Dieu ou les hommes ? Vivre l’obéissance dans les couvents anglais en exil (1598-1688) - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue E-rea - Revue électronique d’études sur le monde anglophone Année : 2020

God or men? Living obedience in English convents in exile (1598-1688)

Dieu ou les hommes ? Vivre l’obéissance dans les couvents anglais en exil (1598-1688)

Résumé

In the first half of the seventeenth century, more than sixty years after the dissolution of the monasteries in England, new English convents were founded on the Continent. After living their faith under penalty, those who chose exile in order to take the veil took part in the movement of renewal and Catholic reform inaugurated by the Council of Trent. Nuns were bound by enclosure and must obey their male superiors. Their confessors guided their spiritual lives with precise methods, according to the Spiritual Exercises of Ignatius Loyola, founder of the Society of Jesus. However, if the majority of English convents willingly conformed with this approach of monastic life, some appeared to disagree with that particular principle. The Benedictines of Cambrai and Paris, in particular, opted for a different path towards sacred union. They chose to be inspired by the rheno-flemish mystical movement and by the examples of the great medieval saints which their spiritual director, Augustine Baker, incited them to discover on their own to meet God without the mediation of confessors or of their exercises. This mystically-inspired spirituality met with the censorship of the nuns’ superiors, who condemned it as rebellious, anti-authoritarian, and as a sure way to lead the religious to damnation.
Dans la première moitié du dix-septième siècle, plus de soixante ans après la dissolution des monastères en Angleterre, de nouveaux couvents anglais se forment sur le continent. Après avoir été contraintes de vivre leur foi sous l’oppression, celles qui choisissent l’exil pour y prendre le voile s’inscrivent dans le mouvement de renouveau d’un catholicisme réformé sous l’impulsion du Concile de Trente. Les religieuses sont alors astreintes à la clôture et doivent obéissance à leurs supérieurs masculins. Ce sont leurs confesseurs qui, pour guider leur vie spirituelle, préconisent des méthodes précises selon les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus. Or, si la majorité des couvents anglais adoptent volontiers cette approche de la vie monastique, certains semblent en désaccord avec ce principe particulier. Les bénédictines de Cambrai et de Paris en particulier choisissent une autre voie vers l’union sacrée ; selon elles, il faut s’inspirer de la mystique rhéno-flamande, et de l’exemple des grands saints médiévaux qu’Augustin Baker, leur directeur spirituel, les incite à découvrir par elles-mêmes, pour rencontrer Dieu sans l’intermédiaire des confesseurs ou de leurs exercices. Cette spiritualité pétrie de mystique rencontre la censure de leurs supérieurs, qui y voient une rébellion contre leur autorité et une doctrine libertaire qui ne peut que mener les religieuses à leur perte.
Fichier principal
Vignette du fichier
2020 Dieu ou les hommes.pdf (283.63 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

halshs-03092423 , version 1 (02-01-2021)

Identifiants

Citer

Laurence Lux-Sterritt. Dieu ou les hommes ? Vivre l’obéissance dans les couvents anglais en exil (1598-1688). E-rea - Revue électronique d’études sur le monde anglophone, 2020, Reconstructing early-modern religious lives: the exemplary and the mundane, 18 (1), ⟨10.4000/erea.10966⟩. ⟨halshs-03092423⟩
29 Consultations
76 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More