'Post-Crisis' in Greece: Subordination Normalized
Résumé
Pressed by creditor institutions, Greece implemented a national means-tested General Minimum Income (GMI) targeting the extreme poor. Based on a 2017-2019 qualitative survey in the Attica region, we examine the new policy and engage in a critical analysis of its deployment. Our investigation places the Greek experiment in its European context, which prioritizes workfare and residualized welfare. It highlights the arbitrary character of the biopolitical management of populations and its overall purposefulness-the regularisation of the poor-and discusses difficulties emerging at local micromanagement level that often translate into inequalities and injustices, contrary to the institutions' stated aims.
Sous la pression de ses créditeurs, la Grèce a mis en place un revenu minimum général (RMG) national sous condition de ressources, destiné aux personnes en situation d'extrême pauvreté. Sur la base d'une enquête qualitative réalisée entre 2017 et 2019 dans la région de l'Attique, nous examinons la nouvelle politique et procédons à une analyse critique de son déploiement. Notre enquête situe l'expérience grecque dans son contexte européen, qui tend à promouvoir le workfare et une protection sociale réduite, sous conditions de ressources. Elle met en évidence le caractère arbitraire de la gestion biopolitique des populations et la finalité de cette politique - la régularisation des pauvres; elle discute les difficultés qui apparaissent au niveau de la microgestion locale et qui se traduisent souvent par des inégalités et des injustices, contraires aux objectifs déclarés des institutions.
Origine :
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