rome jusque dans leurs comportements privés ? L’article a pour objectif d’étudier la place accordée au gouvernement de soi dans la qualification des magistrats et sénateurs à gouverner l’empire. L’étude prend pour point de départ une anecdote au centre de la Controverse 9.2 de Sénèque le père, à propos de L. Flamininus (cos. 192 a. n. è.), ses différentes versions et les textes qui peuvent en être rapprochés (chez Cicéron et Tacite, surtout). Il apparaît que la question du comportement privé des magistrats occupe déjà une place dans le procès de repetundis de la République, mais qu’elle constitue surtout un enjeu sous le Principat : c’est la majesté de Rome qui est mise en danger par le comportement personnel de ses représentants. De ce fait, l’ethos personnel, composante essentielle dans la définition de l’aristocratie romaine de gouvernement, devient aussi un instrument du contrôle exercé sur la classe dirigeante par l’empereur, mais aussi par elle-même, de manière intériorisée.

Dates et versions

halshs-03506559 , version 1 (02-01-2022)

Identifiants

Citer

Julien Dubouloz. Gouverner l’empire, se gouverner soi-même : réflexions sur la notion de maiestas dans la littérature de la République et du Principat. K. Berthelot. Reconsidering Roman power: Roman, Greek, Jewish and Christian perceptions and reactions, 564, Publications de l’École française de Rome, https://books.openedition.org/efr/4902, 2020, Collection de l'École française de Rome, 9782728314119. ⟨10.4000/books.efr.4902⟩. ⟨halshs-03506559⟩
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