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Article dans une revue Ktèma : Civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques Année : 2020

La Lettre d’Aristée et les écrits néopythagoriciensDes conceptions différentes de la royauté

Résumé

Can we contend that the views on kingship expressed in the Letter of Aristeas find distinctiveechoes in the neopythagorean fragments transmitted by Stobaeus ? This paper argues that differencesoutweigh similarities. Diotogenes’ systematic favour of the triads contrasts with a complete absence of systemin Pseudo-Aristeas; considerations of proportionnality leading to harmony in the city in a nearly-musicalfashion contrast with the conception that different ethnies living side by side in the kingdom should notmingle; majesty and fearfulness seen as major royal values contrast with affability and egalitarian manners;the affirmation in Ecphantus that the king is innately more virtuous than others contrasts with the idea thatsome happen to be kings by coincidence, and must resist specific temptations ; the duty of bringing men closerto God through an ascendant chain of contemplative vision contrasts with the duty of making benevolencetrickle down to the lowest levels of command. The fact that the Letter insistently promotes the idea of imitatingGod as a way for a ruler to make the right decisions, cannot outweigh the rest of the evidence: essentiallythe king is shown as a man immerged in day-to-day business, which corresponds to the political ideas andinterests of Alexandrian Jewry.
Au sujet des conceptions de la royauté, existe-t-il une parenté entre la Lettre d’Aristée et lesfragments néopythagoriciens transmis par Stobée ? La thèse soutenue ici est que les écarts l’emportent sur lesressemblances. Certains traits distinctifs sont étudiés : les triades systématiquement recherchées par Diotogènes’opposent à l’absence volontaire de tout plan chez le Pseudo-Aristée ; le discours sur la proportionnalité etl’harmonie quasi-musicale dans la cité, à une conception de peuples divers cohabitant dans l’indifférence ; lesvaleurs de majesté royale et de capacité à se faire craindre, à celles d’affabilité et de manières égalitaires ; l’idéechez Ecphante que le roi possède de façon innée une vertu supérieure à celle qu’on est roi par hasard et qu’ondoit alors résister à des vices spécifiques ; la mission de porter les hommes vers Dieu par une chaîne ascendantedu regard contemplatif à celle de faire redescendre la bienveillance à tous les échelons du commandement.Que la Lettre prêche avec insistance l’imitation de Dieu comme règle du bon comportement royal ne doitpas abuser : en réalité son portrait d’un roi immergé dans les affaires concrètes est en accord avec les idéespolitiques et les intérêts du judaïsme alexandrin.
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halshs-03072379, version 1 (16-12-2020)

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Citer

Laurence Vianès. La Lettre d’Aristée et les écrits néopythagoriciensDes conceptions différentes de la royauté. Ktèma : Civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, 2020, Les traités néopythagoriciens Sur la royauté, 45, pp.91-108. ⟨10.3406/ktema.2020.2671⟩. ⟨halshs-03072379⟩
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Dernière date de mise à jour le 21/04/2024
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