User charges for education : the ability ans willingness to pay in Malawi
Résumé
Investment in education is generally recognized to be essential for a country's long-term economic and social development. However, present
macroeconomic conditions in many developing countries have obliged their governments to slow down increases in the allocation of public resources for education. As a result, the education sector is likely to develop only slowly, if at all; enrollment, already low in the poorer of the developing countries, would remain low, while the social demand for education would continue to be substantially unmet. In this setting, policy makers have recently focussed their attention on finding alternative sources of finance for education, one of which is the tapping of private household resources via user charges.
To mobilize resources by this method, we need first to address two main issues: firstly, are families able and willing to pay; and secondly,
what can user charges accomplish in terms of expanding the size of realized enrollment, given the public budget constraint? Country-specific
conditions are likely to influence the outcome of these questions, and obviously, they would determine the importance of user charges as a means of mobilizing private household resources.
In this paper, we attempt to answer these questions in the case of Malawi. The data used concern mainly primary and secondary schooling. The
empirical evidence suggests that (i) a moderate fee increase is unlikely to precipitate a large drop-out rate among students (primary and secondary) currently enrolled. For example, a 10 percent increase in the average fees to enroll eligible children reduces the proportion enrolled per household merely from 0.58 to 0.55; (ii) even if some currently enrolled students do drop-out excess demand, particularly for secondary schooling, is large enough so that if the fee increease is associated with an increase in the supply of places, the overall number effectively enrolled would be larger than in the situation without the fee increase; and (iii) increases in fees are likely to have a stronger impact on lower income families, so that they should be linked with equity measures, such as a limited number of scholarships awarded on the basis of income and academic performance.
En general, se reconoce que la inversi6n en educaci6n es esencial para el desarrollo econ6mico y social a largo plazo de un pais. No obstante, las circunstancias macroeconómicas que existen actualmente en muchos paises en desarrollo han obligado a los gobiernos de estos a incrementar las asignaciones de recursos publicos para educación en menor proporción que antes. Como resultado, es probable que el sector de la educación se desarrolle lentamente, si es que liega a desarrollarse; el número de alumnos matriculados, que ya es bajo en
los países en desarrollo más pobres, seguira siendo bajo en tanto que la demanda social de educación quedaría --en gran parte-- sin satisfacer. Dada esta situación, en los últimos tiempos los rectores de la política se han concentrado en encontrar otras fuentes de financiamiento para la educación, entre las cuales se cuentan los recursos privados de las familias, que se obtendrían mediante la imposición de cargos a los usuarios.
Antes de movilizar recursos por este método necesitamos, en primer lugar, las respuestas a dos importantes preguntas: en primer lugar, ¿están las familias en condiciones de pagar y dispuestas a ello? y en segundo lugar, ¿qué se puede lograr mediante los cargos a los usuarios en lo que respecta a aumentar el número de alumnos matriculados, dada la limitación del presupuesto público? Es probable que las condiciones que existan en cada país influyan en la respuesta a estas dos preguntas y que, evidentemente, las respuestas determinen la importancia de los cargos a los usuarios como medio de movilizar los recursos privados de las familias.
En este trabajo intentamos contestar estas preguntas en el caso de Malawi. Los datos usados corresponden principalmente a escuelas primarias y secundarias. Las pruebas empíricas parecen indicar que i) es poco probable que un aumento moderado de los cargos provoque una tasa de deserción elevada entre los estudiantes matriculados actualmente (en escuelas primarias y secundarias). Por ejemplo, si el precio medio de la matrícula de niños calificados para asistir a la escuela aumenta en 10%, la proporción de niños matriculados por familia disminuye solamente de 0,58 a 0,55; ii) aun cuando algunos alumnos matriculados actualmente desertaran, el exceso de demanda --especialmente de
plazas en escuelas secundarias-- es suficientemente grande, de modo que si el aumento de precio estuviera unido a un aumento de las plazas el número de alumnos matriculados sería mayor que si no se hubiera aumentado el precio, y iii) es probable que el aumento de precio afecte en mayor medida a las familias de bajos ingresos, de modo que tendría que ir unido a medidas equitativas, como el otorgamiento de un número reducido de becas sobre la base del ingreso de la familia de cada alumno y el desempeño de este en sus estudios.
II est généralement admis que les investissements dans le secteur de l'éducation sont indispensables au développement économique et social à long terme d'un pays. Toutefois, la situation économique générale de nombreux pays en développement est telle qu'ils ont dû se résoudre à
ralentir le rythme d'accroissement. du budget de l'éducation. II est à penser que ce secteur ne se développera que lentement, si tant est qu'il
se développe. Les effectifs scolaires, déjà peu importants dans les pays en développement les plus déshérités, demeureront faibles alors qu'une partie notable de la demande sociale d'éducation restera non satisfaite. Confrontés à ces problèmes, les responsables se sont efforcés, depuis quelque temps, de trouver d'autres sources de financement pour l'éducation. L'une d'elles consiste à faire appel au secteur privé en
demandant une contribution financière aux familles.
Pour appliquer cette méthode, il faut d'abord répondre a deux questions : premièrement, les familles ont-elles les moyens de payer et
sont-elles disposées à le faire; et deuxièmement, compte tenu des contraintes budgétaires de l'Etat, dans quelle mesure la contribution des
familles permettrait-elle d'accroitre les effectifs scolaires? La réponse à ces questions dépend vraisemblablement des conditions propres à chaquepays, et il va de soi que celles-ci constituent un facteur déterminant lorsqu'il s'agit de fixer le montant des contributions demandées pour
mobiliser les ressources des ménages.
Le présent document cherche à analyser ces différents éléments dans le cas particulier du Malawi. Les données utilisées se rapportent
essentiellement à l'enseignement primaire et secondaire. Les éléments d'appréciation disponibles permettent de tirer les conclusions suivantes i) il est peu probable qu'un relèvement modéré des droits de scolarité entraine une forte déperdition d'effectifs parmi les élèves actuellement inscrits (dans les établissements primaires et secondaires). Par exemple, si l'on augmente de 10 % des droits d'inscription moyens applicables aux jeunes remplissant les conditions requises, le ratio des enfants scolarisés par ménage ne diminue que de trois centièmes de point (0,58 à 0,55); ii) même si la contribution demandée amène quelques élèves à abandonner leurs études, la demande excédentaire - notamment dans l'enseignement secondaire - est suffisamment importante pour que l'on puisse néanmoins enregistrer une augmentation effective du nombre des inscrits, dans la mesure où le relèvement des droits de scolarité permet d'accroitre le nombre de places offertes; et iii) l'augmentation des droits de scolarité aura vraisemblablement une incidence plus importante sur les familles à faible revenu; il faudrait donc prendre parallèlement des dispositions tendant à rétablir une certaine équité en octroyant, par exemple, un nombre limité de bourses dont l'attribution dépendrait du revenu familial et des résultats scolaires de l'élève.
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