Cafard et cafarderie chez Rabelais, un propos si vilain
Résumé
Le mot cafard, probablement emprunté à l’arabe kāfir, « infidèle, qui change de religion », serait attesté en français avec ses dérivés dès la fin du xve siècle dans le sens de « faux dévot », mais les hébraïsants le pensaient d’origine hébraïque, stigmatisant celui qui dénonce ou trahit en se cachant. S’il est une injure chez les moralistes, prédicateurs et évangéliques avant la diffusion du luthéranisme en France, le terme entre ensuite dans le vocabulaire des luthériens et de leurs adversaires. Ce que Rabelais cache derrière « caphard » n’est pas toujours identifiable avec précision et l’insulte a pu changer de cible entre le premier et le dernier roman où il désignerait tous ceux qui persécutent au nom de la religion.
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