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Communication dans un congrès Année : 2017

L’Autre est le même : qu’est-ce qu’être « grec » dans les sources latines de l’Italie (VIIIe-XIe siècles) ?

Résumé

It is well known that the idea of a continuity between the Roman Empire and the Middle Ages, that Jacques Le Goff rightly sustained, may explain the competition developed between the Byzantine East and the Latin West on the question of the monopoly and of the definition of Romaness. The struggle for Rome’s inheritance, linked to the Empire, was reflected by the use of the word Grecus to distinguish what was characteristic of the Byzantine world in Latin sources produced in the 8th-11th centuries, during this crucial time for the relationships between the Western world, the papacy and the Eastern Empire. The Grecus-word use, linked to a polemical literature mainly developped at Rome, was helpful to deny to the Eastern Empire the qualification of Romanus, that was claimed by the basileus as a monopoly. Nevertheless, beside this polemic literature, many chronicles, hagiographies and notarial deeds written in Latin expose a more relaxed conception, in which the « Greek-being » is over all a linguistic and a liturgical feature, and a way to solve the difficulty to speak about an Imperial construction, when the Western historiography thinks, from the 6th century on, in terms of peoples : the word Grecus may allow to put the « Byzantines » into a genus. Even false, this ethnicization cannot prevent the fact that the « Greek »’s otherness was, for Latin people, light, superficial if not absent, and eventually much less important than the continuous conscience of unity and identity inside Christianity as a whole.
L'autre est le même : qu'est-ce qu'être « grec » dans les sources latines de l'Italie ? (VIII e-XI e siècles) * Annick PETERS-CUSTOT Avant-propos On ne dira jamais assez combien les essais réflexifs que les historiens produisent sur leur propre activité constituent des sources importantes de renouvellement méthodologique et conceptuel, y compris lorsqu'ils s'accompagnent d'une critique ferme des pratiques établies, remettent en cause des acquis non discutés, voire usent d'une provocation de bon aloi. De mauvais aloi, cependant, est la provocation qui construit de faux procès sur la base de citations tronquées et du travestissement d'une pensée complexe. C'est ainsi que, par moments, dans son récent essai roboratif et plein d'enseignements, Crépuscule de l'histoire, Shlomo Sand, en voulant démontrer-à bon droit nous semble-t-il-les préjugés des historiens sur la continuité de l'Antiquité grecque et romaine avec l'Occident contemporain et sur l'obsession d'un héritage "judéo-chrétien" exclusif de l'Europe, s'en prend avec mauvaise foi à Jacques Le Goff : « Il n'y aura donc pas lieu de s'étonner si Jacques Le Goff, l'un des plus réactifs et des plus féconds d'entre les historiens du début du XXI e siècle, et l'une des
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Annick Peters-Custot. L’Autre est le même : qu’est-ce qu’être « grec » dans les sources latines de l’Italie (VIIIe-XIe siècles) ?. Premières Assises franco-polonaises d’histoire médiévale, 2014, Paris, France. p. 53-78. ⟨halshs-03326356⟩
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