Langage et discrimination de genre en BD
Résumé
La recherche mise en BD se fonde au départ sur la remarque que malgré la loi, malgré les nombreux rappels, au quotidien, les femmes sont systématiquement (systématiquement) discriminées dans la manière dont elles sont nommées, dénommées. D'une part, depuis des siècles, par la "perte" récurrente de leur nom de naissance au profit d'un nom d'usage (celui de leurs maris), en général pour avoir le même que celui de leurs enfants. Cela, alors qu cela loi précise que les enfants peuvent avoir le nom de l'un des 2 parents, que le mari lui-même peut prendre le nom de naissance de sa femme en nom d'usage, que les enfants peuvent ne porter que le nom de la mère. Un autre lieu apparent de ce système est l'université: dès lors qu'une femme devient professeure et doit singer comme "directrice" de thèse ou "présidente" de commission" diverses, les papiers ne portent que la mention du masculin et il faut encore en 2021, se battre pour le faire remarquer. Fondée sur des entretiens avec des mères lesbiennes qui, après le mariage pour tous (sic), ont toutes dû 1/ se marier 2/ faire une demande d'adoption de l'enfant de leur conjointe pour être reconnue mère devant la loi, alors même que ce projet d'enfant, commun, précèdent largement la mariage lui-même, cette recherche s'intéresse, à travers la question des titres, de la nomination, de la dénomination, de l'inscription sur les actes de naissance, civil d'état, de mariage etc. à la discrimination systémique subie par les femmes dans le fait d'être reconnue dans leurs fonctions, leur rôle social, quel qu'il soit (en dehors de celui de mère biologique - qui semble être le seul auquel elles ont droit, et qui leur est reconnu, de fait).
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