Saisir le bien-être. L’exemple du surf et de l’immersion dans la nature. - HAL Accéder directement au contenu
Chapitre d'ouvrage Année : 2021

Capturing well-being. The example of surfing and immersion in nature.

Saisir le bien-être. L’exemple du surf et de l’immersion dans la nature.

Résumé

Well-being is a concept that has been present in the West since the 1960s (Pawin, 2014). But how do we define it? Could it be a fiery cauldron into which several ingredients have been thrown: a few drops of healthy living, a dash of health policy, a dash of philosophy, a pinch of marketing, a few grams of esoteric practices, an ounce of personal development, all seasoned with a good dose of social injunction? So as not to get scalded with "this diabolically incandescent beverage" (Passeron, 129: 1987), we won't try to propose a strict and immutable definition of what it might be, but rather, adopting the idea that "it is opinion that creates the magician" (Mauss, 1904: 32), we will choose here to question the way in which this notion is experienced in order to understand how well-being is experienced, felt and, ultimately, defined by surfers themselves. In other words, how do they create the magic potion they call their 'well-being'? The local point of view of surfers will enable us to understand, from a more global perspective, the structures underpinning the cultural frameworks of well-being in our society.
Le bien-être est une notion plus que présente en Occident depuis les années soixante (Pawin, 2014). Mais comment le définir ? Serait-ce un chaudron ardent dans lequel on aurait jeté plusieurs ingrédients : quelques gouttes d’hygiène de vie, une pointe de politiques de la santé, un soupçon de philosophie, une pincée de marketing, quelques grammes de pratiques ésotériques, une once de développement personnel, le tout assaisonné d’une bonne dose d’injonction sociale ? Afin de ne pas nous ébouillanter avec « ce breuvage diaboliquement incandescent » (Passeron, 129 : 1987), nous ne chercherons pas à proposer une définition stricte et immuable de ce que pourrait être celui-ci, mais plutôt, faisant notre l’idée que « c’est l’opinion qui crée le magicien » (Mauss, 1904 : 32), nous choisirons ici d’interroger la façon dont cette notion s’expérimente afin de comprendre comment le bien-être est vécu, ressenti et, finalement, défini par les surfeurs eux-mêmes. En d’autres termes, comment créent-ils cette potion magique qu’ils appellent leur « bien-être » ? Le point de vue local des surfeurs permettra de comprendre, dans une vision plus globale, les structures sur lesquelles reposent les cadres culturels du bien-être pour notre société.
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Citer

Anne-Sophie Sayeux. Saisir le bien-être. L’exemple du surf et de l’immersion dans la nature.. Les Mondes du surf. Transformations historiques, trajectoires sociales, bifurcations technologiques., Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, pp. 95-120, 2021, 978-2-858992-607-7. ⟨halshs-03167721⟩
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