Des femmes ordinaires : sainteté féminine et engagement des femmes laïques dans l'Eglise orthodoxe russe contemporaine.
Résumé
L’expansion de l’Eglise après la chute de l’Union soviétique a ainsi largement reposé sur cet engagement féminin. Ce dernier n’est pas revendiqué en tant que tel par les actrices du processus. Il est vécu comme une normalité, un fait intrinsèque allant de soi ; il ne suscite pas de débat. Cet engagement peut être qualifié de phénomène à faible intensité qui, de façon stable au cours des trois dernières décennies, a structuré l’orthodoxie russe. Il a été sous-tendu par deux évolutions majeures : la reconnaissance par les autorités de l’Eglise des deux saintes les plus vénérées par les femmes et l’importance sans précédent du travail fourni par des femmes laïques dans différentes sphères de promotion de l’orthodoxie. Par ces deux biais, la sainteté et le travail féminin pour l’orthodoxie, la féminité ordinaire, c’est-à-dire les profils sociologiques les plus communs, pour beaucoup marqués par des expériences de vie sous le système soviétique, ont occupé une place centrale dans le processus d’ancrage de l’orthodoxie dans la société russe.
Domaines
Anthropologie sociale et ethnologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)