Abstract : The emblems of the kasena chieftainship - a hill of garbage (puru) and a horn sheathed by leather and buried in multiple envelopes (kwara) - are “built” in the speeches as agencies that give its basis to the power of a leader. The analysis of the foliated structure of the horn will allow us to illustrate the function of the fetich as screen, and therefore, to have access to the building of the power among the Kasena. The author shall try to show that in this assembly of representations, unbearable shine of the horn naked, which " strike and blinds " (including the leader) works as an ultimate screen which, quite at the same time, gives to see and hides one beyond the veil marked by the lack.
Résumé : Les emblèmes de la chefferie kasena — une colline d’ordures (puru) et une corne gainée de cuir enfouie dans de multiples enveloppes (kwara) — sont construits dans les discours comme des instances agissantes qui donnent au pouvoir d’un chef son assise. L’analyse de la structure feuilletée du dispositif que mobilise la corne permet d’illustrer la fonction de l’objet fétiche comme écran, et, partant, d’avoir accès aux coulisses de la fabrique du pouvoir chez les Kasena. Dans ce montage de représentations, l’insoutenable brillance de la corne mise à nu, qui « frappe et rend aveugle » (y compris le chef) fonctionne comme un ultime écran qui, tout à la fois, donne à voir et cache un au-delà du voile marqué au coin par le manque.